Comme chaque été, plus particulièrement en périodes de canicules, nous entendons très souvent parler d’incendies de forêts qui font de très grands ravages. Les soldats du feu ont beaucoup de mal à les maîtriser, prenant souvent de gros risques. Certains y laissent leur vie. Les causes de ces catastrophes sont souvent ignorées. Une simple petite étincelle, un mégot de cigarette, une allumette dont la flamme est éteinte mais encore rouge à l’extrémité… Un petit geste semblant anodin peut enflammer l’herbe sèche et, très vite les flammes attaquent les broussailles, puis les arbres et en peu de temps, des forêts entières brûlent parfois sur plusieurs dizaines d'hectares. Ce gigantesque incendie peut atteindre les habitations et faire des victimes.
Savez-vous que l’un de nos membres parmi les plus petits peut faire de très grands ravages ? Une simple parole de médisance prononcée rapidement peut être une petite étincelle provoquant d'immenses dégâts.
La Bible dit que « la langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut allumer une grande forêt ! Et la langue est un feu. La langue, un monde d'iniquité, est installée parmi nos membres ; c'est elle qui souille le corps tout entier et enflamme le cours de la nature, et elle est enflammée par la géhenne. Car toute espèce de bêtes sauvages et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins se dompte et a été domptée par l'espèce humaine ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter : c'est un mal désordonné, plein d'un venin mortel… » (Jacques 3 v.5 à 8)
On raconte q’un chrétien âgé et malade, sachant qu’il allait bientôt quitter ce monde, reçut un jour la visite de son voisin qui lui demanda pardon d’avoir médit, racontant à qui voulait l’entendre des menteries à son sujet.
Le malade l’écouta avec émotion et lui pardonna. Puis il lui exprima un désir.
— Lequel ? demanda le voisin. Je suis prêt à tout ce que vous désirez !
— Eh bien! je désire que tu prennes cet oreiller de plumes et que tu ailles le vider du haut du clocher de l'église.
Le voisin ne comprit pas mais ayant promis de faire tout ce que le malade désirait, il s'acquitta de cette singulière commission, puis il rapporta l'oreiller vide.
— Bien! lui dit le mourant, encore quelque chose et je serai content. Prends cette taie et va ramasser toutes les plumes dont elle était remplie.
Au bout d'un instant, le voisin comprit et baissa les yeux. Il regarda son nouvel ami qui lui dit :
— Tu vois, Jean, c'est la même chose avec la médisance : les paroles sont vite prononcées et elles se répandent très loin, faisant des dégâts irréparables. Même si tu regrettes ce que tu as dit, tu ne peux pas en effacer les conséquences. C'est trop tard ! Je pars sans aucune amertume contre toi puisque je te pardonne, mais le tort que tu m'as fait n'est plus réparable. Que Dieu te garde à l'avenir !
Oui, que Dieu nous garde de la médisance et de la calomnie !
« Voyez comme un petit feu peut allumer une grande forêt ! Et la langue est un feu […] Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; de la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. Une fontaine fait-elle jaillir par la même ouverture le doux et l'amer ? Mes frères, un figuier peut-il produire des olives, ou une vigne des figues ? De l'eau salée ne peut pas non plus donner de l'eau douce. » (Jacques 3 v. 5 à 12)