Le droit d’aînesse
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Le droit d’aînesse donne au premier-né d’une famille la priorité sur l’héritage. Ce droit d’aînesse existait du temps des patriarches d’Israël mais il semblerait qu’il n’avait plus cours au temps où Jésus était sur la terre, puisque, dans sa parabole du fils prodigue, c’est le plus jeune des fils qui réclame et obtient sa part d’héritage (Luc 15 v.11-12)
Le droit d’aînesse s’appliquait en France aux familles faisant partie de la noblesse. Il a été aboli en 1792 lors de la révolution, puis rétabli partiellement en 1826, avant d'être définitivement aboli en 1849 (source: Wikipédia)
Si ce droit était souvent bien désavantageux pour les frères et sœurs cadets, quelle riche bénédiction pour l’aîné !
Environ 1835 ans avant Jésus Christ, naquirent deux frères jumeaux. Le nom du premier-né était Esaü, le nom du deuxième : Jacob. Ils grandirent et Esaü devint un habile chasseur, un homme des champs, tandis que Jacob était un homme tranquille, restant sous les tentes. Un jour, pendant que Jacob cuisinait un potage de lentilles, Esaü revint des champs, épuisé, et dit à son frère :
« Laisse-moi, je te prie, manger de ce plat, car je suis fatigué.
– Vends-moi aujourd’hui ton droit d’aînesse » lui répondit Jacob.
Et pour un potage de lentilles, Esaü vendit à Jacob son frère son droit d’aînesse. (Genèse 25 v.27-34)
Insensé ! pensez-vous ; vendre une telle bénédiction pour un simple plat de lentilles ! Non seulement c'est insensé mais, plus grave encore : c’est le mépris des bénédictions, une insulte à Dieu comme s'il lui disait : "Tes bénédictions ne valent pas plus que ces quelques lentilles qui calmeront ma faim". La Bible dit : « C’est ainsi qu’Esaü méprisa son droit d’aînesse. » (v.34)
Savez-vous, cher lecteur, que vous aussi vous avez un droit d’aînesse ? Il ne s’agit bien sûr pas de l’héritage de vos parents, mais d’une bénédiction bien plus grande encore : celle de connaître l’Evangile pour l’avoir entendu maintes fois. N’est-ce pas un immense privilège par rapport à ceux et celles vivant dans des pays non christianisés et qui n’ont peut-être jamais entendu parler de Jésus, le Sauveur ?
Enfants ayant été élevés dans une famille chrétienne, n’êtes-vous pas privilégiés par rapport à ceux dont les parents sont indifférents ou athées ?
Vous qui possédez une Bible, n’êtes-vous pas privilégiés par rapport à ceux qui ne peuvent pas s’en procurer ?
Vous qui assistez peut-être chaque dimanche au culte ou à la prédication de l’Evangile, n’êtes-vous pas privilégiés par rapport à ceux qui vivent dans les pays où les réunions chrétiennes sont interdites ?
Et vous qui lisez peut-être régulièrement ce message hebdomadaire…
Vous avez un droit d’aînesse !
Qu’en faites-vous ? Peut-être ne voulez-vous pas venir à Jésus parce que vous préférez jouir des plaisirs de ce monde ? C’est, dans ce cas, mépriser son droit d’aînesse pour un simple plat de lentilles, car qu’est-ce que les plaisirs éphémères de ce pauvre monde à côté de la vie éternelle que Dieu vous offre en Jésus ?
Dieu promet aux croyants « un héritage incorruptible, sans souillure, inflétrissable, conservé dans les cieux pour vous » (1 Pierre 1 v.4). Mépriseriez-vous un tel droit acquis par le précieux sang de son propre Fils ?
L’épître aux Hébreux nous dit qu'Esaü, pour un seul plat vendit son droit d’aînesse et que plus tard, alors qu’il voulut hériter de la bénédiction, il fut rejeté, bien qu'il l'ait recherchée avec larmes ; car il ne trouva pas lieu à la repentance. (Hébreux 12 v.16-17)
De même, ceux qui auront méprisé leur “droit d’aînesse” en refusant une si grande bénédiction que Dieu offre à tous maintenant verseront bien des larmes lorsqu’il sera tard pour eux, éternellement trop tard.
« Comment échapperons-nous, si nous méprisons un si grand salut ? » (Hébreux 2 v.3)
Puissiez-vous chanter de tout cœur avec nous :
Un bel et céleste héritage,
Par le sang de Christ acheté,
Est notre heureux et sûr partage
Près de Lui dans l’éternité.
Gloire à toi pour cette espérance,
Ô Père saint, hâte le jour
Où ton cher Fils, avec puissance,
Nous prendra dans le saint séjour.
(Hymnes et cantiques n° 137)
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