L’amende payée
Un évangéliste prêchait la Parole de Dieu dans une ville du Canada quand un individu ayant bu trop d’alcool entra dans la salle et se mit à faire du tapage. Quelques auditeurs, excédés, l’emmenèrent dehors. Étant dans la rue, l’homme ivre, en se dégageant, frappa d’un violent coup de poing l’un de ceux qui l’avaient fait sortir et le blessa. Un policier, témoin de la scène, empoigna le délinquant et le conduisit au poste de police.
Lorsqu’il comparut devant le juge, l’homme fut condamné à une amende ou, s’il ne pouvait pas la payer, à la prison. Celui qui avait été frappé était présent dans la salle d’audience. Entendant la sentence, il se leva et dit au juge :
« Je désire payer l’amende.
– Absurde ! répondit le juge. Laissez-le aller en prison, c’est ce qu’il mérite. »
Le chrétien insista. Le juge rappela donc le condamné et lui dit :
« Vous êtes libre. Quelqu’un a payé pour vous.
– Pour moi ? Qui voudrait donc payer pour moi ?
– Et bien c’est celui que vous avez blessé. »
L’homme, visiblement ému, se tourna vers le chrétien et lui serra la main avec reconnaissance.
Savez-vous, cher lecteur, que par vos péchés vous avez offensé Dieu et que vous avez contracté une dette envers lui ? On a souvent tendance à penser, lorsque l’on a commis une faute, que l’on a offensé telle ou telle personne et on croit pouvoir “réparer” cette faute en demandant pardon à la personne concernée. On oublie que chaque péché offense Dieu. Quand David se repentit de son double péché (adultère et meurtre), il dit à Dieu : « Contre toi, contre toi seul, j'ai péché, et j'ai fait ce qui est mauvais à tes yeux » (Psaume 51 v.4)
Quand Joseph refusa les avances de la femme de son maître, il lui dit : « Comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (Genèse 39 v.9)
Dieu est saint et juste. A cause de sa sainteté, il ne peut pas voir le péché. Il a les yeux trop purs pour voir le mal et il ne peut pas regarder l’iniquité (Habakuk 1 v.13). A cause de sa justice, il se doit de le punir. Mais QUELQU’UN a payé votre dette. QUI ? Vous pouvez, comme le condamné de cette histoire, poser cette question : Qui voudrait donc payer pour moi ? Et bien c’est celui que vous avez offensé :
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
Jésus Christ, Dieu le Fils, est descendu ici-bas, se faisant homme, pour payer l’immense dette de nos nombreux péchés. A quel prix ? Celui de sa vie : Il n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre. (Marc 10 v.45) et l’Esprit de Dieu dit aux croyants, par la plume de l’apôtre Pierre : « vous avez été rachetés de votre vaine conduite … non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ (le sang, c’est la vie), comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde ... » (1 Pierre 1 v.18 à 21)
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux sont en Jésus Christ » (Romains 8 v.1)
Imaginez que cet homme condamné ait refusé l’offre de celui qu’il avait blessé. Insensé, direz-vous, il aurait dû subir sa peine alors que la grâce lui était offerte !
N’en est-il pas de même pour celui qui refuse la grâce que Dieu offre maintenant ? Insensé ! Il devra subir sa condamnation éternelle alors que maintenant il peut saisir la vie éternelle que lui offre gratuitement Jésus Christ, le Sauveur !
« Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ, notre Seigneur. » (Romains 6 v.23)
Refuser un don gratuit, n’est-ce pas offenser le donateur ? L’offense est bien plus grave quand il s’agit du don suprême de Dieu qui nous aime et ne veut pas notre perdition.
« Comment échapperons-nous, si nous négligeons (ou : méprisons) un si grand salut ? »
(Hébreux 2 v.3)