Nous sommes en 1912, dans la nuit du 14 au 15 avril. La température est de un degré au-dessous de zéro. Le gigantesque navire avance dans l’océan Atlantique au large de Terre-Neuve. C’est son premier voyage, le voyage inaugural. Ce paquebot le plus luxueux et le plus grand jamais construit serait-il le plus rapide à traverser l’Atlantique ? Le voilà près de son but…
« Icebergs et blocs de glace en avant ! »
Voilà la troisième fois que le signalement retentit dans la salle de contrôle. Le responsable de radio à bord griffonne rapidement la nouvelle sur un bout de papier. Un matelot court l’apporter au capitaine Smith qui y jette un regard furtif et l’épingle au tableau d’affichage. L’avertissement vital reste sans effet. Pas le temps ! Ce soir, quelque chose d’autre figure au programme : un grand festin est prévu pour les passagers les plus riches du Titanic.
« Dieu parle une fois, et deux fois (tantôt d’une manière, tantôt d’une autre), et l'on n'y prend pas garde » (Job 33 v.14)
Il est 23 h 40. Le paquebot a presque atteint sa vitesse maximale. Du poste d’observation perché à vingt mètres au-dessus du pont, deux vigies scrutent la mer. Il fait nuit et ils ne disposent pas de projecteur ni de jumelles. À quoi bon d’ailleurs ? Ce navire ultramoderne a été déclaré insubmersible. « Dieu lui-même ne pourrait pas le faire couler » a-t-on dit ! Un des vigies remarque soudain une masse noire dans la trajectoire du bateau. Immédiatement il actionne la cloche d’alarme :
« Un iceberg, droit devant ! » hurle-t-il dans le téléphone qui le relie à la timonerie.
Le premier officier réagit aussitôt :
« La barre à tribord toute ! Machines en arrière, toutes ! »
Trop tard ! La masse énorme de l’iceberg touche plusieurs fois la partie immergée à l’avant du Titanic. Son tranchant mortel ouvre une brèche d’une centaine de mètres dans la coque.
Les enquêtes effectuées par la suite révéleront que le sort du Titanic a dépendu d’une seconde tragique. Une seconde, et le paquebot aurait pu éviter l’iceberg ! Une seule seconde suffit pour déterminer le sort vital de l’homme. Tout à coup, l’inattendu : un accident de la route, un infarctus, un accident vasculaire… et l’on peut, en une seconde, passer dans l’au-delà. Êtes-vous prêt ? Êtes-vous prêt à rencontrer Dieu ?
« Voici, c’est maintenant le temps favorable ; voici, c’est maintenant le jour du salut. »
« Nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 6 v.2 et 5 v.20)
Aussi silencieusement qu’il est venu, l’iceberg disparaît dans la nuit glaciale. Cinq minutes plus tard, les moteurs du bateau s’arrêtent. Le silence soudain, l’absence de déplacement d’air et de vibrations réveillent de nombreux passagers. Bravant le froid, plusieurs s’aventurent sur le pont.
« Tout est en ordre ! » leur assure-t-on conformément à la consigne reçue !
Beaucoup retournent se coucher. Dans les fumoirs, les jeux de cartes se poursuivent. Des morceaux de glace gisent sur le pont. Quelques millionnaires en profitent pour se livrer à une partie de football — une diversion bienvenue ! mais en réalité, rien n’est en ordre...
N’est-ce pas ainsi que beaucoup jouent sur le bateau de la vie, sans se soucier de leur avenir éternel ?
Sur le pont, le bruit sinistre de l’eau glaciale de l’océan entrant dans le navire ne peut passer inaperçu. Chaque seconde, cinq tonnes d’eau salée s’engouffrent dans la coque du Titanic détruisant irrémédiablement les moteurs. Une tournée d’inspection confirme l’arrêt de mort prononcé contre le bateau : encore une heure et demie, et ce sera la fin du Titanic.
Encore une heure et demie...
Environ 2200 personnes sont à bord. On peut compter sur les canots de sauvetage, mais hélas, il y en a beaucoup trop peu ! La moitié des passagers seulement pourront y trouver place. Sans secours extérieur, quelque 1100 personnes vont être condamnées à une mort horrible. Quelles seront les victimes ?
Le capitaine Smith informe les passagers de première classe de la situation. C’est à eux en premier qu’il offre des places dans les bateaux de sauvetage : il accorde ainsi au riche la priorité sur le pauvre !
Dieu agit autrement. Tout autrement. Il ne fait aucune différence entre les hommes. Riche ou pauvre, jeune ou vieux, quelles que soient la couleur de la peau ou l’origine, il aime chacun des êtres qu’il a créés et il veut sauver tout homme de la perdition éternelle. « Notre Dieu Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2 v.4)
Trente minutes après la collision, les premiers passagers flânent sur le pont, revêtus de gilets de sauvetage qu’ils ont enfilés par-dessus leurs manteaux de laine ou de fourrure. Aucun d’eux n’a encore conscience de la gravité de la situation. Nul ne remarque que la proue est légèrement inclinée. Paisible, brillant de tous ses feux, le Titanic semble flotter sur la surface calme de l’eau... La peur ne s’éveille que lorsqu’il s’agit de grimper dans les frêles embarcations de secours en bois. Ainsi le premier canot est largué à moitié rempli seulement... Quel gaspillage !
Alors enfin des appels au secours désespérés sont lancés :
« S.O.S. — nous coulons — Venez vite ! »
Quelques navires captent les signaux de détresse et répondent. Mais ils ne peuvent pas intervenir car ils sont tous trop loin.
Peu à peu les passagers des 2ème et 3ème classes affluent à leur tour sur le pont. Mais personne ne veut encore croire que le Titanic peut couler ; et personne ne sait que le nombre beaucoup trop restreint de bateaux de sauvetage condamne la moitié d’entre eux à une mort horrible. Les responsables, ceux qui savent, n’agissent pas en conséquence. Dix-huit des vingt canots sont mis à l’eau — certains à moitié occupés seulement.
Comme au temps de Noé, dans ce monde en péril qui sera bientôt jugé, il y a un bateau de sauvetage dans lequel il y a encore de la place. C’est Jésus Christ : « il n’y a de salut en aucun autre » (Actes 4 v.12). Sa grâce est suffisante pour pardonner tous les pécheurs repentants et croyant en lui et en son œuvre accomplie à la croix. « Il est la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2 v.2). Qu’attendez-vous pour prendre place dans ce « bateau de sauvetage » de Dieu ? Il vous y invite encore maintenant.
Il est 2 h 10. Le dernier canot de sauvetage est parti depuis longtemps. La proue du Titanic est sous l’eau. Lentement la poupe se dresse. Les passagers restés sur le paquebot se déplacent vers l’arrière : la plupart sont des maris et des pères qui ont vu partir leurs femmes, leurs enfants. Plusieurs murmurent des prières ; d’autres préfèrent l’alcool. Le violoniste Wallace Hartley prend une dernière fois son violon et joue :
«Mon Dieu, plus près de toi,
Plus près de toi !
C’est le cri de ma foi :
Plus près de toi...»
De nombreuses personnes se mettent à chanter le cantique. La plupart des témoins oculaires en rendront témoignage. Un pasteur prie à haute voix et exhorte les désespérés à confesser leurs péchés à Dieu.
Encore dix longues et effroyables minutes, et le cercueil métallique s’enfonce dans les profondeurs de la mer. 1500 personnes trouvent la mort en cette nuit. Les 700 survivants des canots de sauvetage seront recueillis quatre heures plus tard par le paquebot «Carpathia».
Le naufrage du Titanic constitue un sérieux avertissement à ne pas négliger le salut de son âme. La mort survient souvent à l’improviste. Ne remettez donc pas à demain la question de votre salut.
« Voici, c’est maintenant le temps favorable ; voici, c’est maintenant le jour du salut. »
« Nous supplions pour Christ: Soyez réconciliés avec Dieu » avant qu’il soit trop tard !
(2 Corinthiens 6 v.2 et 5 v.20)
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