Les pieds du Seigneur Jésus
« Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut… » (Esaïe 52 v.7)
De qui parle le prophète ? Qui a apporté de bonnes nouvelles, et a annoncé la paix et le salut si ce n’est Jésus Christ ? « Il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin (ceux des nations), et la bonne nouvelle de la paix à ceux qui étaient près (les Juifs) » (Ephésiens 2 v.17). Pour cela, il a pris un corps humain et nous pouvons contempler, à travers les Évangiles, ses pieds aller « de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui » (Actes 10 v.38)
Ses pieds ont parcouru bien des kilomètres pour aller de ville en ville, de village en village pour apporter la bonne nouvelle de l'Évangile, annoncer la paix et le salut tout en guérissant et sauvant ceux qui étaient perdus. Son amour pour sa créature le poussait à marcher sans compter, sans se ménager, sous la chaleur du jour, au point d’être fatigué du chemin et de devoir s’asseoir sur le bord d’un puits en Samarie, région dont les habitants étaient hostiles aux Juifs. Mais il lui fallait passer par-là, non pour une raison d’itinéraire, mais pour le salut d’une femme de Samarie et de beaucoup des habitants de sa ville. (Jean 4)
Pendant son parcours ici-bas, il a pu connaître aussi quelques rares instants de rafraîchissement en « buvant au torrent pendant sa marche » (Psaume 110 v.7), instants propres à encourager et à fortifier son âme. En voici quelques exemples :
Le repentir d’une pécheresse
Une femme de la ville, qui était une pécheresse, sachant que Jésus était à table dans la maison du pharisien (Simon), apporta un vase d'albâtre plein de parfum. Elle se tint derrière à ses pieds, en pleurant, et se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; elle les essuyait avec ses cheveux, lui couvrait les pieds de baisers, et répandait sur eux le parfum. […] Jésus dit à la femme : « Tes péchés sont pardonnés … Ta foi t'a sauvée, va en paix. » (Luc 7 v.37, 38, 48 et 50)
Voilà comment le pécheur doit venir au Seigneur pour être pardonné : Cette femme, chargée de ses péchés, répond à l’appel de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés et moi, je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 v.28). Sans craindre l’opprobre lié à sa mauvaise réputation, elle vient avec foi au Seigneur Jésus et répand à ses pieds, avec l'hommage de son parfum, d'abondantes larmes de repentir.
L’écoute d’une femme assise aux pieds de Jésus
Quelques temps après, une femme nommée Marthe reçut Jésus dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole. Marthe, très occupée à servir ses invités, reproche à sa sœur de ne pas l’aider. Mais Jésus lui dit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu te tourmentes de beaucoup de choses ; mais il n'est besoin que d'une seule, et Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée. » (Luc 10 v.38 à 42)
Voilà la place que doit prendre le pécheur repenti qui se sait pardonné : assis aux pieds de Jésus pour écouter sa Parole. C’est une bonne part qui ne sera pas ôtée, de même que :
L’adoration
Plus tard encore, cette même Marie ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. (Jean 12 v.1 à 3)
Le parfum de nard pur de grand prix répandu sur les pieds de Jésus nous parle de l’adoration des croyants qui est d’un grand prix aux yeux de Dieu. « Le Père en cherche de tels qui l’adorent (en esprit et en vérité) » (Jean 4 v.23). Qui peut adorer dignement le Seigneur Jésus si ce n'est le pécheur se sachant pardonné, sauvé, racheté au prix de son sang versé à la croix, de sa vie donnée ? La louange et l’adoration sont comme un parfum répandu qui remplit la maison de Dieu et qui monte jusqu’à Lui comme un parfum agréable.
Combien il est beau qu’un pécheur vienne repentant aux pieds de Jésus pour être pardonné
(Luc 15 v.7 et 10),
s’assoit à ses pieds pour l’écouter
et dépose à ses pieds son adoration, parfum qui lui est d’un grand prix !
Jésus continua son chemin résolument vers Jérusalem (Luc 13 v.33-34) où sa marche fut interrompue : ses pieds saints furent transpercés par les hommes iniques qui le clouèrent sur la croix. Le serpent (Satan) lui blessa le talon (Genèse 3 v.15) de sorte que sa marche fut interrompue pour subir à notre place le jugement et la condamnation divines.
Le troisième jour, il ressuscita et se présenta aux femmes. Elles saisirent ses pieds et lui rendirent hommage (Matthieu 28 v.9)
Il est maintenant assis à la droite de Dieu le Père qui a assujetti toutes choses sous ses pieds (Ephésiens 1 v.22) et bientôt, il mettra tous ses ennemis sous ses pieds (1 Corinthiens 15 v.25), il écrasera la tête du serpent qui lui a blessé le talon (Genèse 4 v.15)
Avant cela, il aura introduit tous ses rachetés dans son ciel et nous verrons alors ses mains et ses pieds percés, marques de son amour et de ses souffrances qu’il a endurées pour nous. Ce sera le sujet de notre adoration éternelle.
En attendant, ne cessons pas de Le contempler dans sa marche parfaite sur la terre, restons à ses pieds pour L’écouter nous parler par les Saintes Écritures et suivons ses traces afin de marcher comme lui a marché (1 Jean 2 v.6).