Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien
Notre corps a besoin de nourriture et on comprend qu’un pauvre qui n’est pas sûr d’avoir de quoi manger dans la journée formule cette demande. Mais vais-je demander à Dieu mon pain quotidien alors que mon réfrigérateur est plein, qu’une boulangerie se trouve à proximité de mon domicile et que je n’ai pas de problème financier pour acheter du pain ? Que penseriez-vous si je vous demandais un verre d’eau alors que j’ai une bouteille toute fraîche avec moi ?
Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » (Matthieu 4 v.4). Voilà ce qui doit nourrir notre âme, et ce que nous devons demander à notre Père céleste, c’est le pain spirituel, sa Parole que nous lisons non pas pour combler nos connaissances intellectuelles, mais pour apprendre à connaître toujours mieux Celui qui est le pain de vie descendu du ciel (Jean 6 v.33, 35, 41) pour L’aimer toujours davantage.
« Notre pain quotidien » : Comme chaque jour notre corps a besoin de nourriture, notre âme a besoin de se nourrir de la Parole de Dieu pour notre croissance spirituelle.
pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
Dieu nous a pardonné au moment où nous nous sommes repentis et avons cru au Seigneur Jésus qui, sur la croix, a expié tous nos péchés.
Quand nous demandons à notre Père de nous pardonner nos offenses, il s’agit des péchés que nous commettons, hélas, dans notre marche chrétienne. Nous avons cette promesse bienheureuse que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 v.9)
Oserions-nous demander à notre Père de pardonner nos péchés commis dans notre marche si nous-mêmes nous ne pardonnons pas à ceux qui nous ont offensés ?
«… vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonnés» (Éphésiens 4 v.32)
«… vous pardonnant les uns les autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme le Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même» (Colossiens 3:13)
et ne nous induis pas à la tentation,
mais délivre-nous du malin (ou du mal).
«Dieu ne tente personne» (Jacques 1:13). C’est le diable qui nous tente, et cette demande revient à dire : « Ne nous laisse pas aller dans une voie où nous succomberions à la tentation ». C’est l’expression du sentiment de notre faiblesse qui nous conduit à demander à Dieu la force de fuir le danger. « Résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4 v.7). Par nos propres forces, nous ne pouvons résister au diable, car la chair est faible. «Veillez et priez», a dit Jésus aux disciples, « afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible » (Matthieu 25 v.41)
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Cette prière est un modèle pour nous. Quand le Seigneur l’a enseignée, le Saint Esprit n’était pas encore descendu sur la terre comme Personne divine, et il fallait que les disciples apprennent la façon de s’adresser au Père avec intelligence. Maintenant nous sommes exhortés à prier « par l’Esprit » (Romains 8 v.26, Ephésiens 6 v.18)
Il y a bien des sujets de prière à présenter à Dieu. Le «notre Père» n’est qu’un exemple et l’apôtre Paul a écrit : « Je prierai avec l’Esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence » (1 Corinthiens 14 v.15)
Nous pouvons bien sûr formuler le «notre Père» à Dieu comme une prière, mais ce ne serait ni spirituel ni intelligent de la réciter machinalement, comme un rituel. Pensons à la portée de chaque mot. Dieu ne regarde pas à l’apparence extérieure, mais au cœur.
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