La réponse à une telle question ne peut se trouver que dans la Bible, la Parole de Dieu.
Jésus dit : «Sondez les Écritures, ... ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean 5:39).
Cette parole du Seigneur Jésus se vérifie très aisément : à travers toutes les Écritures, du début à la fin, le croyant discerne Christ : l’Ancien Testament L’annonce et parle de Lui par des ombres ou des figures ; le Nouveau Le présente dans toutes ses perfections.
Les passages nous parlant de Jésus, le Fils de Dieu, sont innombrables. Par contre, bien peu nombreux sont ceux qui nous parlent de Marie, la mère de Jésus. Nous allons considérer la plupart d’entre eux.
1. L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu à Nazareth pour annoncer à Marie, fiancée à Joseph, la bonne nouvelle qu’elle mettrait au monde le Sauveur. «Et l’ange entra auprès d’elle et dit : Je te salue, toi qui es comblée de faveur ! Le Seigneur est avec toi ; tu es bénie parmi les femmes» (Luc 1:28). Elle est bénie entre les femmes : quel bonheur, en effet, pour Marie, d’être choisie par Dieu pour donner naissance à Celui qui sera appelé le Fils du Très-haut. Elle est l’objet de la grâce de Dieu qui la fait jouir ainsi de sa faveur. Marie, créature humaine, une faible femme, se trouble à la vue de l’ange. Il faut que celui-ci la rassure : «Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu concevras dans ton ventre, tu enfanteras un fils et tu appelleras son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut» (Luc 1:30 et 31).
Marie répond avec foi à cette merveilleuse annonce. Humblement soumise à la sainte volonté de Dieu, elle prend la place qu’elle reconnaît être la sienne, celle de l’esclave du Seigneur : «Voici l’esclave du Seigneur, dit-elle. Qu’il me soit fait selon ta parole» (Luc 1:38).
2. Quelque temps plus tard, en présence d’Élisabeth, sa parente, un cantique s’élève du coeur de Marie : «Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, parce qu'il a regardé l’humble état de son esclave...» (Luc 1:46 à 48).
Elle appelle Dieu «son Sauveur». Elle ne parle pas d’elle, ni de ses mérites, ni de sa sainteté ; mais elle reconnaît n’être que l’instrument du dessein du Dieu souverain qu’elle nomme son Sauveur. Elle a besoin d’un sauveur, elle a besoin de salut. Elle reconnaît, en parlant ainsi, sa nature pécheresse en tant que créature humaine. «Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» nous dit la Bible en Romains, ch. 3, v. 23. Marie se qualifie comme telle et, sentant son besoin d’être sauvée, elle se réjouit en son Sauveur et exalte la grâce de Dieu qui se manifeste en elle d’une manière si merveilleuse.
«Toutes les générations me diront bienheureuse, dit-elle ; car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son nom est saint ; et sa miséricorde est de générations en générations pour ceux qui le craignent» (Luc 1: 48 à 50). Elle est bienheureuse à cause de ce que DIEU A FAIT, non pas de ce qu’ELLE a fait. La foi regarde à ce que Dieu a fait.
Cher lecteur, chère lectrice, avez-vous regardé à ce que Dieu a fait pour vous ? Il vous a tant aimé qu’il a donné son Fils unique afin qu’en croyant en Lui, vous ne périssiez pas, mais que vous ayez la vie éternelle (Évangile selon St Jean, chap. 3, v. 16). Si la faveur accordée à Marie est unique, si elle est celle que toutes les générations diront bienheureuse, Dieu, dans sa grâce, offre le bonheur éternel à vous aussi, par Jésus Christ. Il vous demande seulement de Le recevoir par la foi.
3. Si nous continuons la lecture de l’Évangile selon Saint Luc, nous arrivons, au deuxième chapitre, à la naissance de Jésus. Celle-ci avait été annoncée plus de sept cents ans auparavant par le prophète Ésaïe : «Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel», c’est-à-dire «Dieu avec nous» (Ésaïe 7:14). Un ange du Seigneur annonce le grand sujet de joie aux bergers de la contrée : «Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur» (Luc 2:11). Remarquons que l’ange ne parle pas de Marie, mais uniquement de Celui qui est le Sauveur. Il aurait pu dire : «Aujourd’hui, dans la cité de David, la vierge Marie a mis au monde un Sauveur...». Non : l’Esprit de Dieu nous montre clairement que ce n’est pas à cause de Marie, mais à cause du Sauveur qui est né que la multitude de l’armée céleste se joint à l’ange pour louer Dieu : «Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes !» (Luc 2:14).
4. Dans l’Évangile selon Saint Matthieu, nous voyons les mages arriver de l’orient pour voir qui ? Marie ? Non : pour voir le petit enfant à qui ils rendent hommage : «Une fois entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; alors, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent des dons : de l’or et de l’encens, et de la myrrhe» (Matthieu 2:11).
Avez-vous bien lu ? Ils virent le petit enfant avec Marie sa mère, et l’adoration et les dons sont uniquement pour le petit enfant.
5. Reprenons notre lecture dans l’Évangile selon Saint Luc. Jésus a douze ans. Comme chaque année, à la fête de Pâque, ses parents vont à Jérusalem. Au retour, l’enfant Jésus demeure dans cette ville, ses parents ne le sachant pas. Quand ils s’aperçoivent de l’absence de Jésus, ils retournent à sa recherche et ce n’est qu’après trois jours qu’ils le trouvent «dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant... Quand ses parents le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Tu vois, ton père et moi nous te cherchions, très inquiets. Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? Mais eux ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth; et ils leur était soumis. Sa mère conservait toutes ces paroles dans son coeur» (Luc 2:46 à 51). Joseph et Marie étaient d’excellentes personnes. Ce que nous savons d’eux d’après les Évangiles nous donne une haute opinion de leur piété, mais ils n’étaient pas tout entiers aux choses de Dieu, comme Jésus l’était. Cet incident du chapitre 2 de St Luc semble révéler chez eux une certaine défaillance.
Joseph et Marie auraient dû savoir où se trouvait le Seigneur, et lui-même leur fait une sorte de reproche en leur disant : «Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ?» Il était, lui, le Fils de Dieu, tout entier aux affaires de Dieu. Toutefois, dans sa parfaite humanité, il se soumet à ses parents et retourne avec eux. Marie, qui ne comprenait pas, gardait ces paroles dans son coeur.
6. Lors du premier miracle de Jésus, à Cana, Marie est là. Le vin manque à la fête, et elle lui en fait part. «Jésus lui dit : Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue» (Jean 2:4).
Dans les Saintes Écritures, le vin nous parle de la joie. Sans Jésus, il n’existe pas de vraie joie durable dans ce monde. Pour donner joie et bénédiction aux hommes, il faut que le péché qui fait séparation entre Dieu et l’homme soit ôté. Pour que Jésus puisse donner la joie, il fallait sa mort sur la croix où il allait expier le péché. C’est ce que veut dire l’expression : «Mon heure n’est pas encore venue». L’oeuvre rédemptrice n’était pas encore accomplie, et sans elle, la joie ne pouvait être donnée à l’homme, pas plus que Marie ne pouvait apporter le vin.
Marie ne suggère ni ne fait rien, car elle ne peut se mêler à l’action de Jésus qui a sa source dans le ciel. «Quoiqu'il vous dise, faites-le» dit-elle (v. 5). Elle comprend que ce n’est pas ce qu’elle-même peut faire ou dire qui compte. C’est Jésus qu’il faut écouter et c’est à Lui qu’il faut obéir. Il dit à chacun : «Venez à moi... et moi, je vous donnerai du repos» (Matthieu 11:28).
Remarquons que le Seigneur appelle toujours sa mère «femme», ce qui rappelle ainsi l’humanité de Marie. Il emploie cette même appellation lorsqu’il est sur la croix : «Jésus voyant sa mère et, se tenant à côté, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils» (Jean 19:26).
7. Pas une seule fois Jésus n’a exalté publiquement sa mère comme étant supérieure aux autres. Quand «une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux le ventre qui t’a porté et les seins qui t'ont allaité!», Jésus dit : «Bienheureux plutôt sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent» (Luc 11:27 et 28).
8. La dernière fois qu’il est fait mention de Marie dans le livre de Dieu, c’est dans les Actes des apôtres, au chapitre premier. Après l’ascension du Seigneur Jésus Christ, les disciples se réunissent à Jérusalem, dans la chambre haute. «Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec quelques femmes, et Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères» (Actes 1:14). Marie s’unit de coeur aux prières des disciples. Pour elle, objet de cet honneur inouï d’avoir mis au monde le Fils de Dieu, sa place est désormais auprès de ces témoins humbles et méprisés, inconnus encore, qui persévéraient d’un commun accord dans la prière. L’Écriture ne nous parle plus dès lors de la mère de Jésus. Elle la laisse dans cette attitude de foi, de dépendance et de communion qui caractérise la prière en commun.
Imaginons-nous ce qu’elle aurait pensé, à ce moment-là, si elle avait su que, quelques siècles plus tard, une multitude d’êtres humains comme elle s’adresserait à elle dans la prière... ?
9. En conclusion, Marie : qui est-elle ?
9.1 Elle a eu cet immense privilège et ce grand honneur d’avoir été choisie de Dieu pour mettre au monde le Sauveur. Mais Dieu, dans sa sainte Parole, nous montre clairement qu’elle n’était qu’une femme, dont la piété était remarquable, certes, mais qui n’était qu’une créature comme vous et moi. Aucun passage, aucun mot de la Sainte Bible ne peut laisser supposer que Marie soit montée au ciel, corps et esprit, avant ou après sa mort. Toutes les doctrines énoncées se rapportant à son assomption sont totalement fausses et absentes des Saintes Écritures.
9.2 Dire que Marie est médiatrice, c’est contredire la Parole de Dieu, «car il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous» (1 Timothée 2:5).
9.3 Par conséquent, ce n’est pas à elle que les prières doivent être adressées ; Jésus a enseigné à maintes reprises que les prières et les louanges doivent être adressées à Dieu, par Lui et en son nom.
Il dit : «... afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne» (Jean 15:16).
«En vérité, en vérité, je vous le dis : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera» (Jean 16:23).
Jésus est Celui qui intercède auprès du Père : «Il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui : il est toujours vivant pour intercéder pour eux» (Hébreux 7:25). «Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme notre confession ; car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses de façon semblable à nous, à part le péché. Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin de recevoir miséricorde et de trouver grâce, pour avoir du secours au moment opportun» (Hébreux 4:14 à 16).
Rendre culte à Marie est une très grave désobéissance à la Parole de Dieu «car il est écrit : Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras (ou tu lui rendras culte) lui seul» (Matthieu 4:10 et Luc 4:8).
9.4 Appeler Marie «mère de Dieu» est inexact et constitue un outrage involontaire à la sainte Trinité. En effet, comment Dieu qui est esprit (Jean 4:24) et qui est éternel peut-il avoir une mère ? Marie n’était la mère de Jésus que dans son humanité, le sein dans lequel Christ incarné a été formé. «Tu m’as formé un corps», dit-il en entrant dans le monde (Hébreux 10:5), et par la voix prophétique : «Tu m’as creusé des oreilles» (Psaume 40:6).
«Le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit..» (1 Timothée 3:16).
9.5 Quant à la virginité perpétuelle de Marie, nous dirons simplement que plusieurs passages de la Bible nous parlent des frères de Jésus : «Pendant que Jésus parlait aux foules, voici, sa mère et ses frères qui étaient dehors, cherchaient à lui parler... » (Matthieu 12:46). «Les Juifs étaient étonnés et disaient : Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères Jacques, et Joses, et Simon, et Jude ? Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous ?» (Matthieu 13:55 et 56).
Il est donc de toute évidence que Marie n’est pas restée vierge après la naissance de Jésus. De Joseph, il nous est dit en effet : «Et il ne la connut point JUSQU’À CE QU’elle eût enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom Jésus» (Matthieu 1:25).
10. Cher ami lecteur, peut-être avez-vous cru jusqu’à présent, à cause des enseignements humains que vous avez reçus, que Marie pouvait faire quelque chose pour le salut de votre âme, ou pour le pardon de vos péchés, ou même, comme on l’entend souvent, pour vous venir en aide. Il n’en est absolument rien ! Le seul chemin qui mène à Dieu, c’est :
JÉSUS CHRIST
«Il est le chemin, et la vérité, et la vie ; personne ne vient au Père si ce n'est par lui» (Jean 14:6).
Il est «le seul médiateur entre Dieu et les hommes» (1 Timothée 2:5).
«Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés» (Actes 4:12).
Cher lecteur, allez directement à JÉSUS, comme Il vous y invite :
«VENEZ À MOI, VOUS TOUS QUI VOUS FATIGUEZ ET QUI ÊTES CHARGÉS, ET MOI, JE VOUS DONNERAI DU REPOS» (Matthieu 11:28)
«JE NE METTRAI PAS DEHORS CELUI QUI VIENT À MOI» (Jean 6:37)
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