Y a-t-il quelque chose d’impossible pour Dieu ?
« Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l'Éternel ? » demandèrent les trois hommes venus annoncer à Abraham que sa femme Sara aurait un fils, alors que tous les deux étaient vieux, presque centenaires. (Genèse 18 v.14)
Lorsque nous considérons la création de l’univers avec ses innombrables planètes et étoiles réglées de façon plus précise qu’une horloge, lorsque nous considérons l’anatomie et le fonctionnement du corps humain, ou la formation du bébé dans le ventre de la mère, peut-on dire que quelque chose puisse être impossible pour Dieu ?
Non seulement la nature nous parle d’une puissance divine, mais Dieu lui-même est venu sur la terre se faisant homme et il montra de maintes manières sa puissance : il guérit de nombreux malades incurables, ressuscita des morts, donna des ordres aux éléments déchaînés de la nature, nourrit une foule avec 5 pains et 2 poissons, etc.
S’il n’était pas impossible à Dieu de donner à un couple presque centenaire un fils par lequel Abraham devint « père d’une multitude de nations » (Genèse 17 v.4-5) ni, plus tard, à un autre couple très âgé dont la femme – Elisabeth – était stérile, il ne lui fut pas difficile non plus de donner à une jeune fille n’ayant jamais connu d’homme d’enfanter un fils. Quand Marie apprit cette nouvelle extraordinaire, elle demanda : « Comment cela arrivera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ? ». L’ange annonciateur lui répondit : « ... rien ne sera impossible à Dieu » (Luc 1 v.36)
A la suite d’une rencontre avec un homme riche voulant hériter de la vie éternelle mais refusant de suivre Jésus à cause de ses richesses, Jésus dit à ses disciples :
« Enfants, comme il est difficile pour ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille, qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.
Ils s'en étonnaient excessivement, disant entre eux :
« Et qui peut être sauvé ? »
Jésus, les regardant, dit :
« Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car tout est possible pour Dieu. » (Marc 10 v.24 à 27)
Un trou d’aiguille est une porte dans la muraille qui entoure la ville. Cette porte est trop basse pour qu’un chameau y passe. Il faudrait qu’il se mette à genoux. Or un chameau à genoux est incapable d’avancer. Jésus emploie cette image pour nous faire comprendre qu’il est impossible à l’homme d’entrer dans le royaume de Dieu, c’est-à-dire d’être sauvé. Mais il ajoute que si cela est impossible pour les hommes, ça ne l’est pas pour Dieu. Pourquoi ? Nous le verrons tout à l’heure. Mais allons maintenant au jardin de Gethsémané.
C’est la nuit. Jésus s’est éloigné de ses disciples pour être seul. Il sait que dans quelques instants il sera livré pour être crucifié. Il sait que dans quelques heures il boira la coupe de la colère de Dieu contre nos péchés qu’il va expier. Saisi de tristesse jusqu’à la mort, il tombe sur sa face et supplie son Père par trois fois :
« Mon Père, si c'est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux » (Matthieu 26 v.39, 42 et 44)
« Abba, Père, pour toi, tout est possible ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! » (Marc 14 v.35)
Jésus ne pouvait pas désirer boire la coupe de la colère divine car il n’a jamais commis un seul péché et, étant sur la terre, il a offert à son Père une vie pure et parfaite. Dans sa parfaite obéissance, il se soumet non à sa propre volonté, mais à la volonté de son Père.
Était-il possible pour Dieu de faire passer cette coupe loin de son Fils ? Bien sûr, puisque Jésus le dit lui-même : « Père, pour toi, tout est possible ». Mais dans ce cas, nous serions tous restés dans nos fautes et nos péchés, attendant le jugement et la condamnation que nous méritions tous car nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, pas plus qu'un chameau ne peut passer par un trou d'aiguille. Or Dieu nous aime. Il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se repente et qu’il vive (Ezéchiel 33 v.11). Il veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2 v.4) mais pour cela il fallait un sainte victime qui paye à notre place et « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
Ce qui était possible pour Dieu par sa puissance
lui était impossible à cause de son amour pour nous.
Par obéissance au Père et par amour pour nous, Jésus est allé jusqu’à la mort, la mort ignominieuse de la croix.
Lorsqu’il fut devant ceux qui, conduits par le traître Judas, venaient l’arrêter, Jésus dit : « La coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18 v.11) « Comment alors pourraient s'accomplir les Écritures, selon lesquelles il faut que cela arrive ainsi ? » (Matthieu 26 v.54)
« Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances, et qu’il entre dans sa gloire » dit-il après sa résurrection (Luc 24 v.26)
Il le fallait. Il était possible pour Dieu que la coupe passe loin de Jésus, mais il fallait qu’il la boive à cause de son amour pour nous, à cause de son amour pour toi, cher(e) ami(e) qui lis ces lignes.
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Nous te voyons en agonie,
Buvant la coupe des douleurs.
Nous te voyons donnant ta vie,
Toi, juste et saint, pour nous, pécheurs
Ô Jésus, ton amour inonde
Touche et pénètre notre cœur,
Tu meurs pour le péché du monde :
Toi seul es notre Dieu Sauveur !
(Adaptation de B. Bastié)
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