Ce dicton est bien connu et il est souvent formulé avec le sourire. C’est amusant en effet de savoir qu’il est invoqué aussi bien par les pauvres, comme pour se consoler, que par les riches, comme pour y trouver une sorte d’excuse, ou se donner bonne conscience auprès des pauvres. Ceux qui sont le moins d’accord avec ce proverbe ne s’opposent pas formellement mais ajoutent, de manière furtive : « L’argent ne fait pas le bonheur… mais il y contribue ! »
Georges Feydeau (1862-1921), auteur de nombreux vaudevilles, a écrit, non sans ironie : « L’argent ne fait pas le bonheur. C’est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant ! »
Et vous, cher lecteur, pensez-vous que vous seriez plus heureux si vous possédiez plus d’argent ?
Des économistes de renom ont posé la question et l'analyse des réponses est claire : pour les gens aisés, la consommation des biens matériels n'accroît pas la sensation de bien-être ; au contraire, leurs loisirs génèrent plutôt de la tension et du stress.
Une telle conclusion paraît peut-être surprenante. En fait, l'homme est victime d'une illusion : il ressent du plaisir à la pensée de posséder plus d'argent, mais celui-ci ne lui procure pas le bonheur. Il y a environ 3000 ans (1000 ans avant la venue de Jésus Christ), Salomon, roi très riche à qui Dieu a confié une grande intelligence, a écrit ceci :
« Je m'amassai de l'argent et de l'or, et les richesses des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses…
Je devins grand, plus grand que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem…
Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés ; je n'ai refusé à mon cœur aucune joie … Et voici, tout était vanité et poursuite du vent. » (Ecclésiaste 2 v.8 à 11)
Voilà la conclusion, le bilan que Salomon tire de tout ce qu’il s’est amassé : « tout était vanité et poursuite du vent. »
Comment donc trouver le bonheur si l’argent n'en procure pas ? Il existe des biens qui restent en dehors de toute évaluation et qu’on ne peut pas acheter. Ce ne sont pas des biens matériels, mais d’ordre moral et spirituel.
Avec de l’argent, on peut se procurer :
Une MAISON ....................... mais pas un FOYER HEUREUX,
Une ASSURANCE-VIE ....... mais rien contre la CRAINTE DE LA MORT,
des MEDICAMENTS ........... mais pas la SANTE,
Des TRANQUILLISANTS mais pas la PAIX INTERIEURE,
un LIT .................................. mais pas le REPOS,
le CONFORT ........................ mais pas le BONHEUR,
un AVOCAT ......................... mais pas un SAUVEUR,
une PLACE AU CIMETIERE mais pas une PLACE AU CIEL
Ce sont des biens périssables que l’on peut obtenir en échange de moyens de paiements périssables. Les vraies valeurs, les seules qui soient durables, si vous ne pouvez pas les acheter avec de l’argent, vous pouvez les recevoir gratuitement. Le salut de l’âme, le pardon des péchés, la paix avec Dieu, la vie éternelle vous sont offerts aujourd’hui sans aucun prix, que vous soyez riche ou pauvre.
Avez-vous soif de paix et de bonheur ? Dieu vous invite :
« Ho ! vous qui avez soif, venez à la source des eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez du vin et du lait sans argent et sans rien payer ! » (Esaïe 55 v.1). Le vin nous parle de la joie et le lait de nourriture spirituelle.
« Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie. » (Apocalypse 22 v.17)
Dieu qui possède les cieux et la terre et tout ce qui s’y trouve n’a aucun besoin de votre argent. Il veut par contre que vous reconnaissiez votre complet dénuement moral et il vous offre gratuitement la vie éternelle en vertu du sacrifice de Christ accompli à la croix du Calvaire.
« Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ, notre Seigneur » (Romains 6 v.23)
« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre,... mais amassez-vous des trésors dans le ciel. » (Matthieu 6 v.19-20)
« Que servirait-il à un homme qu’il gagne le monde entier, mais qu’il fasse la perte de son âme ? » (Matthieu 16 v.25 – Marc 8 v.36)
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Évangile selon Luc, chapitre 12, v.15 à 31 :
Jésus dit (à la foule qui l’entourait) :
« Faites attention, et gardez-vous de toute avarice ; car quelqu'un a beau être dans l'abondance, sa vie ne dépend pas de ses biens. »
Alors il leur dit une parabole :
« Le domaine d'un homme riche avait beaucoup rapporté ; et il calculait en lui-même, se disant : “Que dois-je faire ? car je ne sais pas où amasser mes récoltes… Voici ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands et j'y amasserai tous mes produits et mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d'années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère.”
Mais Dieu lui dit : “Insensé ! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, qui l'aura ?”
Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche quant à Dieu. »
Jésus dit encore à ses disciples :
« C'est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit. Combien valez-vous plus que les oiseaux ! Et qui d'entre vous, par le souci qu'il se donne, peut ajouter un seul instant à la durée de sa vie ? … Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui au champ et qui demain est jetée au four, à plus forte raison le fera-t-il pour vous, gens de petite foi ! Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n'en soyez pas en peine ; car tout cela, les nations du monde le recherchent ; mais votre Père sait que vous en avez besoin ; cherchez plutôt le royaume de Dieu, et cela vous sera donné par-dessus. »