Comment résister à l’ennemi public n°1 ?
L'armure complète de Dieu
La semaine dernière, nous avons parlé de l’ennemi public n°1, le Menteur et le Meurtrier qui veut la mort de tout être humain. Cet ennemi qui est le diable, Satan, a été vaincu : Christ qui est entré dans la mort volontairement en est sorti victorieux, rendant impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable (Hébreux 2 v.14). Ainsi tous ceux et toutes celles qui sont en Christ, c’est-à-dire qui ont mis leur pleine confiance en lui, sont en sécurité : ils ont la vie éternelle et n’ont plus à craindre la mort.
Mais si Satan ne peut plus rien contre nous en ce qui concerne l’heureux sort éternel de notre âme, il continue d’être notre ennemi, cherchant à nous faire tomber ou à nous ôter la jouissance de notre salut. Notre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de nous, cherchant qui dévorer. (1 Pierre 5 v.8). Dans beaucoup de pays du monde, les chrétiens sont persécutés, subissant la prison, les tortures physiques et morales, parfois même les exécutions et les massacres. L’ennemi agit contre eux comme un lion féroce. En ce qui nous concerne, nous qui avons le privilège d’appartenir à des pays où nous pouvons vivre librement, sans être inquiétés, Satan agit comme un serpent rusé qui, par ses artifices et tentations de toutes sortes, veut détourner nos yeux de notre Sauveur, nous éloigner de notre Dieu et nous empêcher de jouir de la paix qu’il nous donne.
C’est pourquoi Dieu nous exhorte, par sa Parole :
« Résistez au diable, et il fuira loin de vous. » (Jacques 4 v.7)
« Résistez-lui, étant fermes dans la foi » (1 Pierre 5 v.9)
Comment lui résister ?
Avec nos propres forces ? Autant se battre à mains nues contre un char d’assaut ! La seule force avec laquelle nous pouvons résister à l’ennemi est celle que Dieu nous donne :
« Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force. Revêtez-vous de l'armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les ruses du diable, [...] Tenez donc ferme :
ayez à vos reins la vérité pour ceinture,
revêtez la cuirasse de la justice,
chaussez vos pieds pour être prêts à annoncer l'Évangile de paix ;
par-dessus tout cela, prenez le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les projectiles enflammés du Méchant.
Prenez aussi le casque du salut,
et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu.
Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance ... » (Ephésiens 6 v.10 à 18)
L’armure que Dieu met à notre disposition est donc composée de 6 éléments :
1) La vérité pour ceinture à nos reins
2) La cuirasse de la justice
3) Les chaussures aux pieds
4) Le bouclier de la foi
5) Le casque du salut
6) L'épée de l'Esprit
7) La prière.
1) La vérité pour ceinture à nos reins
Les reins sont la partie intérieure de notre être, et Dieu «veut la vérité dans l’homme intérieur » (Psaume 51 v.8)
Les reins nous parlent de la force intérieure. Lorsqu’on dit d’une entreprise qu’elle a les reins solides, cela signifie qu’elle possède en réserve une force suffisante pour vaincre des difficultés.
Nos reins doivent être protégés et aussi consolidés. Il est toujours conseillé à ceux qui ont les reins faibles, sujets aux lumbagos par exemple, de porter une ceinture large pour entreprendre tous travaux physiques. Symboliquement, les reins, notre être intérieur, doivent être protégés et consolidés par la Vérité que l’on puise dans la Parole de Dieu : « Ta Parole est la vérité » (Jean 17 v.17)
Il ne s’agit pas seulement de connaître la Parole de Dieu : il faut la mettre en pratique. «Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. » (1 Jean 2 v.4)
Comment un chrétien pourrait-il résister aux mensonges de l’ennemi, si la vérité n’est pas en lui ?
Sans cette vérité dans le cœur et sans sa mise en pratique, il est difficile de résister aux mensonges du diable, d’autant plus quand ceux-ci ont l'apparence de la vérité. Revêtir la ceinture de la vérité donne la force pour tenir ferme et ne pas être séduits et égarés par les doctrines trompeuses, pour « que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la ruse des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer, mais que, gardant la vérité dans l'amour, nous croissions en toutes choses jusqu'à lui qui est le chef, le Christ... » (Éphésiens 4 v.14-15)
2) La cuirasse de la justice
La cuirasse était une pièce métallique couvrant le torse et le dos, protégeant ainsi les organes vitaux. C’est l’ancêtre du gilet pare-balles.
Tout croyant est, dès sa conversion, rendu juste devant Dieu en vertu de l’œuvre expiatoire de Jésus accomplie à la croix. « Tous ceux qui croient sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus [...], par la foi en son sang » (Romains 3 v.24)
Cette justice dont nous sommes revêtus par Dieu doit être visible et doit se montrer par notre vie, notre conduite. C’est la justice pratique symbolisée par la cuirasse. David a écrit : « L'Éternel est mon berger... Il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom » (Psaume 23). Mais si je ne marche pas dans les sentiers de justice dans lesquels Dieu me conduit, si, me réclamant de son nom, je ne pratique pas la justice, comment serais-je crédible aux yeux de mes semblables ? Comment pourrais-je résister à leurs accusations et à celles de l’ennemi, le diable ?
En revêtant la cuirasse de la justice, c’est-à-dire en la montrant, restant dans les sentiers de justice où Dieu le conduit, le croyant résiste aux tentatives de Satan qui ne cherche qu’à l’accuser. Le diable est « l’accusateur des frères, celui qui les accuse jour et nuit devant Dieu » (Apocalypse 12 v.10). De quoi pourrait-il accuser celui qui, ayant revêtu la cuirasse de la justice, marcherait dans la droiture de façon irréprochable ?
3) Les chaussures aux pieds
Les pieds nous parlent de la marche. Avant de remonter au ciel, le Seigneur Jésus dit à ses disciples : « Allez dans le monde entier et prêchez l'Évangile à toute la création » (Marc 16 v.15).
Le chrétien doit avoir des chaussures aux pieds pour être prêt à aller vers son prochain lui annoncer l'Évangile de la paix. « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » (Romains 10 v.15)
Si nous n’avons pas chaussé nos pieds du zèle d’annoncer l'Évangile, nous ne pouvons pas aller et saisir les occasions, et Satan sera satisfait. Ou alors, sans chaussure, nos pieds se blesseront au premier obstacle que le diable ne manquera pas de placer sur notre chemin et notre marche sera arrêtée. Tandis que si nous avons les pieds chaussés, nous sommes prêts pour aller de l’avant et disponibles dans le service auquel le Seigneur nous appelle.
4) le bouclier de la foi
La foi c’est-à-dire une confiance totale en ce que Dieu est.
Une pleine conviction que si Dieu est pour nous, personne ne sera contre nous (Romains 8 v.31). « L'Éternel est ma force et mon bouclier ; en lui mon cœur se confie et je suis secouru » a écrit David (Psaume 28 v.7)
Satan s’évertue à introduire dans l’esprit du croyant des doutes sur ce que Dieu est, sur son amour, sa puissance, etc. mais avec le bouclier de la foi, tous ces doutes, les projectiles enflammés du Méchant, sont éteints.
5) Le casque du salut
Le casque protège la tête qui, juste après le cœur, est le point le plus vulnérable.
La tête est le siège de l’intelligence, de la pensée et de la volonté ; elle commande l’être tout entier. C’est donc là que l’ennemi va tenter de déstabiliser le croyant en y introduisant des mauvaises pensées non seulement sur ce que Dieu est, mais sur ce qu’il a fait pour nous. Le casque du salut nous préserve du doute concernant le salut de notre âme qui nous est acquis définitivement par notre Seigneur Jésus Christ (1 Thessaloniciens 5 v.9). Il nous préserve aussi des doutes sur l'issue de l'épreuve, c'est-à-dire la délivrance de la part du Seigneur (2 Pierre 2 v.9).
Mettre le casque du salut, c’est fermer nos oreilles aux doutes que Satan veut installer dans notre esprit. N’oublions pas qu’il le menteur et père du mensonge. (Jean 8 v.44)
6) L’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu
Contrairement aux 5 premières pièces de l’armure complète de Dieu qui sont défensives, l’épée peut être défensive ou offensive. C’est l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu. « La parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants. » (Hébreux 4 v.12). Cette épée fera fuir l’ennemi à condition que nous sachions la manier. En effet, il ne suffit pas de connaître par cœur des versets de la Parole de Dieu, il faut la manier par l’Esprit (c’est l’épée de l’Esprit) utilisant la Parole à bon escient. Nous avons besoin pour cela d’être guidé par l’Esprit : c’est Lui qui donne l’habileté et l’intelligence pour s’en servir.
Un suprême exemple nous est donné dans notre parfait Modèle : Lorsque Jésus était dans le désert, ayant jeûné pendant 40 jours, le diable vint le tenter de trois manières différentes. A chaque tentation, Jésus répondit : « Il est écrit : ... » (Matthieu 4 v.4, 7 et 10) citant la Parole de Dieu. Alors le diable vaincu le laissa.
7) La prière
A toutes ces pièces de l’armure de Dieu s’ajoute une condition indispensable : La prière qui exprime l’entière dépendance de Dieu et la pleine confiance en Lui.
« Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance » (Ephésiens 6 v.18)
En résumé :
Le chrétien est prêt à combattre l’ennemi et le vaincra à ces conditions :
► qu’il ait la vérité en lui (la ceinture de vérité à ses reins)
► qu’il montre, par sa conduite, la justice de Dieu dont il est revêtu (la cuirasse de la justice)
► qu’il soit prêt à témoigner (chaussures aux pieds)
► qu’il ait une pleine confiance en Dieu (le bouclier de la foi)
► qu’il ne doute pas de son salut (le casque du salut)
► qu’il soit prêt à appliquer la Parole de Dieu (l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu)
► qu’il soit dépendant de Dieu par la prière.
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