Aucun pécheur ne peut entrer dans la présence du Dieu trois fois saint qui ne peut admettre le moindre mal. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 v.23). « L’homme ne peut me voir et vivre » dit l'Eternel à Moïse (Exode 33 v.20).
S’il est impossible à l’homme de s’approcher du Dieu saint par ses propres moyens, ce même Dieu qui nous aime est descendu jusqu’à nous dans la personne de son Fils unique et bien-aimé : Jésus Christ est venu nous éclairer sur notre état misérable de pécheurs perdus et nous révéler ses pensées d’amour qui datent de toute éternité.
Mais pour que nos péchés soient ôtés, il fallait un sacrifice parfait, une sainte victime. Jésus s’est offert volontairement. Quand l’œuvre de l’expiation fut accomplie, « Jésus, ayant encore crié à voix forte, rendit l'esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. » (Matthieu 27 v.50-51 ; Marc 15 v.37-38)
Le voile qui interdisait l’accès au très saint lieu est déchiré, l’accès au divin sanctuaire nous est ouvert !
Remarquons comme la Parole de Dieu est précise : le voile se déchira « depuis le haut jusqu’en bas »; la question du péché étant définitivement réglée à la croix, c’est Dieu lui-même qui déchire le voile. Étant pleinement satisfait de l’œuvre expiatoire accomplie par Christ à la croix, il ouvre lui-même l’accès dans sa présence. Lavé de tout péché par le sang de Jésus, le croyant a maintenant toute liberté de s’approcher de Dieu sans aucune crainte.
« Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il a ouvert pour nous à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ayant aussi un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. » (Hébreux 10 v.19 à 21)
Cette pleine liberté d’entrer dans la présence de Dieu ne repose pas sur ce que nous sommes, ni sur ce que nous pourrions faire, mais exclusivement sur le sang de Jésus, c’est-à-dire sa vie donnée (le sang, c’est la vie).
Doit-on attendre, pour entrer dans le lieu saint, d’être avec d’autres chrétiens réunis pour le culte dans une église, un temple ou une salle de réunion ? Non ! Nous sommes invités à nous approcher de Dieu en tout temps (Ephésiens 6 v.18) et en tout lieu (1 Timothée 2 v.8).
Jésus « peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui : il est toujours vivant afin d’intercéder pour eux. » (Hébreux 7 v.25)
Il est « le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par lui. » (Jean 14 v.6)
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L’intérieur du tabernacle, temple démontable et transportable que Dieu fit construire par les Israélites lors de la traversée du désert, comme l’intérieur du temple de Jérusalem, était composé de deux parties bien distinctes appelées le « lieu saint » et le « lieu très saint » (ou « Saint des Saints » – Hébreux 9 v.3). C’était un sanctuaire où Dieu voulait habiter parmi son peuple (Exode 26 v.8).
Les sacrificateurs pouvaient entrer dans le lieu saint pour accomplir le service, mais l’accès au lieu très saint leur était interdit. Une seule fois par an, le souverain sacrificateur était autorisé à y pénétrer avec beaucoup de précaution.
Le lieu très saint était séparé du lieu saint par un voile (ou un rideau) sur lequel étaient représentés des chérubins qui nous rappellent ceux que Dieu avait placés au jardin d’Eden pour interdire l’accès à l’arbre de vie. (voir le message précédant)
Sur la croix tu souffris, Jésus, sainte Victime!
Ton regard infini sonda l’immense abîme,
Et ton cœur infini, sous ce poids d’un moment,
Porta l’éternité de notre châtiment.
Tu dis : "C’est accompli", baisses la tête, expires !
Et voici que soudain le voile se déchire ;
Lavés, justes, parfaits, nous entrons au saint lieu,
Dans la pleine clarté de la face de Dieu.
Ah! du céleste amour souveraine victoire !
Ta croix du Père saint fait éclater la gloire,
Et nous sauve, et remplit nos bouches et nos cœurs
Du cantique éternel des vrais adorateurs.
(adapté de H. Rossier)