Que représente pour vous
la croix ?
Dans nos pays dits christianisés, rares sont les villages où l’on ne trouve pas au moins un calvaire. Les églises et beaucoup de maisons sont pourvues de crucifix et bien des personnes portent au cou une médaille représentant la croix. Les cimetières en sont remplis.
Qu’est-elle pour vous, cher lecteur, cette croix qui se trouve partout ? N’est-elle qu’un symbole, celle du christianisme ? Ou une pièce d'art représentant une scène passée dont on a une vague connaissance ? Savez-vous qu’un jour, il y a presque deux mille ans, une croix fut dressée entre deux autres, non loin de Jérusalem, sur le mont Golgotha ? Un homme y était cloué, entre deux brigands crucifiés en même temps que lui.
Représentons-nous la scène : il est 9 heures du matin. Le peuple, les conducteurs religieux, les soldats romains contemplent le crucifié du milieu. Qui était-il ? Jésus, le seul homme qui a vécu sur la terre une vie pure et sans tache, qui n’a fait que du bien, manifestant son amour infini, l’amour de Dieu. Qu’avait-il fait pour subir un tel châtiment ? Rien. Il n’avait dit que la vérité : « Je suis le Fils de Dieu ». Pilate qui avait la responsabilité de sa condamnation avait déclaré publiquement et à trois reprises : « Je ne trouve aucun crime en lui ».
De 9 heures à midi, il subit les moqueries et la haine des hommes poussés par Satan. A ses souffrances atroces que subissait son corps meurtri s’ajoutaient les souffrances morales, bien plus grandes encore, de Celui qui était venu pour sauver sa créature perdue. Il prie pour ses bourreaux : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ».
De midi à 3 heures de l’après-midi, au moment où le soleil est le plus haut, les ténèbres envahissent le pays. Dieu ne permet pas que le monde assiste à cette scène de souffrances indicibles, infiniment plus grandes encore que les précédentes, pendant laquelle Jésus subit à notre place la juste colère divine contre nos péchés qu’il expie. Un poète a écrit :
Tu brilles à la croix, lorsqu'aux trois heures sombres,
Qui sur un monde aveugle épaississaient les ombres,
L'homme parfait, le Fils du Dieu saint, du Dieu fort,
Traversa l'abandon, la colère et la mort.
Tu souffris, ô Jésus, Sauveur, Agneau, Victime !
Ton regard infini sonda l'immense abîme,
Et ton cœur infini, sous ce poids d'un moment,
Porta l'éternité de notre châtiment. Henri Rossier (1835 - 1928)
Puis à la fin de ces heures ténébreuses (3 heures de l’après-midi), Jésus dit : « C’est accompli » et, ayant jeté un grand cri, il expira. Oui, l’œuvre de grâce est achevée, parfaitement accomplie. La justice de Dieu est pleinement satisfaite, le pécheur peut être pardonné.
Permettez-moi de réitérer ma question, cher lecteur : Qu’est-elle, pour vous, cette croix ?
Est-elle un simple objet servant de pendentif pour décorer votre poitrine ?
Pensez-vous que le fait de la porter fait de vous un(e) chrétien(ne) ?
Ou la considérez-vous comme le symbole d’une religion parmi d’autres ?
Ou pouvez dire du plus profond de votre cœur, et dans une sainte adoration : « C’est là que Jésus, le saint Fils de Dieu a souffert et est mort pour moi, c’est là qu’il a payé le grand prix de mon salut éternel » ?
Oui c'est pour moi, oui c'est pour moi
Que mon Sauveur a souffert sur la croix.
Blessé, meurtri, il a souffert pour moi,
Pour me sauver, il est mort sur la croix.
(Pour écouter ce chant : cliquez ICI)