La prière
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La prière est la communication spirituelle du croyant avec Dieu. C’est parler à Dieu pour demander, remercier, louer, adorer.
L’importance de la prière est mise en évidence dans l’évangile selon Luc par trois paraboles qui en éclairent divers côtés.
Les trois amis (Luc 11 v.5 à 8)
Jésus dit à ses disciples : Qui parmi vous, s’il a un ami, ira le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : “Ami, prête-moi trois pains, car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir” ; l’autre lui répondra-t-il, de l’intérieur : “Ne me dérange pas ; la porte est déjà fermée et mes enfants et moi, nous sommes au lit ; je ne peux pas me lever pour te donner du pain". Je vous le dis : même s’il ne lève pas pour lui donner en qualité d’ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui donnera tout ce dont il a besoin”.
Le premier voit arriver chez lui un voyageur faisant partie de ses amis auquel il n’a rien à donner. Que faire, sinon s’adresser au troisième dont les ressources sont si grandes ? Prière simple, brève comme toutes celles que la Parole de Dieu donne en exemple (Matthieu 6 v.7) mais instante : “Ami, prête-moi trois pains”. La réponse, malgré l’heure indue, ne saurait manquer.
Ne nous arrive-t-il pas souvent de nous sentir comme vide et sans ressource devant telle âme à qui une parole d’encouragement, un mot de consolation ferait tant de bien ? Ou devant un groupe de personnes auxquelles nous devons parler ? Que faire sinon recourir à l’Ami fidèle dont les ressources sont infinies ? Lui ne dort jamais ; il est toujours prêt à répondre à ceux qui s’adressent à Lui.
Le juge inique (Luc 18 v.1 à 8)
Jésus dit encore une parabole pour montrer qu’il leur fallait toujours prier et ne pas se lasser : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes ; or dans cette ville-là, il y avait une veuve qui allait le voir pour lui dire : “Rends-moi justice contre mon adversaire”. Pendant longtemps, il ne le voulut pas. Mais ensuite il dit en lui-même : “Bien que je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, néanmoins, parce que cette veuve me fatigue, je lui rendrai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me casse la tête”. Le Seigneur dit alors : Écoutez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience avant d’intervenir pour eux ? Je vous dis que bientôt il leur fera justice.
Quand priez ? Toujours prier et ne pas se lasser, répond le Seigneur. « Priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 5 v.16). L’ami intercédait pour les besoins de son compagnon ; la veuve ici prie pour elle-même : “Rend-moi justice contre mon adversaire”. N’avons-nous pas souvent de telles prières à adresser au Seigneur pour être délivrés des attaques de Satan et de ses ruses ? Prières où il importe de ne pas se lasser, car Dieu ne répond pas toujours immédiatement. Il éprouve la foi et exerce la patience comme il l’a fait pour Job. Le but poursuivi par Dieu devait être atteint et le cœur de Job être mis à nu. « Dieu use de patience avant d’intervenir » parce qu’il désire amener d’abord l’âme dans l’état qui convient pour jouir de l’exaucement.
Le pharisien et le publicain (Luc 18 v.9 à 14)
Jésus dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes et qui tenaient le reste des hommes pour rien : Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien et l’autre publicain. Le pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même : “Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tout mon revenu.”
Le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine en disant : “Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur !” Je vous dis que celui-ci descendit dans sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.
Comment prier ? Dans cette parabole qui suit celle de la veuve, le Seigneur montre quels obstacles rencontre la prière : l’orgueil, la satisfaction de soi, mise en avant de ses propres œuvres.
Le publicain, humble, conscient de sa misère, reconnaissant son état de pécheur, peut descendre dans sa maison avec l’assurance d’avoir été entendu.
L’attitude de la prière et son but sont essentiels. La Bible dit que « Dieu résiste aux orgueilleux et donne la grâce aux humbles » (Jacques 4 v.6 ; 1 Pierre 5 v.5-6)
(Adaptation du livre “L’enseignement pratique des paraboles” de G. André)
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