Le tribunal de Christ
« Il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps. » (2 Corinthiens 5 v.10)
Beaucoup de chrétiens sont inquiets à la pensée qu’ils devront immanquablement comparaître devant le tribunal de Christ où tout ce que nous aurons fait, dit ou même pensé durant notre vie sur la terre, que ce soit en bien ou en mal, sera rappelé et mis en lumière devant nos yeux. Infiniment mieux que l’ordinateur le plus puissant du monde et ayant la plus grande capacité de mémoire, chaque parole et chaque action, bonnes et mauvaises, sont enregistrées au ciel et tout sera révélé lors du tribunal de Dieu, y compris nos pensées les plus secrètes et ce que nous avons nous-mêmes oublié.
Jésus dit à ses disciples : « Il n'y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. C'est pourquoi tout ce que vous avez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l'oreille dans les chambres sera proclamé sur les toits. » (Luc 12 v.2-3)
Le tribunal de Christ doit-il nous effrayer ?
Cette pensée que tout sera mis en lumière doit-elle être un sujet de frayeur ? Absolument pour celui qui ne possède pas Jésus comme son Sauveur. Ce sera pour lui la honte et l’évidence du juste châtiment mérité. Mais pour le croyant, que se passera-t-il ? Car il est bien écrit : « Il nous faudra TOUS comparaître… »
Remarquons qu’il s’agit d’une comparution (ou d’une présentation) et non d’un jugement.
Rappelons ce qu’est un tribunal : c’est un lieu où siège un ou plusieurs magistrats. Le juge peut condamner ou acquitter. Au tribunal de Christ, ce sera Jésus le Juge suprême qui a dit expressément, lorsqu’il était sur la terre :
« En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5 v.24)
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ » (Romains 8 v.1)
Le croyant ne viendra donc jamais en jugement, que ce soit à cause de sa nature mauvaise ou à cause de ses péchés parce que Celui qui sera le Juge suprême à qui toute autorité a été donnée dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28 v.18) est venu, il y a 2000 ans, sur la terre pour prendre sur Lui le jugement que nous méritions tous et subir à notre place la condamnation. Le châtiment que méritent nos fautes a déjà été porté par Jésus Christ, le Sauveur. Victime expiatoire, sur la croix, « il a lui-même porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 v.24)
Celui qui n'a pas connu le péché, a été fait péché pour nous, afin que nous devenions, en Lui, justes aux yeux de Dieu (2 Corinthiens 5 v.21) de sorte qu’il acquitte sans jugement ceux pour lesquels il est mort. Nous avons la certitude qu'il n'y a ni condamnation ni même jugement pour nous, croyants, ni maintenant, ni dans l'avenir.
Pourquoi donc comparaîtrons-nous devant le tribunal de Christ ?
Pourquoi donc comparaîtrons-nous devant le tribunal de Christ si, pour nous, croyants, il n’y aura ni jugement, ni condamnation ?
Tout sera mis en lumière. Comme un film projeté sur un grand écran, notre vie tout entière s'y déroulera, sans aucune coupure, dans la pleine lumière de Dieu, révélant tout ce que nous aurons fait soit bien, soit mal et nous recevrons soit gain, soit perte (non pas une punition, mais une perte de récompense). Rien ne sera oublié : Même un verre d’eau froide donné en qualité de disciple sera récompensé (Matthieu 10 v.42)
La pensée du tribunal ne doit pas effrayer le croyant parce que le Juge qui y siégera sera son Sauveur. Nous réaliserons la gravité du péché, mais aussi l’immensité de l’amour divin. Toutes nos actions, nos paroles, nos pensées, positives et négatives nous seront rappelées, mais en même temps et par-dessus tout, l’immense grâce de Dieu qui a tout pardonné et qui a fait de nous ses enfants bien-aimés pour l’éternité. A l’issue de notre comparution devant le tribunal de Christ, comme l’a écrit un commentateur des Écritures (J.Kœchlin) : pour nous, croyants, "il ne restera place que pour le sentiment inexprimable de la grandeur de sa grâce, source d'une adoration éternelle."
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