Cette devise est issue de la Révolution française de 1789 et fut adoptée officiellement en France en 1848. Ces trois mots ont été souvent mentionnés ces derniers jours suite à l’attentat meurtrier du 7 janvier pour revendiquer notamment la liberté d’expression.
L’homme est-il réellement libre ? Et jusqu’à quel point l’est-il ?
Les hommes sont-ils tous égaux ? Sont-ils tous frères ?
Nous ne voulons évidemment pas entrer dans un sujet de discussion philosophique qui ne serait que le reflet de nos pensées humaines et je me propose de chercher les réponses à ces questions à la lumière de la Parole de Dieu.
Liberté :
« Si le Fils (de Dieu) vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 v.36)
Jésus a prononcé cette phrase parce qu’en réalité, l’homme n’est pas libre. Dieu l’a créé à son image, à sa ressemblance, donc libre. Mais qui dit liberté dit aussi responsabilité et le Créateur mit sa créature à l’épreuve en lui interdisant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. A cette épreuve, l’homme succomba à la tentation en obéissant au diable plutôt qu’à Dieu.
Dès lors, même s’il se croit ou se prétend libre, l’homme est en fait asservi à Satan le tentateur qui le pousse sans cesse à pécher et « Quiconque pratique le péché est esclave du péché » (Jean 8 v.34) et « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 v.23), mort qui met fin à toute liberté illusoire.
Dieu n’a pas voulu laisser sa créature dans cet état de perdition. Il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il vive. Dans son immense amour, il « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16)
Jésus, un avec lui dans ses pensées et un avec lui dans son amour, a quitté la gloire du ciel, se faisant homme pour venir jusqu’à nous et se donner lui-même en sacrifice pour que nous soyons libérés du fardeau de nos péchés. C’est pourquoi, à ceux qui croient en lui, il annonce une pleine délivrance : « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 v.36)
Esclaves du péché, nous marchions dans ce monde,
Perdus et malheureux, sans espoir et sans Dieu,
Mais tu nous vis plongés dans cette nuit profonde,
Et pour nous secourir tu quittas le Saint Lieu.
Tu t'abaissas pour nous jusqu'à la croix infâme,
Où tu subis de Dieu le terrible courroux :
La mort et l'abandon passèrent sur ton âme ;
Du jugement divin tu reçus tous les coups.
Et maintenant, sauvés par ta grâce infinie,
Heureux dans ton amour, nous marchons vers le ciel
En paix et pleins d'espoir, car ton œuvre bénie
Nous a frayé l'accès du repos éternel.
Charles-Louis Favez (19ème siècle)
La liberté chrétienne :
« Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant. »(Galates 5 v.1)
Une autre question se pose alors : quel usage le racheté du Seigneur va-t-il faire de sa liberté ?
Le fait que le croyant soit libéré du poids de ses péchés parce que Christ en a subi le jugement à sa place ne signifie aucunement qu’il peut faire tout ce qui plairait à sa chair, c’est-à-dire à son moi, son ancienne nature qui reste une nature pécheresse.
« Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair » (Galates 5 v.13)
Le chrétien, réalisant le prix immense que son Sauveur a dû payer pour le libérer, doit se conduire « d’une manière digne de Lui et Lui être agréable » (Colossiens 1 v.10)
Égalité :
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits. » (Article 1 de la déclaration universelle des droits de l'homme - 1789)
Que dit la Bible ?
« En effet, il n’y a pas de différence, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 v.23)
Toutefois, une grande différence s’établit lorsqu’un homme naît de nouveau. Qu’est-ce que cela signifie ? C’est la question que Nicodème posa au Seigneur Jésus lorsque celui-ci lui dit : « Si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 v.3)
La nouvelle naissance est la réception d’une nouvelle vie, la vie divine et éternelle que l’on reçoit par la foi au Seigneur Jésus. Nous avons tous fait notre entrée dans le monde de la même façon : par notre naissance physique hors du sein maternel. La nouvelle naissance qui, elle, est spirituelle, nous fait entrer dans le royaume de Dieu. Toute personne née de nouveau est totalement transformée, différente. La parole de Dieu nous dit que « si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Corinthiens 5 v.17)
« Les hommes naissent et demeurent égaux… »
La nouvelle naissance qui transforme l’être ne fait pas du croyant quelqu’un de supérieur, loin de là. Celui-ci reste un homme comme les autres avec ses défauts, ses faiblesses… La grande différence est que l’homme né de nouveau est sauvé par pure grâce et celui qui n’est pas né de nouveau reste perdu.
L’égalité chrétienne :
« Il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus ni homme ni femme : car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus » (Galates 3 v.28)
Fraternité :
« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qu’il contient […] Lui qui donne à tous la vie, la respiration et absolument tout, il a fait d’un seul sang tous les peuples de l’humanité pour habiter sur toute la face de la terre » (Actes 17 v.24-26-28)
Considérant notre origine commune, que nous soyons blancs, jaunes, rouges ou noirs, nous sommes en effet tous frères, issus des mêmes parents : Adam et Eve.
La naissance physique introduit donc chacun dans la famille d’Adam.
La nouvelle naissance (naissance spirituelle) introduit le croyant dans une autre famille : la famille de Dieu. « A tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il leur a donné le droit de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés non pas de sang ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1 v.12-13)
La fraternité chrétienne :
« Voyez de quel amour le Père nous a fait don : que nous soyons appelés enfants de Dieu »
(1 Jean 3 v.1)
« Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu… » (Romains 8 v.17)
Étant enfants de Dieu, dans toutes les épîtres du Nouveau Testament, tous les croyants sont appelés “frères et sœurs”.
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Liberté : Ami lecteur, êtes-vous libéré de vos péchés par la foi au Seigneur Jésus qui les a pris sur lui à la croix pour les expier ?
Égalité : Êtes-vous sauvé ou encore perdu ?
Fraternité : Êtes-vous un enfant de Dieu et, par conséquent, notre frère ou notre sœur en Jésus Christ ?
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