Le 6ème miracle relaté dans l’Evangile selon Jean a été accompli par le Seigneur Jésus à Béthanie (environ 3 km de Jérusalem) où Jésus aimait se rendre, chez les sœurs Marie et Marthe. Marie s’asseyait aux pieds de Jésus pour écouter sa parole ; Marthe servait (Luc 10 v.38-40)
Les deux sœurs avaient un frère, Lazare, qui tomba malade. Elles envoyèrent dire à Jésus : « Voici, celui que tu aimes est malade ». Après l’avoir appris, le Seigneur demeura encore deux jours au lieu où il était, puis il annonça à ses disciples la mort de leur ami : « Lazare, notre ami, s’est endormi, mais je vais pour le réveiller. »
Arrivé à Béthanie, Jésus trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le tombeau. Marthe lui dit :
« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
– Ton frère ressuscitera, lui dit Jésus.
– Je sais qu’il ressuscitera, à la résurrection, au dernier jour…
Puis vint Marie qui se jeta aux pieds de Jésus et lui dit la même chose :
« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
Jésus la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle pleurer, il frémit en son esprit et se troubla.
Ce n’était certes pas la mort de Lazare qui le troublait puisqu’il savait qu’il allait le ressusciter, mais il frémit en son esprit et se troubla en présence des ravages de la mort et de son tragique pouvoir sur les hommes sans aucune défense devant cette reine des terreurs.
« Où l’avez-vous mis ? » demande-t-il.
« Seigneur, viens et vois »
.
Viens et vois ce qu’est devenue ta créature. Jésus ne pouvait que constater la déchéance de l’homme dans laquelle le péché l’a plongé ; l’homme créé à l’image de Dieu, chef d’œuvre de sa création, que Dieu vit comme étant très bon (Genèse 1 v.31), maintenant, au tombeau de Lazare, il le voit en état de putréfaction.
Jésus pleura.
Ce qu’il vit, lors de la création, avec une grande joie, il le voit maintenant en pleurant.
Voilà la triste condition dans laquelle se trouve, à cause du péché, tout homme non régénéré. Mais, oh, bonheur inestimable ! Jésus est venu ici-bas pour nous donner la vie éternelle :
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
Jésus, frémissant encore en lui-même, arrive au tombeau (c'était une grotte, et une pierre était placée à l'entrée).
« Enlevez la pierre. » dit-il.
Marthe, la sœur du mort, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre jours. »
Jésus lui dit :
« Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
Jésus a attendu quatre jours afin de manifester sa gloire et sa puissance, car rendre la vie à un corps déjà en décomposition n’est-il pas le plus grand miracle qui puisse exister ? Pour Jésus, il n’était pas plus difficile de ressusciter un corps en voie de décomposition qu’un corps qui ne l’était pas. De même il ne lui sera pas plus difficile, que ce soit lors de la résurrection de vie ou lors de la résurrection de jugement (Jean 5 v.28-29), de ressusciter les corps retournés en poussière depuis des millénaires que de ressusciter un homme venant d’expirer.
(A ce propos : A ceux et celles qui envisagent l’incinération de leur corps sous prétexte de manque de place au cimetière mais qui, en réalité, pensent échapper à la résurrection pour le jugement, sachez que la puissance de Dieu saura rassembler les cendres même les plus dispersées sur la surface des océans. Lire Apocalypse 20 v.13)
La pierre étant enlevée, Jésus cria d'une voix forte : « Lazare, viens ici, dehors ! »
Le mort sortit…
C’est au puissant cri de commandement de Jésus que le mort, Lazare, sort du tombeau. De même, un jour certainement très proche, « le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront … et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4 v.16-17)
Pour posséder cette glorieuse espérance d’être toujours avec le Seigneur, il faut s’approprier cette promesse qu’il a faite à Marthe :
« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu »
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