LES 7 PAROLES DE JÉSUS SUR LA CROIX
4ème PAROLE
* * *
Six heures durant, Jésus est suspendu à la croix par des clous enfoncés dans ses mains et dans ses pieds.
Pendant les trois premières heures (de 9 heures à midi) il souffre de la part de l’homme qui manifeste, par cet acte odieux de la crucifixion, sa cruauté, la méchanceté de son cœur et sa haine contre Dieu.
Durant ces trois heures suivantes (de midi à 3 heures de l'après-midi, moment où le soleil brille de toute sa force) il y a des ténèbres sur tout le pays (Matthieu 27 v.45). Le ciel est fermé et Jésus souffre de la part du Dieu juste et saint, courroucé contre le péché. A ces indicibles souffrances physiques et morales dues à la haine de sa créature, s'ajoutent les souffrances infiniment plus grandes et douloureuses quand il porte nos péchés pour en subir le châtiment divin qui devrait être le nôtre pendant l'éternité.
Vers la neuvième heure (3 heures de l’après-midi) Jésus s'écria d'une forte voix :
« ELOÏ, ELOÏ, LAMASABACHTANI ? »
c'est-à-dire :
« MON DIEU, MON DIEU,
POURQUOI M'AS-TU ABANDONNÉ ? »
(Marc 15 v.34)
Ces seules paroles que Jésus prononce pendant les heures ténébreuses, et à l'ouïe desquelles nous devrions tous rester silencieux pour adorer dans nos cœurs prosternés, nous font saisir quelque peu les profondeurs et l'intensité de la douleur infinie de Christ, qu'aucun mot du langage humain ne peut décrire. Il nous faut lire dans les Psaumes et dans les prophètes pour connaître en partie quelles ont été les pensées du Seigneur quand il fut abandonné de son Dieu. En voici quelques-unes parmi beaucoup d’autres :
« Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes : toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi » (Psaume 42 v.7)
« Les eaux me sont entrées jusque dans l'âme. Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n'y a pas où prendre pied : je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge » (Psaume 69 v.1-2)
« Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le cœur des mers, et le courant m'a entouré; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi » (Jonas 2 v.4)
Le ciel est alors fermé. Aucune réponse ne parvient à son cri douloureux :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Il peut poser cette question, car rien ne justifie l'abandon de son Dieu. Il n'a jamais cessé d'être parfait. Tout dans sa vie, sa marche, ses actes et ses paroles n'ont été que perfection. Il a toujours été en parfaite communion avec son Père qu'il a glorifié dans sa vie, comme dans sa mort. Dieu avait déclaré publiquement : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3 v.17). Jésus est le seul juste que la terre ait jamais porté, et David a dit : « Je n'ai jamais vu le juste abandonné » (Psaume 37 v.25)
Pourquoi donc Jésus est-il en ce moment abandonné de son Dieu ? Chacun des croyants peut répondre : « C'est pour moi, Seigneur. Mes péchés faisaient une absolue séparation entre le Dieu saint et moi. Mais en vertu du sacrifice de Christ qui, à la croix, a expié tous mes péchés, je suis pardonné, purifié, et je peux maintenant m'approcher de Dieu par la foi, étant réconcilié avec lui ». Jésus a été abandonné de son Dieu afin que nous, nous ne le soyons jamais. Le ciel a été fermé pour lui afin qu'il s'ouvre pour nous.
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
A cette question suprême posée par le Seigneur Jésus sur la croix, pouvez-vous répondre, cher lecteur, chère lectrice : « C'est pour moi, Seigneur ! » ?
(Un commentaire plus complet peut être lu en cliquant ICI.)
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Eloï, Eloï, lama sabachtani ?
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Tel fut, de ta voix forte, Seigneur Jésus, le cri
Que tu fis monter vers le ciel pourtant fermé.
Pourquoi, Seigneur, as-tu été abandonné
Alors que ton Esprit, par David, a écrit :
«Je n’ai jamais vu le juste être abandonné» ?
N’es-tu pas le seul juste, toi, que le monde vit ?
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Aucune réponse ne parvint à ton cri.
Le ciel, lugubre et ténébreux, était fermé.
En plein milieu du jour, il faisait sombre nuit.
Dans cette nuit diurne, aucun ne pouvait voir
Ton visage souffrant ni ton corps déchiré ;
Aucun des êtres humains ne pouvait savoir
A quel point tu souffrais, expiant nos péchés.
Car, de ton Dieu tu as été abandonné
Pour porter tout le poids de mon iniquité.
Toi, le Juste et le Saint qui jamais n’a péché,
Tu payas le grand prix de mes nombreux forfaits !
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
A ce cri douloureux, si nul n’a répondu…
Maintenant je puis dire, avec le cœur touché :
C’est pour moi, oui, pour moi, car tu m’aimes, ô Jésus !
E..M.