L’anniversaire de Grand’mère
« C'est bientôt l'anniversaire de Grand'mère. Il faut fêter cela en famille !
— Ah, oui ! Absolument ! Moi je m'occupe de louer une salle.
— D'accord ! Et moi je commande un traiteur.
— Moi, je m'occupe des apéritifs et du champagne.
— Quelle fête ce sera !
Et voilà le jour J arrivé. Quel monde ! il y a les enfants, les petits-enfants, les arrière-petits-enfants, les neveux, les nièces…
Les embrassades, les souvenirs qu'on se rappelle, les éclats de rires… Puis les apéritifs avec les amuse-gueule, la musique et quelques pas de danse entre deux. La fête est bien partie !…
Voila le traiteur qui vient d'arriver avec les plats. Oh, que ça sent bon !
Chacun s'assied autour de la longue table. Tout a bien été bien organisé, bien prévu, rien ne manque !
Rien ne manque ? Mais pourquoi cette chaise en bout de table est-elle vide ? Où est Grand'mère ? Elle n'est pas là ? Personne n'a pensé aller la chercher ?
Et voilà, on prépare une fête, on pense à tout, au moindre détail, et on oublie celle qui fait l’objet de cette fête. C'est à peine croyable !
Et, pourtant, n'en est-il pas ainsi de ceux qui fêtent Noël sans tenir compte de sa signification ?
On se retrouve en famille, on offre des cadeaux, on se régale d'un bon repas souvent bien arrosé, on fait la fête, mais… quelle place donne-t-on à Celui qui en est l’objet ?
Souvent la forme prend plus de place que le fond. La date du 25 décembre a été choisie et fixée par les hommes pour se souvenir d’un fait extraordinaire et unique. Ce fait dont on a fait une fête, c’est la naissance de Jésus (en hébreu : YeSHua, contraction de YeHoSHua = Dieu sauve), dont l’un des noms est "Emmanuel" qui signifie : "Dieu avec nous".
Il y a un peu plus de 2000 ans, un bébé naquit dans une étable et fut couché dans une crèche, autrement dit, une mangeoire pour bestiaux.
Ce bébé, est-ce le "p'tit Jésus" comme on l'entend souvent ? (Cette appellation me fait frémir). Non ! C'est le grand Dieu Tout Puissant Créateur qui s'est abaissé, venant sur la terre sous une forme humaine. Il est né dans la pauvreté, une étable fut son lieu de naissance, parce qu’il n’y avait pas de place dans l’hôtellerie. Une mangeoire pour bestiaux fut son berceau. Il a grandi, se fortifiant et étant rempli de sagesse, puis, à l'âge de trente trois ans environ, après avoir parcouru son chemin ici-bas dans la pauvreté et l’humilité, faisant du bien partout où il passait, il s'est abaissé encore plus bas : jusqu'à la mort, la mort ignominieuse de la croix où il s’est laissé clouer pour payer l’immense prix de nos péchés.
Mais il n'est pas resté dans la mort. Vainqueur de celle-ci, il est ressuscité, il est maintenant vivant au plus haut des cieux d'où il verra, à la fin de cette semaine et comme chaque année, des milliers et des milliers de gens comme vous et moi fêter Noël ...
sans Lui ? … ou … avec Lui ?
Une autre question bien plus importante que celle concernant la très courte journée de Noël : L’éternité, la passerez-vous …
sans Lui ? … ou ... avec Lui ?
* * *
Le ciel a visité la terre :
Emmanuel vient jusqu’à nous.
Dieu se fait homme : ô saint mystère !
Que son peuple adore à genoux !
Amour impossible à comprendre,
Le Fils de Dieu, le Créateur,
Vers nous, pécheurs, voulut descendre
Sous les traits du vrai Serviteur.
Ce grand amour qui s’humilie,
Plus bas encore est descendu :
Le Fils de l’homme offre sa vie
Et meurt pour un monde perdu !
Quel encens rare et sans mélange
T’offriraient les tiens en retour ?
Le parfum de notre louange
N’est-il pas, Jésus, ton amour ?
Le ciel a visité la terre :
Emmanuel vient jusqu’à nous.
Dieu se fait homme : ô saint mystère !
Que son peuple adore à genoux !
(Hymnes et Cantiques n°175)