L’hiver approche, avec le froid et bientôt le gel. Les oiseaux trouvent-ils à manger facilement ? Je pense à eux et à ce que le Seigneur Jésus a dit à leur sujet : « Observez les oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n'amassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. » (Matthieu 6 v.26).
Mais que Dieu s’occupe des oiseaux pour qu’ils se nourrissent n’empêche nullement que nous pouvons y contribuer. C’est ainsi que chaque matin, en préparant mon petit déjeuner, je vais déposer un peu de pain réduit en miettes sur un pilastre, à quelques mètres de ma fenêtre de laquelle je peux observer. Au début, je pensais qu’une nuée d’oiseaux viendrait et que les plus dégourdis s’empareraient des miettes qui disparaîtraient en un instant… c’était un rêve. En fait, je ne vois rien venir. Pourtant, je sais que les oiseaux ne sont pas loin : je les entends siffler ! Pourquoi donc ne viennent-ils pas manger le pain que je leur donne ?
Ils me font penser au monde qui a la Parole de Dieu à sa disposition, mais ne s’en nourrit pas. La Bible est actuellement imprimée en des milliers d’exemplaires par an, traduite en totalité ou en parties en plus de 2000 langues et dialectes. Combien s’en nourrissent-ils ? Lors des semailles de l’Evangile par les prédications ou par les distributions de tracts ou par d’autres moyens, quels résultats voyons-nous ?
Mais je ne me lasse pas de donner du pain aux oiseaux car, quand je reviens plus tard après avoir vaqué à mes occupations, je ne vois plus les miettes sur le pilastre. Un ou des oiseaux s’en sont donc nourri sans que je les voie et je suis content, bien que j’aurais préféré les voir manger. Mon geste n'a pas été vain.
Je pense aux promesses de Dieu : « Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours… Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons » (Ecclésiaste 11 v.1 et 6).
Nous ne sommes que des semeurs, des instruments entre les mains du Maître et c’est lui, le divin Semeur, qui produit l’accroissement, souvent à notre insu. « Ce n’est pas celui qui plante ni celui qui arrose qui compte, mais Dieu qui donne la croissance ». (1 Corinthiens 3 v.7)
Ne nous décourageons pas de semer la semence divine. Même si nous n’en voyons pas toujours les fruits, nous avons cette promesse : « … abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15 v.58).
Et voilà qu’un matin, j’eus la chance de voir venir un merle que j’ai pu observer de la fenêtre un bon moment. Il arrive, se pose sur le pilastre, et attend...
Savez-vous qu’en hiver, les oiseaux perdent 10 à 12% de leur poids par nuit ? A l’abri du vent, ils gonflent leurs plumes qui prennent ainsi le rôle de couverture chauffante.
Ce procédé leur permet de survivre au froid et au gel, mais leur fait perdre 1/10ème de leur poids en calories.
Imaginez que, si vous pesez 60 ou 70 kg, vous perdiez 6 ou 7 kg en une nuit !
La nourriture est absolument vitale pour les oiseaux avant l’arrivée de la nuit afin qu'ils résistent au froid et que, dès le matin, leurs forces perdues soient reconstituées au plus vite.
Mais pourquoi donc ne mange-t-il pas le pain qui est devant lui ? Il regarde de tous côtés et, une fois assuré – ou plutôt se croyant assuré – que personne ne l’observe (moi-même je reste immobile derrière la fenêtre pour ne pas l’effrayer), il se met à picorer une miette, puis deux, la troisième aussi vite qu’il le peux, s’arrête de nouveau et se met à siffler.
Pourquoi siffle-t-il ? Est-il joyeux d’avoir trouver de la nourriture ?
Ou appelle-t-il ses amis pour qu’ils en profitent ?
Les deux, peut-être !
N’en est-il pas souvent ainsi de celui qui ressent sa faim spirituelle et se trouve placé devant les vérités de l'Évangile ?
Il va d’abord s’assurer que personne ne l'observe, comme Nicodème qui vint vers Jésus en cachette, de nuit, afin de n’être vu de personne, (Jean 3 v.2)
« Il ne faudrait pas que mes copains me voient lire la Bible ! Il ne faudrait pas que mes collègues sachent que je vais à l’église, ils se moqueraient de moi ! »
Et quand il a goûté la grâce divine, il va chanter de joie comme l’eunuque éthiopien qui, après avoir cru en Jésus, le Fils de Dieu, « continua son chemin tout joyeux» (Actes 8 v.39)
Et il appelle ses amis et ses voisins comme cette femme qui a retrouvé sa drachme perdue : « Réjouissez-vous avec moi ! » leur dit-elle (Luc 15 v.9)
ou comme la Samaritaine qui, après avoir écouté Jésus au puits de Sichar, retourne à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-il pas le Christ ? » (Jean 4 v.29)
Cher ami lecteur, pouvez-vous chanter votre joie et annoncer à tous que Jésus est le Sauveur, le pain vivant qui a dit :
« Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
(Jean 6 v.35)
Semons dès l'aurore,
Quand le soleil luit,
Et semons encore
Lorsque vient la nuit
Dieu fera éclore
La fleur et le fruit.
Semons pour le maître,
Parlons du Sauveur,
Semons, car peut-être
Un pauvre pécheur
Bientôt pourra naître
Au seul vrai bonheur.
La tâche est immense,
Et dur le terrain,
Mais, bonne espérance !
Nul travail n'est vain,
De Dieu la puissance
Fait germer le grain.
A. Decoppet
Dieu dit :
« Car comme la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer … ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. »
(Esaïe 55 v.11).