« Le Christ Jésus … existant en forme de Dieu… »
Bien plus loin que nos pensées peuvent aller dans l’éternité passée, avant les origines de la terre, Il existait “en forme” de Dieu, c’est-à-dire omniscient, omnipotent et omniprésent. Il était le Maître d’œuvre (ou l’architecte) et c’est par lui et pour lui que tout a été créé (Proverbes 8 v.22 à 31 et Colossiens 2 v.16-17)
« … n’a pas regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu »
(version Segond 21 : n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver)
Il aurait pu rester dans la gloire du ciel où il était de toute éternité, gardant ses prérogatives divines. Étant Dieu, il était tout puissant, libre, n’étant assujetti à rien ni à personne, mais …
« … il s’est anéanti lui-même … »
Le Créateur tout puissant a pris la place de sa créature. La Majesté suprême devient un homme comme nous, naissant dans une étable… Le mot “anéantissement” n’est pas exagéré. Imaginez-vous, homme avec votre intelligence et vos facultés intellectuelles, devenir un ver : ne serait-ce pas un anéantissement de votre personne ? Non seulement Jésus s’est anéanti en devenant un homme, mais il s’est vu lui-même comme un ver : « Moi je suis un ver et non pas un homme, l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple. » (Psaume 22 v.7)
« … prenant la forme de serviteur,
étant devenu à la ressemblance des hommes »
« Car aussi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » dit-il (Marc 10 v.45)
Étant le Fils de Dieu qu’il n’a jamais cessé d’être tout en s’étant fait Fils de l’homme, il aurait pu se faire servir comme le font les rois et les princes, il aurait pu devenir le maître de son peuple et même du monde (il le sera un jour) mais il choisit, au contraire, de servir sa créature, lui le Créateur. Voyez-le se baisser pour laver et essuyer les pieds de ses disciples.
« … et, trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même … »
« Il s’est anéanti lui-même », « Il s’est abaissé lui-même ». C’est un choix qu’il fit volontairement, comme tout ce qu’il a fait dans sa vie d’homme ; rien ni personne ne lui imposait.
« … étant devenu obéissant ... »
Il est devenu obéissant. L’épître aux Hébreux précise que, «quoiqu’il soit Fils, a appris l’obéissance » ( Hébreux 5 v.8)
“En ce qui nous concerne, nous avons besoin d'apprendre l'obéissance et de le devenir parce que nous sommes par nature désobéissants. Le Fils de Dieu a dû l'apprendre pour une raison bien différente. Créateur souverain, Il n'est soumis à personne. Obéir était pour Lui une chose entièrement nouvelle.” (CJLE - J.Koechlin)
« … obéissant jusqu’à la mort … »
La mort est le salaire du péché. Jésus n’a jamais commis un seul péché. Sa vie a été parfaite, il n’avait pas à subir la mort, mais par parfaite obéissance au Père et par amour pour sa créature, il s’est abaissé jusqu’à la mort pour payer, à notre place, le prix de nos péchés. Celui qui n’a pas connu le péché a été fait péché pour nous (2 Corinthiens 5 v.21)
« … et à la mort sur une croix. »
« Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3 v.13 faisant référence à Deutéronome 21 v.22-23)
Objet de malédiction : tel a été le Christ. Pour nous racheter de la malédiction de la Loi, il est devenu malédiction pour nous.
Quand Jésus fut présenté au peuple par Pilate disant : « Voici l’homme ! » (Jean 19 v.5), c’était un homme humilié, vêtu par dérision d’un vêtement royal, la tête couverte d’une couronne d’épines. Son humiliation atteint son paroxysme lorsqu’il est cloué sur la croix. C’est là qu’il dit : « je suis un ver et non pas un homme, l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple. » (Psaume 22 v.7). On lui a tout ravi, toute dignité humaine.
Pouvait-il s’abaisser plus bas qu’à la mort, et de surcroît la mort sur une croix ?
« C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut
et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou
des êtres célestes, et terrestres, et infernaux,
et que toute langue reconnaisse pleinement que
Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
Dieu le Père étant pleinement satisfait de Celui qui, seul, l’a honoré sur la terre lui offrant une vie parfaite dans une pleine obéissance, sa justice étant pleinement satisfaite par l’œuvre accomplie à la croix, il le ressuscite et le fait asseoir à sa droite (Ephésiens 1 v.20), plus haut que les cieux (Hébreux 7 v.26). Il lui donne un nom, c’est-à-dire une distinction, une dignité à nulle autre semblable devant laquelle tous plieront les genoux :
Les êtres célestes : les anges,
Les êtres terrestres : les hommes,
Les êtres infernaux : les démons,
Tous reconnaîtront que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père, et tous, sans exception, plieront le genou devant sa majesté suprême, les uns pour adorer, les autres pour être jugés.
Ami lecteur, de quelle catégorie ferez-vous partie ?
Reconnaissez maintenant que Jésus Christ est Seigneur des cieux et de la terre parce qu’il en est le Créateur et qu’il s’est abaissé au plus bas par amour pour vous : Le Fils de Dieu vous a aimé et s’est livré lui-même pour vous. Pour vous racheter, Il est devenu malédiction pour vous. Oseriez-vous négliger une si grande grâce, un si grand salut que Dieu vous offre maintenant et qu'il a payé si cher ?