La nuit précédant sa crucifixion, Jésus se rend, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers et, se mettant à genoux, il prie disant : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite. »
Cette coupe qu’il boira tout à l’heure jusqu’à la lie est celle des souffrances qu’il va endurer à la croix à cause de nos péchés, la coupe de la colère de Dieu qu’il subira à notre place. Abandonné de Dieu, il affrontera seul la mort que son âme sainte pressent dans son affreuse réalité. Dans l’angoisse du combat, il supplie plus instamment et sa sueur devient comme des grumeaux de sang tombant sur la terre. Homme parfait n’ayant jamais connu le péché, il ne peut pas désirer boire cette coupe de la colère divine ni être séparé de son Dieu. C’est pourquoi il dit : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! » mais, dans son obéissance parfaite, il ajoute aussitôt : « Que ce soit ta volonté qui soit faite. »
Or, la volonté de Dieu est de sauver les pécheurs. Il faut que son saint Fils passe par ces souffrances et par la mort. Combien de fois Jésus ne l’a-t-il pas dit à ses disciples : « IL FAUT que le Fils de l’homme souffre beaucoup … qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite le troisième jour » et après sa résurrection, il dira aux deux disciples d’Emmaüs : « NE FALLAIT-IL PAS que le Christ endure ces souffrances et qu’il entre dans sa gloire ? »
Les souffrances et la mort de Jésus Christ étaient une nécessité absolue pour que le pécheur soit pardonné, justifié. La sainteté et la justice de Dieu ne pouvaient être satisfaites autrement que par le sacrifice d’une sainte victime, et seul, Jésus Christ pouvait s’offrir à Dieu en sacrifice parfait.
Mais si pour Dieu IL FALLAIT ce sacrifice expiatoire, pour l’homme pécheur que nous sommes tous, il y a aussi un « IL FAUT… »
Si Jésus dit à Nicodème : « IL FAUT que le Fils de l’homme soit élevé (sur la croix) », il lui dit aussi : « IL VOUS FAUT être nés de nouveau »
Du côté de Dieu, le « IL FAUT », c’est-à-dire la nécessité absolue de l’œuvre expiatoire a été parfaitement accomplie à la croix.
De votre côté, cher lecteur, le « « IL FAUT » est-il accompli ? Êtes-vous né de nouveau, autrement dit, avez-vous reçu par la foi la vie nouvelle que Dieu vous offre gratuitement en vertu du sacrifice de son Fils ?
« Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même IL FAUT que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14 à 16)
« En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu'un n'est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu […] Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit : IL VOUS FAUT être nés de nouveau » (Jean 3 v.3 & 7)