« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho ; et il tomba aux mains de brigands qui, après l'avoir dépouillé et accablé de coups, s'en allèrent, le laissant à demi mort. Or, fortuitement, un prêtre descendait par ce chemin-là et, le voyant, passa de l'autre côté. De même aussi un lévite, arrivé en cet endroit, vint et, le voyant, passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui et, le voyant, fut ému de compassion : il s'approcha et banda ses plaies, y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre bête, le mena à l'hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, en s'en allant, il tira deux deniers, les donna à l'hôtelier et dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. » (Évangile selon Luc ch.10 v.30 à 35)
Cette parabole énoncée par le Seigneur Jésus est une réponse à un docteur de la Loi qui voulait l’éprouver. « Qui est mon prochain ? » demandait-il. Auparavant il avait posé une autre question dont la réponse le gênait : la Loi dit : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. » Ah ! cet homme religieux, ce docteur qui connaissait la Loi et l’enseignait pouvait sûrement prétendre, comme tout le monde, aimer certaines personnes qu’il estimait être son prochain, mais peut-on considérer comme prochain n’importe qui et l’aimer comme soi-même ? Posons-nous chacun la question : Est-ce que je considère toutes les personnes que je vois dans la rue ou ailleurs et toutes celles dont j’entends parler comme mon prochain ? Est-ce que j’aime chacune d’entre elles comme moi-même ? ou mon prochain est-il seulement celui ou celle avec qui je peux établir une relation amicale ? Et nous en venons à la même question que celle du docteur de la Loi :
« Qui est mon prochain ? »
C’est par cette parabole du bon Samaritain que Jésus y répond.
Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, cette ville qui nous rappelle sa destruction et la malédiction prononcée contre elle (Josué 6 v.26) et il se fait attaquer par des brigands. Nous reconnaissons dans ce malheureux dépouillé et laissé à demi-mort le pécheur perdu et sans ressource qui descend vers la perdition éternelle. L’ennemi, le diable qui est le « meurtrier dès le commencement » (Jean 8 v.44) a dépouillé l’homme de tout ce qui aurait pu satisfaire les justes exigences de Dieu : l’obéissance à tous les commandements de sa Loi. C’est ainsi que l’homme naturel est comme mort, et l’apôtre Paul nous rappelle que « nous étions tous morts dans nos fautes et nos péchés » (Ephésiens 2 v.1 et 5)
Le prêtre et le lévite qui passaient par là fortuitement ne font rien pour secourir cet homme à demi-mort. Ils représentent le système religieux qui ne peut absolument rien faire pour le salut de l’homme : « Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon » (Psaume 49 v.8)
Ce pauvre homme est-il donc perdu à jamais, sans aucun espoir de secours ?
Non ! Bien heureusement, un Samaritain, allant son chemin, vint à lui. Les Samaritains étaient des gens méprisés par les Juifs qui les considéraient comme des étrangers. Tel a été Jésus, le méprisé du peuple (Psaume 22 v.7). « Il vint chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1 v.11). Ce Samaritain ne passait pas par là fortuitement comme le prêtre et le lévite, mais il « allait son chemin » nous est-il dit, comme Jésus allait son chemin, et quel chemin ! Celui qui partait de la gloire du ciel où il était de toute éternité, passant par une crèche dans une humble étable de Bethléem, pour rencontrer, dans ce monde, le misérable pécheur perdu. Ce chemin sur la terre se termine par la croix où il subit de Dieu la terrible condamnation que nous méritons tous ; il donne sa vie, il verse son sang en vertu duquel le croyant est purifié de tout péché (1 Jean 1 fin du v.7)
Le Samaritain, voyant cet homme à demi-mort, ému de compassion, s'approche et bande ses plaies, y versant de l'huile et du vin.
Dans la Bible, l’huile et le vin sont le symbole de l’Esprit et de la joie que Jésus donne au croyant après l’avoir guéri de sa plaie mortelle qu’est le péché.
Puis il le confie à l’hôtellerie donnant à l’hôtelier ce qu’il faut pour en prendre soin.
Le pécheur sauvé est ainsi introduit dans l’Eglise qui est l’ensemble de tous les vrais croyants et à qui le Seigneur a confié tous les dons nécessaires pour les soins de ses rachetés comme, entre autres, la nourriture spirituelle.
Enfin, le Samaritain s’en va et donne deux deniers à l’hôtelier en promettant son retour.
Après avoir accompli son Œuvre à la croix, Œuvre qui nous sauve, Jésus est reparti au ciel d’où il était venu, nous laissant la promesse de son retour pour nous prendre avec lui pour toujours. Remarquons que les deux deniers qu’il donne à l’hôtelier correspondent à deux jours de salaire de ce temps-là. « Un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour » (2 Pierre 3 v.8) et il y a presque 2000 ans que Jésus est remonté au ciel. Nous ne savons pas quand il reviendra (Matthieu 25 v.13) mais nous l’attendons, ayant sa promesse répétée trois fois à la fin de la Bible : « Voici, je viens bientôt », « Oui, je viens bientôt » (Apocalypse 22 v.7, 12 et 20).
Jésus revient bientôt.
Êtes-vous prêt ?
Vous êtes-vous laissé guérir de cette blessure mortelle qu'est le péché ?
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