La semaine dernière nous parlions des bonnes œuvres qu’il faut faire, non pour le salut de notre âme, mais par amour pour le Seigneur et pour lui plaire. Plus cet amour est grand, plus grand est le dévouement.
La parabole des 10 vierges qui précède celle des talents se rapporte à l'attente du Seigneur. La parabole des talents considère le côté du service. La vie du chrétien après sa conversion revêt ce double caractère : « servir le Dieu vivant et vrai et attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts… » (1 Thessaloniciens 1 v.9 et 10). Car attendre le Seigneur ne signifie pas se croiser les bras jusqu’à ce qu’il vienne. Au contraire, chaque racheté a le privilège de travailler pour Lui. Et il a reçu dans ce but, un certain nombre de talents qu’il est responsable de faire fructifier : santé, mémoire, intelligence, loisirs, biens matériels, etc. Par-dessus tout, il possède la Parole divine avec la connaissance qui y correspond : « Nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. » (1 Corinthiens 2 v.12)
Chers amis, même si nous sommes sauvés, nous pouvons ressembler plus ou moins au méchant esclave. Sommes-nous sûrs de ne pas avoir égoïstement, paresseusement, et de toute manière malhonnêtement, enfoui l’un ou l’autre de ces dons qui appartiennent au Maître ? Oui, qu’aurons-nous à lui rendre quand il viendra ? Pourra-t-il nous faire entrer dans sa joie, celle de l’œuvre achevée et de l’amour parfait, joie qui était aussi « devant lui » (Éphésiens 2 v.12). La récompense, notons-le, est la même pour les deux esclaves. Ce qui a du prix pour le Seigneur, e n’est pas tant les résultats (toujours peu de choses) que la qualité.
Le troisième esclave représente tous les soi-disant chrétiens à qui Dieu ôtera ce qu’ils paraissent avoir. Mais il arrive, hélas ! à de vrais enfants de Dieu, d’accepter les dons tout en refusant le service, frustrant le Seigneur et finalement eux-mêmes, du fruit dont Il les aurait fait jouir avec Lui.
(Extraits de « Chaque jour les Écritures » de Jean Kœchlin)
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« C'est comme un homme qui, s'en allant hors du pays, convoqua ses propres esclaves et leur confia ses biens : à l'un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité. Puis il s'en alla hors du pays. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents alla les faire valoir et en acquit cinq autres. De même, celui qui avait reçu les deux en acquit deux autres. Mais celui qui en avait reçu un alla creuser dans la terre et cacha l'argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces esclaves vient et fait ses comptes avec eux. Celui qui avait reçu les cinq talents s'approcha, apporta cinq autres talents et dit :
– Maître, tu m'as confié cinq talents ; voici, j'ai gagné cinq autres talents.
Son maître lui dit :
– Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu, je t'établirai sur
beaucoup : entre dans la joie de ton maître.
Celui qui avait reçu les deux talents s'approcha aussi et dit :
– Maître, tu m'as confié deux talents ; voici, j'ai gagné deux autres talents.
Son maître lui dit :
– Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu, je t'établirai sur
beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
Celui qui avait reçu un talent s'approcha aussi et dit :
– Maître, je te connaissais comme un homme dur : tu moissonnes où tu n'as pas semé et tu récoltes où tu n'as pas répandu ; alors, par crainte, je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui t'appartient.
Son maître lui répondit :
– Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé et que je récolte où je n'ai pas répandu ! Tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers et, à mon retour, j'aurais reçu ce qui m'appartient avec l'intérêt. Ôtez-lui donc le talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car à quiconque a, il sera donné, et il sera dans l'abondance ; mais à celui qui n'a pas, cela même qu'il a lui sera ôté. Quant à l'esclave inutile, jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. »
(Évangile selon Matthieu ch.25 v.14 à 30)