Tandis que les évangiles ne nous parlent pas de la réalité physique du sang qui a coulé du corps de Jésus lors de son vivant, nous pouvons quelque peu imaginer les douleurs atroces de son corps ensanglanté après avoir subi le supplice de la flagellation, le poids de la couronne d'épines sur sa tête que ses bourreaux frappaient, et la pénétration par coups de marteau des clous qui traversaient ses mains et ses pieds.
Quels terribles outrages corporels notre bien-aimé Sauveur a subis depuis son arrestation au jardin de Gethsémané !
Avant sa mort, le Seigneur avait annoncé à ses disciples qu'il laisserait sa vie (Jean 10 v.11, 15, 17 et 18) et leur avait déclaré que son sang serait versé en rémission de péchés (Matthieu 26 v.28). Mais pour que son sang ait cette vertu rédemptrice, il fallait que Jésus prenne notre place de pécheurs sous la colère de Dieu, et qu'il paie le salaire du péché, c'est-à-dire la mort.
Voilà pourquoi il ne nous est pas parlé du sang qui a coulé du corps de Jésus avant qu'il soit mort : ce sang-là résulte des blessures infligées par les hommes coupables. Ce n'est donc pas le sang de ses blessures qui a effacé nos péchés, et le Saint Esprit ne veut pas que nous confondions les affreuses souffrances endurées par Jésus de la part des hommes avec celles - que nous ne pouvons guère comprendre - qui furent sa part comme notre substitut relativement au jugement que nous avions mérité.
L’œuvre de l'expiation étant terminée, Jésus déclare "c'est accompli", et remet son esprit entre les mains du Père. C'est alors que, quand les soldats "virent qu'il était déjà mort", au lieu de lui briser le jambes comme ils le firent aux autres crucifiés, l’un des soldat lui perça le côté avec une lance, et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. (Jean 19 v.30 à 35). A ce dernier acte de barbarie humaine répond un merveilleux signe de la grâce divine : du côté percé de notre Sauveur jaillissent le sang qui nous purifie de tout péché et l’eau qui nous lave.
Ce sang du Fils de Dieu nous met à l'abri du jugement qui va fondre sur l'humanité, de la même manière que les Israélites en Égypte se trouvaient à l'abri du jugement par le sang de l'agneau pascal apposé sur le linteau et les poteaux des portes de leurs habitations.
Après le sang, l'eau peut couler, cette eau qui, dans l'Evangile, nous parle si souvent de la vie éternelle. Aux pécheurs purifiés par le sang de son Fils, Dieu donne la vie éternelle, et fait d'eux ses enfants bien-aimés.
Ami lecteur, êtes-vous racheté par le sang de Jésus-Christ ?
« vous avez été rachetés […] non par des choses corruptibles, de l'argent ou de l'or, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous qui, par lui, croyez en Dieu qui l'a ressuscité d'entre les morts et lui a donné la gloire… » (1 Pierre 1 v.18 à 21)
Dans l’ancienne alliance (ou ancien testament) beaucoup de sang de taureaux, de boucs et de bien d’autres animaux a été versé car « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » dit la Bible (Hébreux 9 v.22) mais ces nombreux sacrifices ne pouvaient ôter aucun des péchés ; ceux-ci n’étaient que symboliques et préfigurant le sacrifice suprême de Celui qui, seul, pouvait offrir son sang, parce qu’il était le seul sans péché. Jésus s’est offert lui-même en sacrifice une fois pour toutes, la sainte victime pure et sans tache a versé son sang, c’est-à-dire a donné sa vie, car le sang, c’est la vie.
« Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. » (Hébreux 10 v.14). Voilà comment Dieu voit le croyant au travers du sang de son Fils : parfait à perpétuité. Et ce n’est pas au futur, c’est un fait accompli et définitif.
Mais cette œuvre accomplie une fois pour toutes pour nous doit s’accompagner d’une œuvre en nous qui est la nouvelle naissance, c’est-à-dire la repentance et la réception par la foi d’une nouvelle vie : la vie divine et éternelle. Jésus a dit : « Il vous faut être né de nouveau » (Jean 3 v. 3