La Parole de Dieu a touché mon cœur un après-midi de Décembre 1984. Je l'ai reconnu comme mon Sauveur et Maître de ma vie, mais auparavant je l'avais déjà bien cherché et c'est lorsque je ne le cherchais plus qu'il est entré dans ma vie. Trois mois après je m'engageai à le suivre en passant par les eaux du baptême.
Je l'ai longtemps cherché un peu partout pour répondre à mes questions existentielles, pour comprendre le pourquoi de ma vie, de mes souffrances, de la mort, de la maladie, des difficultés et du vide dans mon cœur. Dernière d'une famille de 6 enfants, mon père tomba malade alors que j'avais 4 mois. J'ai donc connu un foyer sans papa et avec une maman peu disponible. Je me suis toujours considérée de trop et j’en ai souvent souffert en silence.
Je l'ai d'abord cherché au catéchisme jusqu'à mes 12 ans, année du décès de mon père, puis dans les lectures philosophiques et, plus tard, adulte, dans un cheminement qui me paraissait bon, car "spirituel", très ésotérique, mais ne me satisfaisant jamais. Et de fil en aiguille je suis allée de cours de yoga un peu particuliers à une cartomancienne, des magnétiseurs, des séjours au mandar'om, des pèlerinages, des conférences de toutes étiquettes... Rien ne comblait mon cœur.
En 1980, il y eut une éclaircie dans ma vie quand j’ai rencontré mon futur mari. Un mariage très heureux en 1981 mais bientôt survient une catastrophe : quelques mois après la mort de mon frère aîné, mon mari décède dans un accident de la route, tué sur le coup par un camion. Nous projetions d'avoir notre premier enfant et de nombreuses autres choses, et surtout, nous nous aimions follement. Et là, en une seconde, plus rien ! Puis je sombrais dans la dépression.
Mais gloire à Dieu ! Sur mon lieu de travail, j'avais une amie qui m'invitait aux réunions d’une église évangélique. Je trouvais des tas de prétextes pour décliner ses invitations et, alors que je pensais en finir avec ma vie, en Décembre 1984, j’ai accepté, pour lui faire plaisir, d'assister au baptême de sa fille. C'est là que Dieu a touché mon cœur !
La parole de Dieu m'a fait du bien. Les chants m'ont consolée. Les témoignages m'ont étonnée. Lorsque le pasteur a prié pour moi j'ai senti entrer en moi de l'amour, de la joie et de la paix comme jamais ! J'ai découvert ma pauvreté spirituelle, mes péchés, mes ignorances, mes erreurs. J'ai eu vite soif de la Bible, de la communion fraternelle et j'ai connu des guérisons physiques comme celle de migraine invalidante, j’ai connu des délivrances comme celle de la cigarette. Le lendemain de ma conversion je n'avais plus besoin de calmants. Dieu m'a soulagée de la douleur de ne pas avoir eu d'enfant, des décès de mes proches comme celui de ma mère plus récemment : à la fin de sa vie, elle s'est profondément convertie et j'ai pu lui parler d'amour pour la première fois. J'ai eu de nombreuses maladies et opérations mais Dieu m'a aidée à supporter et à continuer. En 1986, j’ai suivi un enseignement, décidée à être remplie de Lui et de sa Parole, à mieux Le connaître et à tourner la page sur le passé. Puis j'ai travaillé pour la protection de l'enfance et j'ai pu voir combien il est bon d'avoir Dieu avec nous pour donner le meilleur de nous-mêmes.
En 2008 j'apprenais que j'étais atteinte d'un grave cancer. Après une opération importante et de lourds traitements je n'ai jamais désespéré tant sa présence est forte, tant est fort le soutien de la prière et tant Il m'avait préparée et formée à l'acceptation de l'épreuve. La joie de pouvoir témoigner de sa grâce dans ma vie a été aussi ma force et l'est toujours comme en ce moment où je partage avec vous. Bien sûr, il m'est arrivé de "craquer" mais le Seigneur m’a consolée bien vite et je trouvais le calme dans sa Parole et la joie en écoutant des chants de louanges. J'aurais tant d'autres choses à dire ! Il est TOUT pour moi ! GLOIRE A DIEU !!!
Contre moi, dans ce monde,
Si l’orage en fureur
Enfle ses flots et gronde,
Troublera-t-il mon cœur ?
Non, je n’ai point de crainte :
Jésus est avec moi,
Et sa présence sainte
Éloigne tout effroi.
La vie est-elle sombre
Quelquefois à mes yeux ?
Tu dissipes toute ombre,
Ô Sauveur glorieux !
Au-dessus du nuage
Je puis voir ta splendeur :
Ton regard m’encourage,
Me comble de bonheur
Si je sens ma faiblesse
Au milieu du danger,
Ne suis-je pas sans cesse
Dans tes bras, bon Berger ?
De ton amour fidèle
Qui me séparera ?
Abrité sous ton aile,
Rien ne m’alarmera.
Oui, ma coupe est remplie :
Je connais ton amour,
Et ta grâce infinie
Me suivra chaque jour.
En mon pèlerinage,
Ici-bas étranger,
Je t’ai pour mon partage
Et tu ne peux changer.
(Hymnes & Cantiques n° 146)