Un évangéliste était assis dans un train en face d’un jeune homme qui paraissait très agité. Il se levait souvent, il allait et venait dans le wagon et ne restait pas longtemps assis. Soudain, se tournant vers l’évangéliste, il lui dit :
« Monsieur, je vais arriver à destination, feriez-vous quelque chose pour moi ?
― Bien volontiers, répondit-il. Mais dîtes-moi d’abord, s’il vous plait, ce qui vous trouble ainsi.
― Et bien voilà, Monsieur : à dix-huit ans je me suis enfui de la maison après une violente dispute avec mon père. Durant plusieurs années, j’ai vécu comme je l’ai voulu. Puis, réfléchissant à ma mauvaise conduite, je me suis fait des reproches amers et il m’est venu l’ardent désir de revenir au foyer. Mais comment mon père et ma mère me recevront-ils alors que je les ai traités d’une manière si honteuse ? Finalement, je me suis décidé à écrire à ma mère que je reviendrai aujourd’hui et je l’ai priée de bien vouloir suspendre un drap blanc sur l’arbre au bout du jardin à proximité de la voie ferrée, s’ils étaient d’accord de me recevoir. Si je ne vois pas de drap blanc, je repartirai par le prochain train. Et maintenant que nous approchons, je deviens nerveux à la pensée que le drap blanc pourrait ne pas y être. Oh ! Monsieur, voudriez-vous regarder pour moi ? »
L’évangéliste regarda par la fenêtre. Le jeune homme, très tendu, restait assis, le yeux baissés. Soudain l’évangéliste s’exclama :
« Regardez ! Regardez vite : un drap blanc est suspendu à chaque branche de l’arbre ! »
Le jeune éclata en sanglots. Son compagnon de voyage lui prit la main et la serra fortement. L’enfant prodigue était attendu avec impatience à la maison !
Jésus a dit : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jean 6 v.37).
Ami lecteur, comprenez-vous cette parole du Sauveur ? Que doit éprouver son cœur plein d’amour lorsque les hommes refusent de répondre à son appel ? Venez à Jésus maintenant, tel que vous êtes. Vous avez besoin de son pardon : il vous l’accordera.
Quand le fils prodigue de la parabole de Luc 15 (v.11 à 24) revient repentant vers son père, celui-ci est ému de compassion, il court vers son fils, se jette à son cou et le couvre de baisers. Il le revêt de la plus belle robe et fait un festin disant : «Réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. »
Voilà comment Dieu reçoit le pécheur repentant qui revient à lui par Jésus Christ : avec une grande joie, il lui donne son plein pardon et le revêt de la robe de justice.
Ami qui réalisez votre misère morale, ce récit vous apprend quelles sont envers vous les dispositions du cœur de Dieu. Ne craignez pas d'aller à Lui. Vous serez reçu comme ce fils.
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Reviens à ton Père,
Enfant égaré !
Dis-lui ta misère,
Dis-lui : "J’ai péché".
Toujours il pardonne
À qui se repent.
Pour toi l’heure sonne,
C’est toi qu’il attend.
Reviens à ton Père,
Ses biens sont pour toi.
Entends sa prière,
Reviens sans effroi !
Sa main est tendue
Vers toi maintenant ;
Sa voix bien connue
Dit : "Viens, mon enfant !"
Reviens à ton Père,
Ici tu péris.
Son eau désaltère :
Reviens à tout prix !
Oh ! crois à sa grâce ;
Sa paix est pour toi.
Chez lui, prends ta place,
Deviens fils du roi !
E.Bonnard
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