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Le sujet essentiel de la Bible , du début à la fin, est : Jésus-Christ. "Sondez les Écritures" a-t-il dit à ses contemporains, "ce sont elles qui rendent témoignage de moi" (Jean 5.39). Les Écritures étaient, au temps où Jésus vivait sur la terre, l'Ancien Testament. Si le Nouveau Testament Le présente de manière directe : Sa venue sur la terre, sa vie, sa mort, sa résurrection, son ascension au ciel, l’Ancien, lui, le présente par des ombres ou des figures. En voici quelques exemples parmi beaucoup d’autres :
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Quelques figures de CHRIST dans l'Ancien Testament
L’histoire du prophète Jonas n’est certes pas un bon exemple. Dieu lui avait dit d’aller à Ninive, la grande ville, pour crier contre elle à cause de sa méchanceté.
Au lieu d’obéir, Jonas s’enfuit à Tarsis par bateau. Dieu envoya une grande tempête sur la mer qui menaçait le bateau de faire naufrage. Jonas avoua aux marins qu’il en était la cause et leur dit : « jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous, car je sais que c’est moi qui attire sur vous cette grande tempête ».
Après avoir en vain essayé de gagner la terre ferme, les marins prirent Jonas et le jetèrent dans la mer.
Dieu fit alors venir un grand poisson pour avaler Jonas qui fut trois jours et trois nuits dans le ventre du cétacé. Là, Jonas pria son Dieu disant :
« J’ai crié à l’Éternel du fond de ma détresse, et il m’a répondu.
Du milieu du séjour des morts, j’ai crié ; tu as entendu ma voix.
Tu m’as jeté dans l’abîme, dans les profondeurs des mers, et les courants m’ont entouré ; toutes tes vagues et tous tes flots sont passés sur moi.
Et moi je disais : Je suis chassé loin de ton regard, mais je verrai encore ton saint temple.
Les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme, l’abîme m’a entouré, les algues ont enveloppé ma tête.
Je suis descendu jusqu’aux fondements des montagnes ; les barres de la terre m’enfermaient pour toujours ; mais, ô Éternel, mon Dieu, tu m’as fait remonter vivant de la fosse.
Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est parvenue jusqu’à toi, dans ton saint temple.
Ceux qui s’attachent aux vaines idoles abandonnent la grâce qui est à eux.
Quant à moi, je t’offrirai des sacrifices avec un cri de louange ; j’accomplirai les vœux que j’ai faits. La délivrance vient de l’Éternel. »
Et l’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre.
Si l’histoire de Jonas ne nous est pas un bel exemple à cause de sa désobéissance, son séjour de 3 jours et 3 nuits dans le ventre du poisson est une belle image du Seigneur Jésus qui séjourna 3 jours et 3 nuits dans la mort.
Jésus nous le confirme en répondant aux pharisiens qui demandaient un signe : «Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre» (Matthieu 12:38-40)
En effet, la prière de Jonas ne ressemble-t-elle pas à ce que le psalmiste David a écrit prophétiquement au sujet du futur grand Roi des rois :
«Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.» (Psaume 42 :7)
« Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux me sont entrées jusque dans l’âme.
Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant m’emporte.
Je m’épuise à crier ; mon gosier se dessèche ; mes yeux se consument dans l’attente de mon Dieu…
Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce plus ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux.
Que le courant des eaux ne me submerge pas, et que la profondeur ne m’engloutisse pas, et que la tombe ne se ferme pas sur moi.
Réponds-moi, ô Éternel ! car ta bonté est immense ! Dans tes grandes compassions, tourne les regards vers moi et ne cache pas ton visage à ton serviteur…» (Psaume 69)
Ces paroles nous font un peu comprendre quelles ont été les angoisses du Sauveur, déjà dans le jardin de Gethsémané où sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre. Il suppliait son Père s’il était possible que la coupe passe loin de lui sans qu’il la boive. « Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort » a-t-il dit. Et que dire lorsqu’il était sur la croix, durant les heures ténébreuses à la fin desquelles il s’est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Nous ne pouvons pas entrer dans les souffrances du Christ «qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, bien qu’il fût Fils, a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert» (Hébreux 5 :7)
Tandis que Jonas a connu l’angoisse comme conséquence de sa désobéissance, Christ, Lui, «est devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix» (Philippiens 2 :8) où il a connu l’angoisse suprême à cause de notre désobéissance et pour notre salut.