La Bible débute par ces mots :
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1 v.1)
Lorsque nous lisons cette phrase, nos esprits limités pensent souvent au ciel bleu qui est au-dessus de nous et à la terre sur laquelle nous vivons. Mais Dieu ne créa pas seulement le ciel, celui que l’on peut voir, mais les cieux, c’est-à-dire les innombrables galaxies formées chacune de plusieurs milliards d’étoiles. « Les cieux racontent la gloire de Dieu » a écrit David (Psaume 19 v.1) et lorsque nous contemplons le firmament étoilé au cours d’une nuit sans nuage, nous ne voyons en réalité qu’une toute petite partie de la création.
« Dieu créa les cieux… et la terre ». Cette terre est minuscule dans cette immensité astrale, mais combien chère et précieuse au cœur de Dieu, et c’est pour cette raison qu’il en fait une description plus détaillée à partir du verset 2, car il ne l’a pas créée pour être déserte, mais pour qu’elle soit habitée (Esaïe 45 v.18)
Si, sur une feuille de grand format, je pouvais dessiner une partie de l’univers, la terre serait représentée par un minuscule point laissé par un crayon à la mine très finement taillée.
Sur une autre feuille du même format, je dessine la terre, ce petit point que j’agrandis à très haute échelle pour former un cercle de 20 à 30 cm de diamètre puis je désigne la région où j’habite par un petit point tracé au crayon.
Si j’agrandis la région remplissant une autre feuille encore, je peux y placer une toute petite tache représentant la ville ou l’agglomération où je demeure.
Enfin, si j’agrandis la ville à une échelle permettant de distinguer les rues je peux y placer un petit point qui me représente, moi : une minuscule créature parmi tant d’autres sur un petit point dans l’univers infini. Une poussière de la terre de laquelle je suis formé (Genèse 2 v.7)
« Quand je contemple tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées : Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? » (Psaume 8 v.4-5)
Comment est-il possible que le grand Dieu tout puissant Créateur des cieux et de la terre, qui fait mouvoir en ordre les myriades d’astres les appelant tous par leur nom (Esaïe 40 v.26), comment est-il possible qu’il s’occupe d’un être infime tel que moi ?
Revenons au 1er chapitre du livre de la Genèse où Dieu décrit plus particulièrement la terre – ce tout petit point au milieu de l’univers – parce qu’il l’a créée pour y faire habiter l’homme qu’il créa à son image, selon sa ressemblance (v.26). Il ne s’agit bien sûr pas de son image physique, puisque « Dieu est Esprit » (Jean 4 v.24) ; il le créa à son image, c’est-à-dire avec les facultés de raisonner, de décider, d’aimer, de ressentir, etc. et il souffla en lui un souffle de vie de sorte que l’homme devint une âme vivante (Genèse 2 v.7). A la différence de l’animal dont l’âme disparaît à sa mort, l’âme humaine est éternelle.
« Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment » (1 Corinthiens 2 v.9)
Dieu a créé la terre et l’a préparée pour y placer l’homme qu’il aimait de toute éternité. La Bible nous apprend (Proverbes 8 v.22 à 31) que dans l’éternité passée, plus loin encore que nos pensées peuvent aller , la Sagesse était là, une Personne à côté de Dieu, le Fils étant à l’œuvre auprès du Père, faisant tous les jours ses délices « et trouvant son bonheur parmi les fils des hommes »
Mystère insondable : Avant que l'homme paraisse, avant même l’existence d’une terre pour le porter, nous avons été, vous et moi, connus et aimés ! Une mère aime son enfant avant qu’il naisse car elle sait qu’il est dans son ventre et que bientôt, elle le verra et le prendra dans ses bras ; mais peut-elle l’aimer avant sa conception, avant de savoir qu’il existera ? Dieu, lui, aimait sa créature parce qu’il la connaissait d’avance, de toute éternité.
Hélas, par sa désobéissance à Son Créateur, l’homme est devenu pécheur entraînant dans la mort toute sa descendance, et cette terre sortie si belle des mains du divin Créateur est souillée par le péché. Mystère plus profond encore : si Dieu hait le péché et se doit de le punir, il aime le pécheur depuis les temps les plus anciens et il a prédestiné, avant la fondation du monde, un Agneau sans défaut et sans tache, le Christ dont le sang précieux rachète le pécheur repentant et croyant en le purifiant de tout péché.
« Vous avez été rachetés … par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, manifesté à la fin des temps pour vous qui, par lui, croyez en Dieu qui l'a ressuscité d'entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance soient en Dieu. » (1 Pierre 1 v.18 à 21)
Réalisons-nous bien que pour nous racheter, le Fils de Dieu, créateur de l’Univers, a dû prendre un corps comme le nôtre ? La Parole qui était Dieu devint chair et habita au milieu de nous (Jean 1 v.1 à 3 et 14). Il a dû devenir ce petit point évoqué tout à l’heure pour venir sur cette minuscule planète au milieu de l’immense Univers dont il est le Créateur.
« Jésus Christ, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un objet à préserver, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2 v.6 à 11)
Au nom de Jésus, tout genou fléchira :
- Ceux qui auront méprisé sa grandeur et son amour en refusant de croire fléchiront leurs genoux pour être jugés ;
- Ceux qui auront reconnu leur petitesse et cru que ce grand Dieu Sauveur s’est anéanti pour nous fléchiront leurs genoux pour L’adorer.
Seigneur, lorsque je contemple
Les ouvrages de tes mains,
Le ciel, voûte de ton temple,
Qui couvre tous les humains,
Quand je vois l’armée immense
Des astres brillant aux cieux,
Soutenus par ta puissance
Dans leurs orbes radieux,
Je comprends ma petitesse,
Mon néant et ta grandeur,
Je sens toute ma faiblesse,
Ô Dieu, puissant Créateur !
Je ne suis devant ta face
Qu’un être infirme et pécheur ;
Puis-je espérer que ta grâce
Me regarde avec faveur ?
Ah ! je sais que ta tendresse
Daigna s’abaisser vers moi,
Me prit dans ma petitesse
Pour m’élever jusqu’à toi.
Oui, le pécheur misérable
A plus de prix à tes yeux
Que le cortège innombrable
Des étoiles dans les cieux;
Car, dans ton amour suprême,
Tu m’as donné pour Sauveur,
Ô mon Dieu, ton Fils lui-même,
Les délices de ton cœur !
(Hymnes et Cantiques n° 208