Le bouffon
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Au moyen âge, beaucoup de princes avaient des bouffons attachés à leur cour. Ceux-ci étaient des hommes souvent atteints de difformités, portant des vêtements comiques et qui, par leurs pitreries et leurs blagues, devaient divertir leurs maîtres. C’était les clowns de ce temps-là que l’on appelait aussi "fous de la cour".
Un prince donna un jour à son bouffon un bonnet de fou (bonnet pointu orné de clochettes) et un faux sceptre, le sacrant ainsi roi des bouffons, sous réserve de les remettre à celui qui se révélerait encore plus fou que lui.
Peu après, le prince tomba gravement malade. Le bouffon lui rendit visite pour s’enquérir de sa santé et lui demanda s’il serait bientôt rétabli. Le prince répondit que, d’après les médecins, il ne fallait pas s’attendre à une amélioration : il allait bientôt mourir.
« Eh bien ! dit le bouffon, vous avez sûrement fait vos préparatifs pour ce grand voyage, et veillé à ce que tout soit prêt pour vous accueillir.
— Non, répondit le prince, et c’est terrible ; je ne sais pas comment je serai reçu.
— Mais ne saviez-vous donc pas qu’il vous faudrait un jour faire ce voyage ?
— Je le savais bien, mais je ne m’en suis jamais soucié. J’étais occupé à tant d’autres choses.
— Pourtant, continua le bouffon, lorsque vous faisiez un voyage d’un jour, un héraut vous précédait et veillait à ce que vous ne manquiez de rien. Lorsque vous partiez pour plusieurs semaines, ou même plusieurs mois, tout était réglé longtemps à l’avance. Et quelques jours avant votre départ, plusieurs de vos serviteurs allaient tout préparer pour que vous soyez accueilli comme il le faut. Et pour ce grand voyage, dans ce lieu où vous resterez pour toujours, vous ne vous êtes pas du tout préparé ? Eh bien ! je vous rends le bonnet de fou et le sceptre, car je n’ai jamais été aussi fou ».
Et vous, cher ami, vous êtes-vous préparé à ce grand voyage ?
« Ah ! mais j’ai encore bien le temps ! » me direz-vous peut-être.
Qu’en savez-vous ? Est-ce vous qui décidez du moment où vous allez partir ?
Quand vous partez en voyage d’affaire ou en vacances, vous préparez tout à l’avance et vous veillez à ne rien oublier. Encore que, si vous oubliez quelque chose, est-ce si grave ? Vous ne partez que pour un temps ! Mais en ce qui concerne le grand voyage dans l’au-delà, c’est pour toujours que vous partez, pour l’éternité…
Job a dit : « Encore quelques années dont on ne peut compter le nombre,et je m’en vais dans le chemin d’où je ne reviendrai pas » (Job 16 v.22)
Avez-vous déjà pensé à l’éternité ? Certes, nous ne pourrons jamais comprendre ce qu’elle est, c'est un temps qui ne finit pas ; mais si Dieu « a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité » (Ecclésiaste 3 v.11) c’est pour que nous y pensions et que nous nous y préparions. Pour en avoir au moins une petite idée, imaginez une énorme montagne de sable fin, plus haute que l’Everest (8850 m d’altitude). Un oiseau vient y prendre un grain de sable dans son bec une fois tous les cent ans pour le déposer ailleurs. Quand la montagne de sable sera entièrement déplacée, l’éternité ne fera que commencer.
Cette image ne donne-t-elle pas une petite idée de l’infini de l’éternité ? Qu’est-ce que notre vie comparée à l’éternité qui n’a pas de fin ? Dieu devant qui un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour, (2 Pierre 3 v.8) vous dit ceci : « vous ne savez pas ce qui arrivera demain ! Car qu’est-ce que votre vie ? Elle n’est qu’une vapeur qui paraît pour un peu de temps et puis disparaît » (Jacques 4 v.14)
Ami, pensez sérieusement à votre éternité, préparez-vous maintenant pour ce voyage qui ne finit pas.
Il n’y a que deux sortes de voyageurs :
Ceux qui partent sans «titre de voyage» et rencontreront Dieu comme Juge pour aller loin de lui, dans les tourments éternels comparés à un feu éternel, un étang de feu et de soufre (Matthieu 25 v.41, Apocalypse 21 v.8)
et ceux qui partent en ayant mis leur pleine confiance en Jésus qui leur a préparé une place dans la maison du Père (Jean 14 v.3). Ceux-là rencontreront Dieu comme Sauveur et seront pour toujours dans sa présence, dans l’éternel bonheur.
Il n’y a pas d’intermédiaire entre l’enfer et le paradis. Le purgatoire n’existe pas, il est une invention de l’homme pour amoindrir la crainte de l’enfer.
La mort est la porte d’entrée dans l’éternité, elle ne s’ouvre que d’un côté.
Cher lecteur, êtes-vous prêt pour ce grand voyage pour l’éternité ?
La Bible dit :
« Prépare-toi à rencontrer ton Dieu » (Amos 4 v.12)
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