Les mains du Seigneur Jésus
Il y a un peu plus de 2000 ans, Jésus est venu ici-bas, sur cette terre, sous une forme humaine, naissant dans une humble étable. Ce bébé qui fut couché dans une mangeoire pour bestiaux n’était autre que, ô mystère insondable ! le créateur des cieux et de la terre et tout ce qu'ils contiennent. Bien avant sa venue ici-bas, Job posait la question, en parlant des bêtes, des oiseaux, de la terre et des poissons : « Qui d’entre tous ceux-ci ne sait pas que la main de l’Éternel a fait cela, lui, dans la main duquel est l’âme de tout être vivant et l’esprit de toute chair d’homme ? » (Job 12 v.7 à 10)
D’autres ont écrit : : « Qui a rassemblé le vent dans le creux de ses mains ? Qui a serré les eaux dans un manteau ? Qui a établi toutes les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? » (Proverbes 30v.4)
« Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main… ? » (Esaïe 40 v.12)
Bien sûr, ces mains divines dont parlaient les écrivains de l’époque sont à prendre au sens figuré, mais lorsque Jésus vint sur la terre prenant la forme d’un homme, ses mêmes mains qui avaient créé les mondes se sont mises au service de sa créature.
D’une parole, il pouvait délivrer et guérir à distance, comme il le fit à Cana d’où il guérit le fils d’un officier qui se trouvait à Capernaüm (Jean 4 v.46 à 50) mais bien souvent, il ajoutait à sa puissance libératrice un geste de sa compassion ; il étendait ses mains vers ceux qu’Il soulageait.
Comme le Samaritain de la parabole de Luc 10 (v.30 à 37) il n’hésite pas à s’approcher de ceux et celles qui sont dans la détresse, et à toucher leur cœur et leur corps.
▪ Ému de compassion, il étendit la main, toucha un lépreux et le guérit (Marc 1 v.41). Qui aurait osé toucher un lépreux condamné à l’isolement ?
▪ Il mit les doigts dans les oreilles d’un sourd-muet et lui toucha la langue et aussitôt le sourd entendit et se mit à parler correctement. (Marc 7 v.33 à 35)
▪ Il toucha les yeux des aveugles qui recouvrirent aussitôt la vue (Matthieu 9 v.29-30)
▪ Il prit par la main la fille de Jaïrus et la ressuscita (Marc 5 v.41-42)
▪ Il posa ses mains sur les petits enfants et les bénit (Matthieu 19 v.15)
Nous pourrions continuer les exemples dont la liste n’est pas exhaustive et l’apôtre Jean termine son Évangile en disant qu’il ne pensait pas que le monde même pourrait contenir les livres rapportant tout ce que Jésus a fait durant sa vie sur la terre.
Et nous savons comment sa vie terrestre se termine : Entendez-vous les coups de marteau qui résonnent sur la colline de Golgotha, près de Jérusalem ? Les mains du Seigneur qui ont fait tant de bien sont transpercées par des clous qui vont le suspendre au bois de la croix.
Cette cruauté à nulle autre pareille fut la réponse de l’homme à Celui qui a manifesté tant d’amour à son égard.
« Tandis que je les aime, ils sont mes adversaires ; mais moi je recours à la prière. Ils me rendent le mal pour le bien, et de la haine pour mon amour. » dit Jésus par la voix prophétique (Psaume 119 v.4-5)
« mais moi je recours à la prière » dit-il, et quelle prière ! Écoutez-la :
« Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23 v.34)
Si les hommes lui rendent le mal pour le bien, de la haine pour son amour, Jésus suspendu à la croix par des clous, dans des souffrances atroces infligées par sa créature, répond par un amour sublime en implorant le pardon pour ses bourreaux.
« Et ceux qui passaient par là l'injuriaient ; ils hochaient la tête et disaient : … si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! » (Matthieu 27 v.39-40)
Il aurait pu descendre de la croix. Ce ne sont certainement pas les clous qui l’en empêchaient. Celui qui a guéri tant de malades, rendu la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, qui a ressuscité des morts, celui à qui le vent et la mer obéissaient… n’aurait-il pas pu descendre de la croix ? Mais par amour pour nous, il y est resté volontairement pour subir à notre place le divin châtiment que nous méritions tous à cause de nos péchés et que subiront éternellement ceux qui auront refusé le pardon divin qui leur est offert encore aujourd’hui.
Jésus est mort pour nos péchés. Il ressuscita le troisième jour et se montra à ses disciples qui, troublés et effrayés, n’en croyaient pas leurs yeux. Alors Jésus leur montra ses mains et ses pieds disant : « Voyez que c’est moi-même ! » (Luc 24 v.38)
Quarante jours après, « il les mena vers Béthanie et, levant les mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu'en les bénissant il fut séparé d'eux et fut élevé dans le ciel. » (Luc 24 v.50-51)
Le dernier acte qu’il accomplit avant de monter au ciel est de lever les mains pour bénir les siens, et maintenant qu’il est dans le ciel, il continue de nous bénir de ses mains percées, marquées à jamais des souffrances qu’il a endurées pour nous, ses mains percées que nous verrons et qui nous rappelleront son amour immense qui sera la sujet de notre louange éternelle.
Lorsque Thomas crut en voyant les mains percées de son Seigneur et son Dieu, Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru. »
Cher lecteur, faites-vous partie de ces bienheureux ?
Si dans les mains du Sauveur nous avons un souvenir ineffaçable des souffrances qu’il a endurées pour nous, lui n’oubliera jamais ceux et celles pour qui il a souffert, car il affirme à chacun et chacune : « Moi, je ne t’oublierai pas. Voici, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains » (Esaïe 49 v.16)
et il ne les abandonnera jamais :
« Mes brebis … je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10 v.27 à 30)
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C’est dans sa main que Dieu me tient ;
Il m’aime et me protège, il me soutient.
Pour moi, jour après jour,
Il a son plan d’amour.
Dieu me tient dans sa main : je ne crains rien.
(Refrain d'un chant que vous pouvez écouter en cliquant ici)
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Ah ! tes deux mains percées,
Saignantes sous les clous,
Par les hommes blessées
Quand tu mourais pour nous,
Et des choses souffertes
Gardant le souvenir,
Ces mains restent ouvertes,
Ouvertes pour bénir.