La loi et la grâce
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« La loi a été donnée par Moïse,
la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ »
(Jean 1 v.17)
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Dieu a donné une loi à son peuple dont les 2 premiers commandements sont :
« Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face »
et : « Tu ne feras point d'image taillée »
(Exode 20 v.3 et 4)
Cette loi fut à peine donnée que les fils d'Israël, dans la traversée du désert, l'enfreignirent en fabriquant un veau d'or qu'ils adorèrent comme étant un dieu.
Il n'y a pas de ressource du côté de la loi. Si elle a été transgressée, elle doit nécessairement condamner !
Pourtant, après ce veau d'or, alors que le peuple était tombé dans un grave péché, Dieu se révéla comme le « Dieu miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers de générations ... » (Exode 34 v.6)
N'y a-t-il pas une apparente contradiction ? D'un côté le Dieu juste et saint qui se doit de condamner le péché par la loi qu'il a donnée et, d'un autre côté « le Dieu miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers de générations ... »
Si nous continuons la lecture de ce verset, nous lisons que « Dieu ne tient nullement celui qui est coupable pour innocent et qu'il visite l'iniquité des pères jusqu'à la 3ème et 4ème génération ». Est-ce du même Dieu dont il est question ? Du Dieu qui est « le même hier, et aujourd'hui et éternellement » ? Oui, certes. Et pourtant les 2 parties de ce même verset nous paraissent inconciliables. La même apparente contradiction apparaît au Psaume 99 v.8 : « Tu as été pour eux un Dieu qui pardonnait, et prenait vengeance de leurs actes ... »
Quel mystère ! S'il pardonne, peut-il tirer vengeance, et inversement ? Du fait que Dieu est juste et saint, il doit condamner, mais du fait qu'il est amour, il pardonne. Or, il est l'un et l'autre. Quel dilemme !
Cette grande question resterait sans réponse s'il n'y avait pas la croix où Jésus, le saint Fils de Dieu, a souffert et est mort pour nous.
C'est à la croix que la justice de Dieu s'est pleinement exercée, lorsque Jésus payait le prix de nos nombreux péchés ; c'est aussi à la croix que l'amour divin s'est magnifiquement manifesté, lorsque Dieu donnait son Fils unique et que Jésus donnait sa vie pour nous.
En vertu de la croix, l'amour de Dieu pardonne pleinement le coupable repentant et croyant parce que Jésus, le saint, le juste, l'innocent, a été condamné à sa place.
« Oui mais, objectera-t-on peut-être, quand le peuple d’Israël enfreignit la Loi, le sacrifice de Jésus n’avait pas encore eu lieu ! ». Dieu qui connaît tout à l’avance pouvait user de sa grâce en vertu du futur sacrifice de Christ « préconnu avant la fondation du monde » (1 Pierre 1 v.20)
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Le Dieu saint a trouvé la justice accomplie
En Jésus, son saint Fils qui, seul, le glorifie.
Il est son bien-aimé, l'objet de ses désirs,
Qui, dans sa loi parfaite, a mis tous ses plaisirs.
O Dieu ! Tu l'as donné dans ton amour immense.
Il a tout accompli pour notre délivrance :
Il est notre justice et notre sainteté,
Il nous donne la vie, et pour l'éternité…
Dès les temps éternels, ô mystère insondable !
Tu nous avais élus dans ta grâce ineffable ;
Et maintenant, ô Dieu, ton Esprit chaque jour,
Nous révèle ton Fils – et ton cœur plein d’amour.
(Hymnes et Cantiques n° 29)
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