DEUXIÈME PAROLE
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Jésus est crucifié entre deux brigands, un à sa droite et un à sa gauche. L'Ecriture est accomplie: "Il a été compté parmi les iniques" (Esaïe 53.12).
La deuxième parole que Jésus prononce sur la croix s'adresse à l'un d'eux :
"EN VÉRITÉ, JE TE DIS : AUJOURD'HUI, TU SERAS AVEC MOI DANS LE PARADIS" (Luc 23.43).
Ce brigand qui a auparavant insulté le Seigneur (la révolte contre Dieu est l'état de tout homme avant sa conversion) reconnaît qu'il est là justement, méritant sa condamnation. Il craint Dieu et déclare que Jésus n'a rien fait qui ne se dût faire. Il lui dit : "Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume". Non seulement il reconnaît la parfaite justice de toute la vie de Jésus, mais aussi sa seigneurie, et en lui, celui à qui appartient le royaume dans lequel il viendra. En prononçant ses paroles, le brigand manifeste sa foi au Seigneur et en sa résurrection.
"Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité‚ d'entre les morts, tu seras sauvé‚" (Romains 10.9). Ce brigand confesse de sa bouche Jésus comme Seigneur, et il croit dans son cœur, non pas que Dieu l'a ressuscité‚ mais qu'il va le ressusciter d'entre les morts. En quelque sorte, sa foi est plus grande que la nôtre actuellement et, en tout cas, que celle des disciples que ne croiront pas Marie de Magdala leur annonçant que Jésus était ressuscité. (Matthieu 28.17, Marc 16.11, 13 et 14). Jésus ne laisse pas une telle foi sans réponse. "En vérité, je te dis : aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis". Cette merveilleuse déclaration doit soutenir ce pauvre malfaiteur, devenu bienheureux croyant, durant les quelques heures de souffrances qu'il a à endurer avant d'entrer dans cette félicité inespérée.
Par les épîtres, en particulier celles de Paul, nous savons que les croyants passant par la mort entrent dans le repos, dans le paradis, en attendant la résurrection, pour être introduits par le Seigneur lui-même dans la maison du Père, dans la félicité ineffable, pour toujours avec lui.
Quel soutien pour les croyants sentant la mort venir ! Comme David, ils peuvent dire : "Quand même quand je marcherais par la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi ... et mon habitation sera dans la maison de l'Eternel pour de longs jours" (Psaume 23.4-6).
"Nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur" écrit Paul (en 2 Corinthiens 5.8). "Pour moi... mourir est un gain... Déloger et être avec Christ cela est de beaucoup meilleur" (Philippiens 1.21 et 23).
Paul pouvait parler de ces choses, lui qui a été ravi dans le paradis et a entendu des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à l'homme d'exprimer (2 Corinthiens 12.2 à 4). Voilà ce qui attend le croyant dès son dernier souffle. Précieux encouragement pour ceux qui endurent des souffrances, la maladie, la persécution. L'apôtre estimait que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d'être comparées avec la gloire qui doit nous être révélée (Romains 8.18).
"...tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations (ou épreuves), si cela est nécessaire, afin que l'épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l'or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus-Christ" (1 Pierre 1.6-7).
Ce malfaiteur subit une épreuve terrible de souffrances, juste conséquence de sa mauvaise conduite, certes, mais quelle louange il pourra faire entendre pendant l'éternité. à la gloire et à l'honneur de Celui qui a été crucifié pour lui ! Oh, oui ! L'apôtre Paul a raison : ses souffrances qui ont duré quelques heures ne sont pas dignes d'être comparées à la bienheureuse et glorieuse éternité.
Le brigand a demandé au Seigneur qu'il se souvienne de lui quand il viendra dans son royaume. La réponse qu'il reçoit est infiniment plus que ce qu'il a demandé et même pensé:
« EN VÉRITÉ, JE TE DIS… »
Ces deux expressions donnent au brigand une certitude absolue. C'est le Seigneur qui parle. Ce qu'il dit ne peut être que la vérité. "Aura-t-il dit et ne fera-t-il pas ? Aura-t-il parlé et n'accomplira-t-il pas ?" (Nombres 23.19). N'a-t-il pas dit lui-même : "Je suis LA VÉRITÉ" ? (Jean 14.6). Comment un croyant pourrait-il douter des paroles de celui qui est la vérité ? Si l'un de nos lecteurs n'avait pas encore la certitude de son salut, qu'il écoute la parole de la Vérité qui lui dit :
"Qui croit au Fils a la vie éternelle" (Jean 3.36).
"Je vous écris ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu" (1 Jean 5.13).
Le salut que Jésus offre est un salut certain.
« AUJOURD’HUI… »
Non pas "plus tard" ou "quand je viendrai régner sur la terre", mais "aujourd'hui".
"Qui croit au Fils a la vie éternelle". Non pas "aura" ou "peut espérer l'avoir", mais il a la vie éternelle. C'est une possession immédiate.
Aujourd'hui, maintenant, le croyant a une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu'il nous a consacré à travers le voile, c'est-à-dire sa chair (Hébreux 10.19-20).
Cette parole du Seigneur prouve l'inexistence d'un purgatoire, idée inventée par les hommes. Si celui-ci existait, le brigand ne devrait-il pas y faire un séjour ? Or le Seigneur lui dit : "Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis".
« ... TU SERAS AVEC MOI DANS LE PARADIS »
"Avec moi" : c'est la communion avec le Seigneur. Nous jouirons de sa gloire qu'il partagera avec nous. Il a laissé à ses disciples cette merveilleuse promesse : "Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je m'en vais vous préparer une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous pendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi" (Jean 14.2-3). C'était là, à la croix, que Jésus nous préparait une place dans la maison de son Père, car c'est en vertu de la croix que le croyant a accès au paradis. Juste avant d'affronter la mort, Jésus s'adresse au Père disant : "Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire que tu m'as donnée" (Jean 17.24). "Nous serons toujours avec le Seigneur" (1 Thessaloniciens 4.17) et la gloire dont nous jouirons ne sera pas due au fait que nous serons dans le lieu où il n'y aura plus de douleur, plus de peine, plus de larmes, plus de péchés, ni au fait que nous retrouverons tous nos bien-aimés ; cette gloire sera la présence même du Seigneur. Le ciel ne serait plus le ciel sans la présence du Jésus. Nous serons avec lui, et la communion sera parfaite.
Déjà maintenant, sur la terre, nous avons communion avec le Seigneur. Plus nous vivons avec lui, plus nous jouissons d'un avant-goût du ciel, de sorte que nous pouvons chanter :
Marcher en ta présence,
Fidèle et doux Sauveur …
Ne chercher qu'à te plaire
En tout ce que l'on fait :
C'est le ciel sur la terre,
C'est le bonheur parfait. (H&C n° 79)
Le brigand n'a pas à marcher sur la terre après cette merveilleuse promesse du Seigneur. Quelques heures plus tard, son âme s'en va dans le repos, il s'endormira en Christ.
N'oublions pas que ses bras et ses jambes sont alors attachés au bois. Il ne peut pas prendre la communion, ni se faire baptiser, ni donner l'aumône, ni essayer d'améliorer sa façon de vivre, etc. En fait, beaucoup de ces actes que certaines personnes considèrent nécessaires au salut, comme un "laissez-passer" pour le ciel, il est dans l'incapacité de les accomplir. Ce qu'il peut faire, et ce que chacun peut faire quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve, il le fait : Il se repent et croit au Seigneur Jésus.
Le paradis vous est promis, à vous aussi, si vous vous reconnaissez coupable devant Dieu et que vous recevez Jésus comme votre Sauveur.