Mort à ma place !
De juin 1793 à fin juillet 1794, période qui suivit l’exécution du roi Louis XVI, un régime de fer pesa sur la France. Cette sombre période fut nommée « la Terreur ». Un simple suspect était jeté en prison.
Au plus fort de cette sanglante époque, un jeune homme nommé Loizerolles comparut devant le tribunal révolutionnaire et fut condamné à mort. Alors qu’il était en prison en attendant la guillotine, par une faveur inespérée, son vieux père obtint l'autorisation de le voir. Il trouva son fils accablé, désespéré. Dans le tumulte de la prison, le père réussit à rester dans la cellule de son fils sans que les gardiens s'en aperçoivent. Au petit jour, le geôlier accompagné de soldats se présente, une liste à la main, et appelle les malheureux dont le dernier jour est arrivé. « Loizerolles ! » Mais le jeune homme, accablé de fatigue, dormait. « Loiserolles ! » répéta le geôlier. Le père se leva en répondant : « Présent ! » et se plaça dans la file des condamnés en partance pour l’échafaud.
Quelques instant plus tard, juste avant la chute du couperet sur la nuque du vieillard, celui-ci murmura ces derniers mots : « Seigneur, veille sur mon fils ! »
Quand le jeune homme se réveilla dans la cellule, il se trouva seul et il vit la porte ouverte. Il sortit et se présenta au greffe. On lui répondit : « Loiserolles, vous ? C'est impossible. Loiserolles vient d'être exécuté ce matin même. Allez-vous-en, la justice ne vous connaît pas ». Le jeune homme comprit. Peut-on imaginer ce qu’il éprouva pour son père qui s’était ainsi offert en victime à sa place ?
Notre histoire ne ressemble-t-elle pas à celle de ce jeune Loizerolles ? Nous ignorons si celui-ci méritait une condamnation. Mais vous et moi nous la méritons à cause de nos péchés que Dieu dont « les yeux sont trop purs pour voir le mal » (Habakuk 1 v.13) ne peut admettre. Christ est descendu du ciel, venant jusqu’à nous et avec nous (Emmanuel = Dieu avec nous) pour nous sauver. Il s'est offert lui-même en sacrifice pour subir le jugement divin à notre place. Il est mort pour nous. Mesurons-nous la grandeur de son amour ? Qu’éprouvons-nous pour le Seigneur Jésus qui a porté le jugement que nous méritions ? Et comment considérons-nous l’amour de Dieu qui donne son propre Fils afin qu’il soit frappé à notre place ?
A la différence de ce père qui a donné sa vie pour que son fils reste en vie sur la terre, Jésus a donné sa vie pour que nous ayons la vie éternelle. « Celui qui croit au Fils (de Dieu) a la vie éternelle » (Jean 3 v.36)
« Personne n'a un amour plus grand que celui-ci : que quelqu'un laisse sa vie pour ses amis. » (Jean 15 v.13)
Étions-nous des amis du Seigneur ? Certainement pas ! Nous étions autrefois étrangers et ennemis quant à nos pensées, dans les mauvaises œuvres (Colossiens 1 v.21) mais « Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. A peine pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien quelqu’un consentirait peut-être à mourir) ; mais Dieu met en évidence son amour à lui envers nous en ceci : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5 v.6 à 8)
Il nous appelle ses amis parce qu’il nous aime et nous le sommes si nous croyons qu’il est mort pour nous.
Cher Lecteur, êtes-vous un ami de Jésus, et pouvez-vous dire en toute sincérité et du plus profond de votre cœur :
« Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi. » ?
(Galates 2 v.20)
Car Dieu a tant aimé le monde (tous les hommes)
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque (donc vous) croit en lui ne périsse pas,
mais qu’il ait la vie éternelle.
(Jean 3 v.16)