L’arche de Noé
* * *
Tout le monde connaît l’histoire de l’arche de Noé, ou tout au moins en a entendu parler. Ce n’est pas un conte ni une légende comme certains le pensent. Elle s’est passée au début de l’histoire des hommes quand ceux-ci commençaient à se multiplier. Son récit se trouve aux chapitres 6 à 8 du livre de la Genèse, 1er livre de la Bible. En voici un résumé :
L'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur ne se portaient que vers le mal. La terre était corrompue et pleine de violence. Il en fut affligé et dit : « J'effacerai de la surface du sol l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, aux oiseaux des cieux… »
Mais Noé trouva grâce aux yeux de l'Eternel qui lui commanda de se faire une arche de 165 mètres de longueur, 27 de largeur et 15 de hauteur.
L'arche étant construite, Dieu fit entrer Noé et sa famille (sa femme, ses trois fils et ses trois belles-filles) ainsi que deux de chaque espèce d'animaux. Et Dieu ferma la porte sur Noé.
Et toutes les fontaines du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent; et la pluie fut sur la terre 40 jours et 40 nuits. Les eaux grossirent, montèrent énormément, et emportèrent l'arche qui fut soulevée et flotta sur la surface des eaux. Celles-ci se renforcèrent extraordinairement et toutes les hautes montagnes furent couvertes. Tout ce qui vivait sur la terre expira. Il ne resta que Noé, et ceux qui étaient avec lui dans l'arche. Et les eaux se renforcèrent sur la terre pendant 150 jours.
Imaginons cette arche de 165 mètres de long et 27 de large au milieu de ce cataclysme qui n'a jamais eu son égal. Sans aucun moyen de propulsion et sans gouvernail, elle était seule, emportée par le vent, cinglée par des pluies terribles, soulevée par les eaux sans cesse grossissantes.
Nous nous souvenons du tsunami qui s’est produit Indonésie fin 2004. Il n'a duré que quelques heures et fit plus de 250 000 morts et disparus.
Imaginons le même cataclysme sur la terre toute entière et pendant 150 jours. Pas un seul survivant si ce n’est Noé et sa famille à l’abri dans l’arche, seule au milieu de ces flots où ne règne que la mort, subissant la colère et le jugement de Dieu à cause de la méchanceté des hommes dont le cœur ne produit que des pensées mauvaises.
L’arche est une figure de Jésus Christ qui, à la croix, subit la colère de Dieu à notre place. Après avoir subi la méchanceté et la cruauté de sa créature qu’il était venu visiter en grâce, suspendu par trois clous, seul au milieu des ténèbres, il subit à notre place l’abandon de Dieu et sa colère que nous méritons nous-mêmes à cause de nos péchés.
Par la voix prophétique, nous entendons le Sauveur s’exprimer :
« Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi. » (Psaume 42 v.8)
« Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le cœur des mers et les courants d'eau m'ont entouré ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi… Les eaux m'ont environné jusqu'à l'âme, l'abîme m'a entouré, les algues ont enveloppé ma tête » (Jonas 2:4 à 6)
« Sauve-moi, ô Dieu ! Car les eaux me sont entrées jusque dans l'âme. Je suis enfoncé dans une boue profonde et il n'y a pas où prendre pied; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge. » (Psaume 69)
Alors que l’arche subissait les flots de la colère divine, huit personnes étaient à l’abri, en parfaite sécurité. De même, tous ceux et toutes celles qui sont en Christ – c’est-à-dire ayant placé leur foi en Lui – sont à l’abri du jugement. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8 v.1)
Mais qu’en est-il pour ceux qui restent dehors ?
L’apôtre Pierre nous parle de « la patience de Dieu qui attendait dans les jours de Noé, tandis que se construisait l’arche dans laquelle un petit nombre, soit huit personnes, furent sauvées à travers l’eau. » (1 Pierre 3 v.20)
Aujourd’hui encore, Dieu est patient envers le pécheur, voulant qu’aucun ne périsse, mais que tous parviennent à la repentance (2 Pierre 3 v.9). Mais la patience de Dieu prendra bientôt fin. Remarquons que c’est Dieu lui-même qui ferma la porte de l’arche (Genèse 7 v.16). Quand Il fermera la porte de sa grâce, pour ceux et celles qui resteront dehors, il sera trop tard, éternellement trop tard.
Citation de "Chaque jour les Écritures": « Ce récit consigné dans la Parole de Dieu constitue de la bouche même du Seigneur Jésus, le plus solennel des avertissements pour se mettre en règle avec Dieu. Chacun aujourd’hui est invité à prendre place dans l’arche, autrement dit à trouver en Christ un abri contre la colère de Dieu. Mais si nous possédons en Lui cette place de parfaite sécurité, n’oublions jamais que Lui a traversé à notre place les eaux terribles du jugement divin » (Jean Kœchlin)