Les 2 fils
(Évangile selon Matthieu 21 v.28 à 32)
« Qu’en pensez-vous ? Un homme avait deux fils ; s’adressant au premier il dit :
– Mon enfant, va aujourd'hui travailler dans ma vigne.
Il répondit:
– Je ne veux pas.
Mais plus tard, il se repentit et y alla.
S'adressant au second, il dit la même chose ; et celui-ci répondit :
– Je veux bien, seigneur.
Et il n'y alla pas.
Lequel des deux fit la volonté du père ? »
A cette question, que répondriez-vous ? Le premier, bien sûr. C’est ce que répondirent les responsables religieux lorsque Jésus les interrogea.
Le premier fils ne veut pas aller dans la vigne de son père. Il n’a pas envie et préfère faire sa propre volonté, aller où il veut, répondre à ses convoitises... puis plus tard, pris de remords, il se repent et y va.
Le refus d’obéir : N’est-ce pas l’état de tout chrétien avant sa conversion ? « Car nous aussi nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, esclaves de toutes sortes de convoitises et de plaisirs... » (Tite 3 v.3). Puis un jour, convaincu de péché et donc du besoin d’être sauvés, nous avons répondu à l’appel du Père et sommes venus au Sauveur.
Mais il y en a d’autres qui répondent : « oui, oui, je veux bien » et n’y vont pas. Oui, oui, je veux bien aller à l’église, mais le cœur est ailleurs. Oui, je veux bien participer à ce travail d’évangélisation dans les rues, mais c’est seulement pour être avec mes amis. Oui, je veux bien assister à la lecture de la Bible en famille, mais c’est seulement pour paraître pieux... Ce sont des gens « ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » (2 Timothée 3 v.4-5)
- Qu’en pensez-vous ? demande Jésus. Lequel des deux fils a fait la volonté du Père ?
- Le premier, répondent les responsables religieux.
Et Jésus de leur dire : « En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean (le baptiseur) est venu à vous dans la voie de la justice et vous ne l'avez pas cru, mais les publicains et les prostituées l'ont cru ; et vous qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas repentis ensuite pour le croire. »
Jésus leur montre que, malgré leur prétendue autorité et la piété dont ils se prévalent, ces chefs religieux sont, à cause de leur incrédulité, placés bien au-dessous des êtres les plus dépravés qui se repentent et font la volonté de Dieu.
Ces deux catégories de personnes sont dépeintes aussi dans la parabole du fils prodigue (Luc 15 v.11 à 32) :
Un homme avait deux fils. Le plus jeune réclama sa part d’héritage et s’en alla loin, dissipant son bien en vivant dans la débauche. Ayant tout dépensé, il devint miséreux et eut faim au point de désirer manger la nourriture des cochons. Réalisant le poids de sa misère, il décida de retourner repentant vers son père qui le reçut à bras ouverts, le débarrassa de ses haillons pour le revêtir de la plus belle robe. Joyeux de retrouver son fils perdu, le père fêta ce retour en faisant préparer un festin.
Voilà avec quelle joie Dieu accueille le pécheur repentant : il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent (Luc v.7 &10)
Le deuxième fils, l’aîné, revint des champs et entendit la fête dans la maison. Quand il apprit que son frère était de retour, loin de se réjouir, il se mit en colère et refusa d’entrer, reprochant à son père de recevoir avec tant de festivité son fils qui s’est mal conduit alors que lui-même l’a toujours servi, n’ayant rien à se reprocher.
« Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi... » (v.31) Tu as toujours prétendu faire partie de ma maison en te déclarant chrétien, et tout ce que t’offre est à toi : ma grâce, mon pardon... mais tu n’en veux pas, tu te prétends juste, n’ayant rien à te reprocher. « Il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. » (v.32)
« Je vous dis qu'ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf (se considérant) justes qui n'ont pas besoin de repentance. » (Luc 15 v.7)