Faut-il faire de bonnes œuvres ?
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Si vous vous posez la question : « Faut-il faire des bonnes œuvres pour obtenir la faveur de Dieu pour le salut de votre âme ? », la réponse est NON. Il est bien évident que nous ne pouvons pas être sauvés par nos œuvres. Aucune d’elles, aussi bonnes, aussi grandes, aussi nombreuses, aussi sincères qu’elles soient ne peut rien enlever du fait que nous sommes pécheurs. Toutes les bonnes œuvres de toute une vie étant réunies ensemble ne peuvent ôter un seul de nos innombrables péchés. Seule, l’Œuvre de Christ accomplie à la croix il y a bientôt 2000 ans sauve parfaitement le croyant. Faire des œuvres pour le salut de son âme, c’est vouloir ajouter à l’Œuvre de Christ, c’est donc considérer que son sacrifice n’est pas suffisant.
La Parole de Dieu est claire à ce sujet :
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 v.8-9)
« Quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparues, il nous sauva, non sur le principe des œuvres accomplies en justice que nous, nous aurions faites, mais selon sa propre miséricorde… » (Tite 3 v.4-5)
Mais sous prétexte que les œuvres n’ont pas de valeur pour le salut, nous risquons d’en sous-estimer l’importance. Faut-il donc faire des bonnes œuvres ? La réponse est OUI et l’apôtre Paul nous exhorte à être « zélés pour les bonnes œuvres » (Tite 2 v.14) et « que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : c'est ce qui est bon et utile aux hommes. » (Tite 3 v.8)
Remarquons que les bonnes œuvres que Dieu apprécie sont celles de « ceux qui ont cru Dieu ».
Le croyant doit donc accomplir des bonnes œuvres, non pas pour son salut, mais pour plaire à son Sauveur et par amour pour son prochain. De telles œuvres sont le fruit de la foi. Mais gardons-nous de pratiquer des bonnes œuvres pour nous satisfaire nous-mêmes ou pour paraître aux yeux des autres. Quelle que soit l’œuvre que nous accomplissons, celle-ci doit être dirigée par l’amour pour le Seigneur et pour son prochain.
« Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâce par lui à Dieu le Père […] Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : c’est le Seigneur Christ que vous servez. » (Colossiens 3 v.17 et 23)
« Celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté,et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans ce qu'il fait. » (Jacques 1 v.25)
Quelles œuvres plaisant à Dieu pouvons-nous faire ? La liste serait trop longue (et ne serait pas complète) pour les énumérer, mais citons-en quelques-unes : montrer de l’affection et de la sympathie à ceux qui traversent des moments difficiles, rendre service, saisir les occasions pour parler du Seigneur, distribuer des traités évangéliques, aider ceux qui sont dans le besoin, etc. mais que tout se fasse de cœur, comme pour le Seigneur et dans l’humilité. Il y a aussi l’aide pécuniaire.
A ce sujet, voici un texte de F.W.Grant tiré du calendrier "Le Seigneur est proche" :
Bien que donner de l’argent ne soit pas du tout la seule façon de faire du bien, il faut souligner maintenant qu’avec la bénédiction de Dieu, cela peut être, pour ceux qui le peuvent, l’une des méthodes les plus efficaces pour remplir ce service de la bienfaisance. Pour cette raison, Paul dit : « Ordonne à ceux qui sont riches … qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, généreux » (1 Timothée 6 v.17-19)
Un jour, un riche fermier avait supplié Dieu d’envoyer une aide matérielle à une famille pauvre habitant dans son voisinage. Cette prière fit beaucoup réfléchir son petit garçon qui lui dit : « Papa, tu peux répondre toi-même à ta prière et donner de l’argent à ces pauvres gens, n’est-ce pas ? ». Voilà une application poignante de ce passage si important de l’épître de Jacques : « Si un frère ou une sœur manquent de vêtement et de nourriture quotidienne, et que l’un de vous leur dise : ‟Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous” sans leur donner ce qui est nécessaire pour le corps, à quoi bon ? » (Jacques 2 v.15-16)
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Seigneur, toi qui pour nous t’offris en sacrifice,
Remplis-nous de ferveur pour mettre à ton service
Nos jours, nos biens, nos corps, nos cœurs.
Donne-nous de marcher, malgré notre faiblesse,
Sous ton œil tutélaire et que par toi, sans cesse,
Nous soyons tous plus que vainqueurs.
Fais-nous toujours goûter combien c’est douce chose,
Pour tout enfant de Dieu qui, sur toi, se repose,
De t’aimer et de te servir !
« Pour moi vivre, c’est Christ : que ce soit la devise
De tous tes rachetés ; que chacun le dise,
Et que tous sachent l’accomplir.
(C-F Recordon - 1800-1870)