Une dame se promène avec son bébé tenant à la main, par une ficelle, un ballon gonflé à l’hélium. La petite main lâche le ballon qui monte dans les airs. Impossible de le rattraper !
« Mon Dieu, Seigneur, s’écrie la maman ; tu as lâché la ficelle ! »
Faut-il invoquer le nom de Dieu pour un ballon sans valeur ? Et d’abord, cette femme connaît-elle Dieu comme son Dieu et son Seigneur ? Avant de l’invoquer pour un ballon, l’a-t-elle invoqué pour le pardon de ses péchés, pour le salut de son âme ?
Une personne que j’ai eue plusieurs fois au téléphone se proclamant athée et refusant catégoriquement le message de l’Evangile, commence souvent ses phrases par : « Ma foi, mon Dieu, c’est vrai que… »
Un jour, alors que je cherchais à présenter l’Evangile à une dame, celle-ci me dit : « Moi, je crois en Dieu, la preuve : à chaque fois que j’éternue je dis : Ah, mon Dieu, Seigneur ! ».
Nous pourrions citer encore bien des exemples, comme de s’écrier : « Ah, mon Dieu ! » parce qu’un enfant a renversé un peu d'eau sur la nappe.
A moins de rester enfermé chez soi sans regarder la télévision, rares sont les jours où l’on n’entend pas quelqu’un prononcer sans raison une formule systématique contenant le nom de Dieu sans même le connaître.
Et que dire de ceux qui, pour exprimer leur colère ou leur déception, utilisent ce nom divin dans des jurons que je n’oserais pas répéter ? Je tremble pour eux.
Le 3ème commandement de la loi divine donnée à Moïse est celui-ci :
« TU NE PRENDRAS PAS LE NOM DE L'ÉTERNEL, TON DIEU, EN VAIN » (Exode 20 v.7)
Le mot « vain » signifie : sans valeur, sans effet, inutile, sans justification, qui n’a qu’une apparence illusoire (Dictionnaire Larousse).
Une version récente de la Bible (Segond21), traduit cette phrase par :
« Tu n’utiliseras pas le nom de l’Eternel ton Dieu à la légère ».
Prendre le nom de Dieu en vain c’est donc le prononcer pour des choses futiles. N’oublions pas la suite de ce commandement divin :
« car l’Eternel ne tiendra pas pour innocent celui qui aura pris son nom en vain. »
Une autre façon de « prendre » le nom de Dieu en vain :
L’Eternel est la traduction du Nom hébreu YAWEH, "Je suis celui qui suis" (Exode 3 v.14), celui qui était, qui est et qui sera éternellement…
Jésus, en Hébreu, est YESHOUA (étymologiquement : YAWEH SAUVE).
Quand nous prononçons le nom de Jésus, nous prononçons aussi le nom de Dieu (YAWEH) !
Jésus étant Dieu (Il est sur toutes choses Dieu béni éternellement – Romains 9 v.5) lorsque nous prononçons son nom, que ce soit Jésus, Seigneur, Emmanuel ou Christ, nous invoquons le nom de Dieu.
« Prendre » le nom de quelqu’un, ce n'est pas seulement le prononcer, c’est aussi se l’attribuer. Les adeptes de Bouddha s’attribuent son nom en s’appelant bouddhistes, ceux de Mahomet en s’appelant mahométans, etc. Il en est de même dans le domaine politique : on appelle les partisans de M. Sarkosy des sarkosistes, ceux de M. Chirac des chiraquiens, ceux du Gl De Gaulle des gaullistes, etc.
Vous qui vous déclarez CHRÉTIEN (mot dérivé de CHRIST), savez-vous que vous prenez ainsi le nom de Dieu ? En avez-vous le droit ? Connaissez-vous personnellement le Christ ? L’avez-vous reçu comme votre Sauveur ? L’Evangile nous dit : « A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom – qui sont nés non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1 v.12). Celui qui fait partie d’une famille pour y être né porte le nom de cette famille. Pour avoir le droit d’être appelé du nom de Dieu, il faut faire partie de sa famille par la nouvelle naissance, une naissance spirituelle dont parle Jésus à Nicodème (Jean 3 v.3 à 8). On ne fait pas partie de la famille de Dieu parce que notre nom est inscrit sur un registre de baptême, ou en faisant partie d’une église ou d’une communauté chrétienne ou encore en accomplissant des devoirs religieux, mais on n'acquiert le droit d'être enfant de Dieu que par la nouvelle naissance : on reçoit alors, moyennant la foi en Jésus Christ, une nouvelle vie, la vie éternelle.
S'attribuer le nom de Christ en se proclamant Chrétien sans être né de nouveau n’est-ce pas une façon de « prendre le nom de Dieu en vain » ?
Ce ne sont pas tous ceux qui disent : Seigneur, Seigneur…
Jésus a dit : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Et alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; allez-vous-en loin de moi, vous qui pratiquez l’iniquité. » (Matthieu 7 v.21-23)
Ne voilà-t-il pas d'excellentes personnes? Elles se présentent apparemment les mains pleines d'œuvres méritoires : prophéties, miracles, démons chassés… avec à tout propos le nom du Seigneur sur les lèvres. «Je ne vous connais pas», leur répondra solennellement Jésus. Vos fruits ne sont pas ceux de l'obéissance à Dieu dont vous prononcez si souvent le nom !
Une autre façon encore de « prendre le nom de Dieu en vain », c’est l'utiliser en récitant des prières apprises par cœur comme le « Notre Père… » sans éprouver le besoin de ce qu’on demande, de chanter des cantiques à la gloire de son nom sans en saisir la portée ou en pensant à tout autre chose…
Ami lecteur, vous qui vous réclamez du nom de Chrétien, et qui, peut-être, n’hésitez pas à employer des formules comme « Mon Dieu, Seigneur ! », Le connaissez-vous réellement comme VOTRE Dieu ? Jésus est-il VOTRE Dieu Sauveur ? Pouvez-vous dire, de tout votre cœur et avec adoration, comme David : « L’Eternel est MON Berger » (Psaume 23) ou comme Thomas lorsqu’il vit Jésus ressuscité : « MON Seigneur et MON Dieu ! » (Jean 20 v.29) ?
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