LES 7 PAROLES DE JÉSUS SUR LA CROIX
5ème PAROLE
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Après cela (après qu'il eut confié sa mère au disciple Jean), Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit :
« J'AI SOIF » (Jean 19 v.28)
Trois mots très courts qui expriment la souffrance intense du Sauveur sur la croix.
« Ma vigueur est desséchée comme un têt, et ma langue est attachée à mon palais » lit-on au Psaume 22 v.15.
« Je suis las de crier ; mon gosier est desséché ; mes yeux se consument, pendant que j'attends mon Dieu » (Psaume 69 v.3)
Celui qui a désaltéré tant d’âmes assoiffées a soif.
Celui qui a déclaré aux foules :
« Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive… » (Jean 7 v.38)
« Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus soif, à jamais ; mais l'eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle » (Jean 4 v.14)
« Celui qui croit en moi n'aura jamais soif » (Jean 6 v.35)
Il a dit : « J’AI SOIF » !
Jésus avait déjà eu soif dans sa vie. Il était un homme comme nous, à part le péché, et « il a été, à tous égards, rendu semblable à ses frères » (Hébreux 2 v.17). Il a connu la fatigue, la faim et la soif. Nous l’avons vu, fatigué du chemin, assis sur le bord d’une fontaine à Sichar demandant à une femme samaritaine de lui donner à boire (Jean 4 v.5 et suivants). Il faut bien faire la différence entre la soif physique et la soif spirituelle. Jésus, ayant soif physiquement, se trouve en présence d'une femme ayant besoin d'un breuvage spirituel que lui seul peut donner. Jamais Jésus n'a eu soif spirituellement, cela se comprend, tandis que sur la croix, à la fin des trois heures d'abandon, après avoir supporté le châtiment de nos nombreux péchés, Jésus a soif. Il s'agit d'une soif physique, sans aucun doute, mais aussi d'une soif spirituelle. Il a soif de retrouver sa communion avec son Dieu. « Comme le cerf brame après les courants d'eau, ainsi, mon âme crie après toi, ô Dieu ! » a-t-il dit par l'esprit prophétique (Psaume 42)
Jésus a bu du torrent dans le chemin (Psaume 110 v.7), il en boit aussi sur la croix : Quel rafraîchissement pour son âme angoissée lorsqu'il peut dire au brigand repentant : « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis », et lorsqu'il voit sa mère, avec quelques femmes, et le disciple qu'il aime, se tenir près de la croix. Mais durant les heures ténébreuses pendant lesquelles il expie nos péchés, pas une goutte d'eau ne vient rafraîchir sa langue attachée à son palais, aucune consolation pour son âme altérée de laquelle Dieu se tient éloigné.
C’est de Celui qui, sur la croix, a eu soif que coule la source de la vie, la fontaine d’eau inépuisable à laquelle chacun peut boire gratuitement :
« Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie. » (Apocalypse 22 v.17)
(Un commentaire plus complet peut être lu en cliquant ICI.)
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Au pied de la sainte croix
Jaillit la fontaine
Du salut que je reçois,
Grâce souveraine !
O Sauveur, Rédempteur,
C'est dans le sang de la croix
Que je me confie.