SEPTIÈME PAROLE
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« Puis, criant à haute voix, Jésus dit :
PÈRE ! ENTRE TES MAINS JE REMETS MON ESPRIT.
Et ayant dit cela, il expira.» (Luc 23.46)
Dans les deux premiers Évangiles, il est écrit :
« Ayant encore crié d’une forte voix, il rendit l’esprit » (Matthieu 27.50)
« Ayant jeté un grand cri, il expira » (Marc 15. 37)
Jésus meurt en pleine possession de sa force. Jamais pendant les six heures de son affreux supplice, il ne faiblit un seul instant. Sa mort n’est pas naturelle comme celle des crucifiés qui expirent à bout de force, après de longues heures d’agonie. Le cri du Sauveur expirant amène le centurion à glorifier Dieu disant : « Certainement cet homme était Fils de Dieu » (Marc 15.39). Ce soldat est habitué à assister à l'agonie des crucifiés et son cœur en est probablement devenu indifférent, mais le cri que Jésus jette de sa forte voix en expirant brise son cœur endurci et l’amène à glorifier Dieu.
L’Œuvre est accomplie. Jésus n’a plus rien à faire sur la croix. Il remet lui-même son esprit entre les mains du Père. Sa mort n’est pas une conséquence de ses blessures, mais une mort volontaire et un acte d’obéissance au Père : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10.17 et 18).
Jésus est devenu « obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2.8)
L’œuvre de l’expiation achevée, la victoire est remportée. C’est avec un puissant cri de triomphe que Christ entre dans la mort disant : « Père ! Entre tes mains je remets mon esprit ».
Etienne dont nous avons déjà parlé, prononcera des paroles presque semblables : « Etienne priait disant : Seigneur Jésus, reçois mon esprit » (Actes 7.59). Toutefois les paroles du Seigneur ne sont pas une prière, mais une affirmation, un acte d’autorité : « Je remets mon esprit », tandis qu’Etienne prie, demandant au Seigneur de recevoir son esprit, n’ayant pas le pouvoir de le lui remettre.
Le corps meurtri du Seigneur restera encore quelque temps suspendu à la croix, mais son esprit est en sécurité entre les mains du Père. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme » a-t-il dit à ses disciples, « mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne » (Matthieu 10.28). L’homme peut tuer le corps. Celui qui peut tuer et l’âme et le corps, c’est Dieu. Jésus n’avait pas à le craindre puisqu'il lui avait offert une vie parfaite, sans tâche, faisant toujours sa volonté. C’est pourquoi il peut remettre lui-même son esprit entre les mains du Père.
L'Écclésiaste précise qu’à la mort, l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné (Écclésiaste 12.7). Comment y retourne-t-il ? L’épître aux Hébreux répond : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela, le jugement » (9.27). Christ, dont la mort est exceptionnelle et unique en son genre, a subi le jugement auparavant.
« Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6.23). Jésus n’ayant jamais péché ne pouvait pas passer par la mort, mais il la subit volontairement après s’être fait lui-même péché pour nous.
Grâce infinie ! Si, pour le pécheur, le jugement suit la mort, pour le croyant, il n’y a maintenant plus aucune condamnation, Christ étant mort pour lui après avoir subi le jugement divin à sa place.
Si Jésus avait le pouvoir de laisser sa vie, il avait aussi le pouvoir de la reprendre. Il est ressuscité ! Triomphant de la mort, il en est sorti victorieux ! Il est vivant aux siècles des siècles, couronné de gloire et d’honneur, élevé au-dessus de tous les cieux, assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux. Bientôt, il viendra chercher ses rachetés pour les introduire dans son ciel où ils seront toujours avec lui. Y serez-vous, cher lecteur ?
1ère parole : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font" (Luc 23 v.34)
2ème parole : "En vérité, je te dis : Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis" (Luc 23 v.43)
3ème parole : à sa mère: "Femme, voilà ton fils" puis à Jean: "Voilà ta mère" (Jean 19 v.26)
4ème parole : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" (Matthieu 27 v.46)
5ème parole : "J'ai soif" (Jean 19 v.28)
6ème parole : "C'est accompli" (Jean 19 v.30)
7ème parole : "Père ! Entre tes mains je remets mon esprit" (Luc 23 v.26)