Si nous, les humains, avons commencé d’exister au moment de notre naissance, ce ne fut pas le cas de Jésus qui, pourtant, est aussi un homme. Nous, nous avons été créés, corps, âme et esprit, tandis que Jésus, « le Christ qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement » (Rom. 9 v.5) est devenu homme.
« Le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même… » (Philippiens 2 v.6 à 8)
« Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Tout fut fait par elle ; et sans elle, pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait… Et la Parole devint chair… » (Jean 1 v.1 à 3 et 14)
Dans le livre des Proverbes (chapitre 8) la Sagesse dit :
« L’Eternel Dieu m’a possédée au commencement de sa voie, avant ses œuvres d’ancienneté. Dès l’éternité je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la terre… Il n’avait pas encore fait la terre, ni le premier atome de la poussière du monde…
Quand il disposait les cieux, j’étais là… J’étais à l’œuvre auprès de lui et je faisais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui, me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes délices étaient dans les fils des hommes. » (Proverbes 8 v.22 à 31)
La Sagesse qui parle ici, vous l’avez compris, n’est autre que la personne du Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, la sagesse personnifiée qui n’a ni commencement ni fin. Ces paroles nous font remonter le cours du temps avant le commencement des choses créées. Bien plus loin que nos pensées peuvent aller dans l’éternité passée, la Sagesse était là, Personne à côté de Dieu, le Fils avec le Père, dans une plénitude réciproque d’amour et de joie pour concevoir, puis réaliser ensemble l’œuvre de la création.
« Dès avant les origines de la terre… dit la Sagesse… quand il disposait les cieux, j’étais à l’œuvre auprès de lui (de Dieu le Père)… et mes délices étaient dans les fils des hommes. »
Quelle chose extraordinaire ! Mystère insondable ! Avant qu’il n’existe un seul homme, avant même qu’il y ait la terre pour le porter, nous avons été, vous et moi, connus et aimés. « Mes délices étaient parmi les fils des hommes », telle a été la merveilleuse déclaration du Fils éternel de Dieu avant le commencement de toutes choses.
Cher lecteur, Jésus vous aime de toute éternité. Il a prouvé son amour en quittant pour un temps la gloire du ciel dont il était environné pour descendre sur la terre, il y a environ deux mille ans, prenant la forme d’un homme. Il s’est abaissé lui-même au plus bas, lui, le Créateur tout-puissant. Par amour pour nous, il est allé jusqu’à la mort, la mort de la croix où il subit de Dieu la terrible condamnation de nos péchés.
L’œuvre de la rédemption qui sauve le pécheur repentant et croyant n’a pas été accomplie seulement par un homme parmi les hommes, mais par le Fils éternel, le créateur des cieux et de la terre, celui qui n’a ni commencement ni fin. Sa Personne est infinie et éternelle, de même, son amour est infini et éternel et son œuvre accomplie à la croix est infinie et sauve le croyant pour l’éternité.
Après être entré volontairement dans la mort, il ressuscite trois jours après. Il est maintenant vivant aux siècles des siècles, élevé au plus haut des cieux, assis à la droite de la majesté, couronné de gloire et d’honneur. Qu’on le considère dans l’éternité passée ou dans l’éternité future, il est le même : « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement » (Hébreux 13 v.8)
Tu m'as aimé Seigneur, avant que la lumière
Brille sur l’univers que ta voix a formé,
Et que l’astre du jour, parcourant sa carrière,
Verse la vie à flot sur la nature entière.
Mon Dieu, tu m’as aimé !
Mon Dieu, tu m’as aimé !
Mon Dieu, tu m’as aimé, quand, sur la croix infâme,
On vit de Jésus-Christ le corps inanimé ;
Quand, pour me racheter de l’éternelle flamme,
Ton saint Fils a porté les péchés de mon âme,
Mon Dieu, tu m’as aimé !
Mon Dieu, tu m’as aimé !
Tu m’aimeras toujours ! Ni Satan, ni le monde,
N’arrêteront jamais le cours de ton amour.
Où le mal abonda, la grâce surabonde :
A ton amour, ô Dieu que mon amour réponde,
Toi qui m’aimes toujours !
Et m'aimeras toujours !
F. Chavannes.