Libre mais serviteur !
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Libre et serviteur : cela peut paraître paradoxal. Comment peut-on être libre si on est au service de quelqu’un ?
Dans le message de la semaine dernière, nous rappelions ces paroles du Seigneur Jésus :
« Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8 v.31-32)
« Si donc le Fils (la Vérité*) vous libère, vous serez réellement libres. » (Jean 8 v.36 - *Jean 14 v.6)
Plus tard, il dit à ses disciples : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi... » (Jean 15 v.20). Il laisse bien entendre par là qu’il est le Maître, et que ses disciples lui appartiennent et sont ses serviteurs. Mais dans le même entretien, le Seigneur dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père » (v. 15). Il traite les siens en amis, leur dévoilant les plans divins par des prophéties, tout particulièrement par le livre de l’Apocalypse qui est la « Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt » (Apocalypse 1 v.1)
Le croyant libéré de l’esclavage du péché appartient à Jésus Christ qui l’a racheté au prix de sa vie. Il doit alors être son serviteur, non par contrainte, mais heureux d’être son ami qui entre dans la confidence de son divin Maître. Serviteur heureux de notre grand Libérateur tels les Thessaloniciens qui se sont tournés vers Dieu, abandonnant des idoles, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils... (1 Thessaloniciens 1 v.9-10)
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Au temps de l'esclavage en Amérique, un jeune esclave allait être vendu sur le marché. Il sanglotait. Un homme au cœur compatissant le remarqua et lui demanda pourquoi il s'affligeait plus que les autres esclaves qui l'entouraient. C'est que, dit-il, il s'attendait à tomber entre de mauvaises mains.
L'homme alla demander au vendeur quel était son prix. C'était une grosse somme, mais il la paya entièrement. Ensuite, se tournant vers le jeune esclave, il lui annonça gentiment qu'il était libre. "Libre ?" L'esclave ne comprenait pas encore le sens de ce mot. Alors l'homme lui montra le papier sur lequel il avait signé son rachat en lui expliquant sa nouvelle position, puis il partit.
Finalement, l'esclave commença à comprendre ce que signifiait la liberté. C'est alors qu'il s'écria en voyant son bienfaiteur s'éloigner : « Je veux le suivre ! Je le servirai toute ma vie ! »
– Mais pourquoi donc ? Lui demanda-t-on.
– IL M'A RACHETÉ, IL M'A RACHETÉ ! »
Il le suivit et le servit.
Les étrangers qui venaient chez l'homme compatissant s'étonnaient de l'admirable dévouement de cet ancien esclave maintenant libre. Rien ne semblait trop pénible ou trop difficile quand il s'agissait de servir ce bon maître et ceux de sa famille. Quand on lui en demandait la raison, sa réponse joyeuse était toujours la même : « IL M'A RACHETÉ ! Il M’A LIBÉRÉ ! »
Nous étions tous esclaves du péché et nous ne pouvions pas nous libérer nous-mêmes de cette situation. Destinés à la condamnation divine, à la mort éternelle, tels nous étions.
Mais quelle grâce ! Jésus, le Fils de Dieu, est venu pour nous racheter, non par de l'argent ou de l'or, mais par son sang précieux. Il a donné sa vie pour nous de sorte qu'en croyant en Lui, nous sommes réellement libres.
Si tels nous sommes, témoignons-nous à notre Maître notre reconnaissance en Le suivant et Le servant de tout notre cœur ?
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Seigneur, toi qui pour nous t'offris en sacrifice,
Remplis-nous de ferveur pour mettre à ton service
Nos jours, nos biens, nos corps, nos cœurs.
Donne-nous de marcher, malgré notre faiblesse,
Sous ton oeil tutélaire et que par toi, sans cesse,
Nous soyons tous plus que vainqueurs.
Fais-nous toujours goûter combien c'est douce chose,
Pour tout enfant de Dieu, qui sur toi se repose,
De t'aimer et de te servir !
«Pour moi vivre, c'est Christ» : que ce soit la devise
De tous tes rachetés, que chacun d'eux le dise,
Et que tous sachent l'accomplir.
C.F.Recordon
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