Il est plus de minuit. Raymond sort une clef de sa poche, ouvre la porte et entre. La maison est silencieuse. Sans bruit, il monte l’escalier puis pénètre dans une chambre où tout est en ordre : le lit fait, un pyjama bien plié sur une chaise. C’est sa chambre, celle qu’il a quittée il y a cinq ans en brisant le cœur de son père.
Sa mère morte, les promesses de bonne conduite que Raymond lui avait faites s’étaient envolées et il était parti pour vivre à sa guise, on ne sait où. Plusieurs fois le père a essayé de le joindre, mais sans résultat. Les lettres revenaient invariablement avec la mention : « Inconnu à l’adresse indiquée ». Puis un jour – le père ayant probablement fait des recherches pour savoir où se trouvait son fils – un petit paquet lui parvint. Qu’y trouva-t-il ? La clef qu’il vient justement d’utiliser pour rentrer à la maison.
Le matin, le père qui n’avait rien entendu ouvre la porte de la chambre de Raymond comme il le faisait chaque jour depuis l’envoi de la clef. Il fut accueilli par ces paroles :
« Papa, j’ai été si méchant ! Peux-tu me pardonner ? »
– Oui, Raymond. Mais as-tu demandé pardon à Dieu ?
– Je l’ai fait, Papa, et lui aussi m’a pardonné.
Il existe une autre maison, la maison du Père céleste, c’est-à-dire le ciel, le paradis dans lequel l’homme ne peut entrer avec ses péchés à cause de la sainteté et de la justice de Dieu qui ne peut admettre aucune souillure. Mais Dieu met dans la main de chacun une clef qui s’appelle :
“la repentance et la foi”.
Jésus a dit : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. » (Jean 14 v.2-3)
Cher lecteur, votre place est prête dans la maison du Père. Du côté de Dieu, tout est accompli pour que vous puissiez y entrer : Jésus a préparé votre place en s’offrant lui-même en parfait sacrifice. Sur la croix, par ses souffrances et par sa mort, il a payé le prix de vos péchés que vous pourrez jamais payer vous-même. Si du côté de Dieu tout est accompli, de votre côté, il vous suffit d’utiliser la clef qu’il met à votre disposition : la repentance et la foi au Seigneur Jésus qui a dit aussi :
« Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jean 10 v.9)
« Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi. » (Jean 14 v.6)
« Et celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors » (Jean 6 v.37)
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Reviens à ton Père,
Enfant égaré !
Dis-Lui ta misère,
Dis-Lui : "j'ai péché".
Toujours Il pardonne
A qui se repent.
Pour toi l'heure sonne,
Reviens, il t'attend.
Reviens à ton Père,
Ses biens sont pour toi.
Oh ! Viens à ton Père,
Reviens sans effroi !
Sa main est tendue
Vers toi maintenant ;
Sa voix bien connue
Dit : "Viens, mon enfant !"
Emile Bonnard
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