Un petit garçon de six ans est gravement brûlé à la jambe. Il doit subir une greffe de peau sous anesthésie locale. Tout est prêt pour l’opération et, avant de commencer, le chirurgien lui dit : « Maintenant que tu as bien regardé ta brûlure, c'est moi que tu vas regarder, jusqu'à ce que l'opération soit terminée ».
Bien des personnes ne s'occupent que d'elles-mêmes et se culpabilisent parfois jusqu'à en tomber malades. Suivons le conseil donné par ce chirurgien : identifions bien notre état moral, nos blessures, puis regardons à Jésus, le divin Médecin, et ne détournons pas les yeux de lui. C’est au remède qu’il faut regarder et non à la plaie. Si nous regardons à nous-mêmes sans tricher, nous ne pouvons que reconnaître que nous sommes pécheurs aux yeux de Dieu. Ce constat étant fait, regardons à la croix où Jésus a souffert et est mort pour nous. C’est là qu’il a “opéré” pour notre salut, pour la guérison de notre âme en subissant à notre place la condamnation que nous méritions tous.
Souvenons-nous des Israélites qui, après avoir été délivrés du pays d’Egypte, traversaient le désert pour se rendre au pays promis. A cause de leur ingratitude et de leur rébellion, Dieu leur envoya des serpents venimeux qui les mordaient et les faisaient mourir. Les Israélites reconnurent leur péché et Dieu commanda à Moïse de faire un serpent en bronze et de l’élever sur une perche et dit :
« Quiconque aura été mordu et le regardera aura la vie sauve ».
Il suffisait à chacun de ceux qui avaient reçu la morsure mortelle de regarder le serpent de bronze pour être guéri. (Nombres 21 v.5 à 9)
Plus tard, Jésus dit à Nicodème : « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme (Jésus) soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15)
Le serpent nous parle du péché produit par Satan. Jésus-Christ, sur la croix "a été fait péché pour nous" « Celui qui n’a pas connu le péché a été fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5:21)
Comme l’Israélite mordu par un serpent avait la vie sauve en regardant le serpent de bronze élevé sur une perche, de même le pécheur est sauvé en regardant avec foi au Seigneur Jésus qui a été élevé sur la croix.
« Qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle » (Jean 3 v.36)
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
Imaginons un instant quelques réactions qu’auraient pu avoir les Israélites mordus par un serpent.
« Quoi ? Suffirait-il d’un simple regard sur un serpent métallique pour être guéri ? »
C’est ainsi que raisonnent certains disant : « Suffirait-il de croire pour être sauvé ? C’est bien trop facile ! »
– Si c’est si facile, comme vous le pensez, qu’attendez-vous pour croire ? Voulez-vous que Dieu vous demande quelque chose de difficile, voire d’impossible pour acquérir votre salut ? Rien de ce que vous pourriez faire n’ôterait un seul de vos péchés. En fait, croire n’est pas facile à cause de notre orgueil et, comme dans le jardin d’Eden, le diable est toujours là pour nous susurrer à l’oreille : « Quoi ? Dieu a dit ?… ». Plutôt que d’écouter Satan, le menteur, écoutez la voix de Dieu qui vous dit : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16 v.31)
« Je ne peux pas être guéri : il est trop tard, le venin mortel a déjà parcouru toutes les veines de mon corps ! A quoi me servirait-il de regarder le serpent de bronze ? »
« Il est trop tard, se disent certains, j’ai commis trop de fautes et je suis un trop grand pécheur ! Dieu ne me pardonnera jamais. »
– Il n’ y a pas de trop grand péché que Dieu ne puisse pardonner car, à la croix, Jésus Christ les a tous expiés, et la Parole de Dieu nous dit qu’il est la propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres mais aussi pour le monde entier. (1 Jean 2 v.2)
« Je vais d’abord essayer de me guérir moi-même en me soignant, en améliorant ma façon de vivre. »
Pauvre Israélite voué à la mort certaine, tout comme le pécheur qui veut acheter son salut en faisant des œuvres ou en essayant d'améliorer sa conduite.
« Regarde pour moi, dirait un autre. Moi, je ne peux pas, je n’ai pas le temps. »
C’est ainsi que certains comptent sur les prières des autres ou sur les célébrations religieuses qui seraient faites après leur mort. Ils oublient que personne ne peut en aucune manière racheter son frère (Psaume 49 v.7)
« Je regarderai plus tard » … mais le “plus tard” se transformera tout à coup en “trop tard” !
C’est maintenant qu’il faut regarder à la croix où Jésus a tout accompli pour la guérison de notre âme.
Il n’y a de salut en aucun autre (Actes 4 v.12).
Regarde, âme angoissée, au mourant du Calvaire;
Regarde à Christ sur la croix élevé.
C’est là qu’est ton Sauveur, contemple, mon frère;
Un seul regard, et sois sauvé !
Regarde et crois !
La vie et le pardon descendent du Calvaire;
Oh ! Regarde, regarde à la croix.
Pourquoi fut-il frappé par les foudres divines,
Pourquoi fut-il sur le bois attaché,
Pourquoi son front sacré fut-il meurtri d’épines,
Sinon pour toi, pour ton péché ?
Regarde et crois !
Pour lui la mort, pour toi les promesses divines;
Oh ! Regarde, regarde à la croix.
Tu ne peux effacer par ton sang, par tes larmes,
Ton long oubli de la divine loi;
Pour vivre et triompher, il n’est pas d’autres armes
Que l’humble regard de la foi.
Regarde et crois !
Jésus, divin soleil, dissipera tes larmes;
Oh ! Regarde, regarde à la croix.
Ruben Saillens