Nos pieds sont-ils beaux ?
Le message de la semaine dernière commençait par ce verset de l’Ancien Testament : « Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix… » (Esaïe 52 v.7)
Ce verset est répété dans le Nouveau Testament, avec toutefois une différence : le pluriel est employé à la place du singulier.
« Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles* » (Romains 10 v.15)
* “Bonne nouvelle” est le sens du mot “Évangile”.
Pourquoi cette différence ?
Dans l’Ancien Testament le prophète Esaïe parlait à l’avance du Seigneur Jésus venant sur la terre pour annoncer de bonnes nouvelles, la paix… Dès qu’il fut ressuscité, Celui qui a apporté la paix se présente à ses disciples et leur dit :
« Paix vous soit ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. » (Jean 20 v.20)
Puis, avant de remonter au ciel d’où il était venu, il leur dit :
« Allez donc et faites de toutes les nations des disciples... » (Matthieu 28 v.19-20)
« Allez dans le monde entier, et prêchez l'Évangile à toute la création. » (Marc 16 v.15)
Jésus étant au ciel et toute autorité lui ayant été donnée dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28 v.18) confie aux siens cette mission d’annoncer la bonne nouvelle de l'Évangile partout dans le monde. Ce verset 15 de Romains 10 – « Combien sont beaux les pieds de ceux… » – nous montre de quelle manière les croyants doivent annoncer l'Évangile : non seulement par leurs paroles, mais aussi par la beauté morale de leur marche représentée par leurs pieds, ceux-ci étant chaussés «de zèle pour annoncer l'Évangile de paix» (Ephésiens 6 v.15)
Tout le monde n’est pas prédicateur au sens propre du terme, mais chacun doit avoir une marche digne de l'Évangile de Christ (Philippiens 1 v.27), digne de l’appel dont il a été appelé (Ephésiens 4 v.1) car que penserait le monde si un prédicateur, aussi éloquent soit-il, marchait d’une manière corrompue ?
Mais comment garder nos pieds exempts de souillure alors que c’est par eux que nous sommes en contact continuel avec la terre ? Comment préserver notre marche chrétienne alors que vivons dans un monde corrompu par le mal et sommes sans cesse exposés à la souillure ?
Le Seigneur y a pourvu :
Le lavage des pieds
Sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mis le comble à son amour pour eux. Pendant le souper … il se lève et met de côté ses vêtements ; puis ayant pris un linge, il le serra autour de sa taille. Ensuite il verse de l'eau dans le bassin, et commence à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient à Simon Pierre ; celui-ci lui dit :
« Seigneur, tu me laves les pieds, toi ?
[…]
Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! »
Jésus lui répondit :
« Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi. »
Simon Pierre lui dit :
« Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. »
Jésus lui dit :
« Celui qui a tout le corps lavé n'a besoin que de se laver les pieds : il est net tout entier… »
(Jean 13 v.1 à 11)
De même qu’un voyageur a besoin de se laver les pieds après avoir marché sur les chemins poussiéreux, le croyant a besoin, lui aussi, d’avoir les pieds lavés, bien qu’ayant tout le corps « lavé de ses péchés dans le sang de Jésus » (Apocalypse 1 v.5)
A l’époque où Jésus était sur la terre, en Orient, les gens marchaient pieds nus dans des sandales, et la coutume était de recevoir les invités en leur lavant les pieds salis par la poussière des chemins. Cette tache était accomplie par un esclave. Le Maître et Seigneur qui est venu, non pour être servi mais pour servir (Marc 10 v.45) n’a pas hésité à s’abaisser aux pieds de ses disciples pour les laver et les essuyer avec le linge dont il était ceint. Aujourd’hui encore, alors qu’il est au ciel, notre grand souverain sacrificateur veille à la sainteté pratique de ses rachetés en leur lavant les pieds, c’est-à-dire en purifiant leur marche, les amenant à se juger eux-mêmes à la lumière de sa Parole symbolisée par l’eau (Ephésiens 5 v.26) et nous avons cette promesse : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 v.9)
« Combien sont beaux les pieds
de ceux qui annoncent la paix,
de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles »
ce qui signifie que si nous voulons être de véritables témoins de l'Évangile, marchons d’une manière digne, et si nous faisons un faux-pas, confessons-le au Seigneur qui nous lave de nos péchés.