Dieu ne répare pas, Il recrée
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Jésus dit un jour cette parabole :
« Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieil habit ; car la pièce ajoutée arrache une partie de l’habit et la déchirure devient pire.
On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. » (Matthieu 9 v.16 et 17 – Marc 2 v.21 et 22 – Luc 5 v.36 à 38)
Le vêtement neuf
Le vieil habit dont parle Jésus représente le « vieil homme » ou la « vielle nature » dont nous avons tous hérité de nos premiers parents qui, par leur désobéissance, ont introduit le péché dans le monde. « Par la désobéissance d’un seul homme (Adam), un grand nombre ont été constitués pécheurs. » (Romains 5 v.19)
Prendrait-on un morceau de tissu neuf pour raccommoder la déchirure d’un vieil habit tout usé ?
Beaucoup essaient de réparer leur vie (ou tout au moins l’améliorer) en y ajoutant des pièces neuves telles les bonnes œuvres, la pratique d’une religion, la récitation de prières, etc. Tout cela n’a aucune valeur. Toute justice que nous pourrions accomplir est comme un vêtement souillé (Esaïe 64 v.5)
«Même si tu te lavais avec du nitrate, même si tu employais beaucoup de savon, ton iniquité resterait marquée devant moi, dit le Seigneur » (Jérémie 2 v.22). « Un Ethiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches ? » (id 13 v.23)
Le morceau de tissu neuf de la parabole représente la nouvelle nature que Dieu donne à chaque croyant lors de sa conversion. Comme le fils prodigue de la parabole de Luc 15, lorsqu’il revient repentant vers son père, celui-ci le revêt de la plus belle robe (v.22).
Dieu ne répare pas, il ne raccommode pas, il recrée. Lorsqu’un pécheur se repent et reçoit Jésus comme son Sauveur, Dieu fait de lui « une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes viennent de Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ » (2 Corinthiens 5 v.17)
Le prophète Ezéchiel avait prédit de la part de Dieu : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » (Ézéchiel 36 v.27)
Le Seigneur a dit à Nicodème – et il le dit à chacun – : « il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3 v.7) « En vérité, en vérité, je te dis : si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu. » (Jean 3 v.3)
La nouvelle naissance, c’est une nouvelle vie, la vie divine et éternelle que Dieu donne à tous ceux qui, reconnaissant leur état de perdition, reçoivent Jésus pour leur Sauveur.
Le vin nouveau
Il en est de même pour le vin nouveau dans les vieilles outres. Ces récipients en forme de sac faits en peau d’animal risquaient fort de se fissurer après plusieurs utilisations si on y mettait du vin nouveau en fermentation. Dans la Bible, le vin nous parle de la joie. Le cœur du croyant venant à Jésus Christ est rempli de la joie d’être sauvé et de posséder une espérance vivante.
Tout croyant peut dire : « Je me réjouis en l'Éternel, mon âme est ravie d’allégresse en mon Dieu ; car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la délivrance… » (Esaïe 61 v.10)
Mais cette vraie joie ne peut pas entrer dans une vieille outre, c’est-à-dire un cœur ravagé par le péché. Il faut un nouveau contenant, un cœur nouveau ; il faut la nouvelle naissance
Dans l’évangile selon Luc, le Seigneur dit, à la fin de la parabole : « Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon. » (Luc 5 v.39)
Nous espérons de tout cœur que personne, parmi nos lecteurs, ne refuse la vraie joie que Jésus donne préférant continuer à boire le vin vieux, c’est-à-dire les joies éphémères de ce monde.
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