LES 7 PAROLES DE JÉSUS SUR LA CROIX
3ème PAROLE
* * *
Près de la croix de Jésus se tiennent Marie, sa mère, et quelques femmes, et Jean, le disciple que le Seigneur aime. Jésus dit à sa mère :
"FEMME, VOILA TON FILS"
puis à Jean : "VOILA TA MÈRE" (Jean 19.26)
Jésus est le Fils de Dieu. Pour venir jusqu'à nous, il s'est fait homme, né de femme. Malgré ses souffrances indicibles, il ne pense ni ne s'occupe de lui-même. Dans ses compassions infinies, il pense à sa mère probablement veuve à ce moment-là, puisqu'il n'est plus parlé de Joseph. Les cœurs de Marie, des quelques femmes et de Jean étaient broyés par la douleur en voyant celui qu'ils aimaient être ainsi l'objet de la haine du monde, suspendu à la croix, dans des souffrances indescriptibles. Quelques trente-trois ans auparavant, un certain Siméon avait prophétisé au sujet de Marie : "Voici, une épée transpercera ta propre âme" (Luc 2.35). Qui peut comprendre ce qui se passe dans son cœur lorsqu'elle assiste, impuissante, au supplice de son fils ? Jésus le comprend et il s'occupe de sa mère dont l'âme est transpercée. Il lui avait dit, à Cana de Galilée : "Qu'y a-t-il entre toi et moi, femme ? Mon heure n'est pas encore venue" (Jean 2 v.4). A ce moment là, les liens naturels humains ne devaient pas intervenir dans l'accomplissement de son ministère. Maintenant son heure, l'heure de sa mort, est là, et il s'occupe de sa mère de façon touchante. A qui va-t-il la confier pour qu'elle ne soit pas seule, au milieu d'un monde ennemi qui rejette son fils? Pas à l'un de ses frères puisqu'ils ne croient pas en lui à ce moment-là (Jean 7.5) ; Jésus ne va pas confier sa mère à des incrédules ; ni à Pierre qui vient de le renier à trois reprises, ni aux autres disciples qui l'ont abandonné lors de son arrestation (Matthieu 26.56). Le Seigneur confie sa mère à Jean, le disciple qu'il aime et qui s'unit à ces saintes femmes près de la croix. Jean occupe une place tout près du cœur de Jésus. L'écriture nous dit qu'il est "dans le sein du Seigneur" (Jean 13 v.23) c'est-à-dire dans ses affections. Dans l’évangile qu’il a écrit, Jean se plaît à se nommer "le disciple que le Seigneur aime". C'est lui qui écrira plus tard : "Nous, nous l'aimons, parce que lui nous a aimés le premier" (1 Jean 4 v.19)
C'est à lui que Jésus confie sa mère pour qu'elle ne soit pas seule.
Dès cette heure-là, le disciple prend Marie chez lui. Jean et Marie habitent alors dans la même maison comme les croyants, unis tous ensemble par les mêmes liens de l'Esprit, habitent maintenant dans la maison de Dieu, une maison spirituelle (lire Ephésiens 2.19 à 22 et 1 Pierre 2.5).
"Voici, qu'il est bon et agréable que des frères habitent unis ensemble" (Psaume 133 v.1)
Quoique apparemment divisée en toutes sortes de groupements chrétiens, l'Eglise est une. Cette unité invisible aux yeux humains est vue par Dieu au travers du sacrifice de son Fils, et sera manifestée dans la perfection lorsque celui-ci viendra enlever les siens et les introduire dans la gloire.
L’apôtre Paul déclare que nous sommes tous baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps (1 Corinthiens 12 v.13)
Jésus reste six heures sur la croix, depuis la troisième heure jusqu'à le neuvième heure, c'est-à-dire de neuf heures du matin à trois heures de l'après-midi.
Pendant les trois premières heures, il souffre de la part de l’homme qui manifeste, par cet acte odieux de la crucifixion, sa cruauté, la méchanceté de son cœur et sa haine contre Dieu. C'est pendant ces trois premières heures que Jésus prononce ces trois premières paroles : "Père, pardonne-leur..." dit-il. Puis il s'occupe d'un pécheur repentant en lui promettant sa présence avec lui dans le paradis. Enfin, il s'occupe des siens, les unissant les uns aux autres.
Ces trois paroles indiquent trois vérités importantes du christianisme, découlant de la mort du Sauveur.
1) Le pardon des offenses : "Père pardonne-leur..."
2) L'accès au paradis : "Tu seras avec moi dans le paradis"
3) Le lien qui unit les croyants : "Femme, voilà ton fils... voilà ta mère"
Non seulement nous, croyants, sommes pardonnés, mais nous possédons une espérance vivante et glorieuse, et en attendant d'être introduits tous ensemble dans la Maison du Père, nous sommes unis les uns aux autres par les liens de l'Esprit.
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