Je me souviens de l’histoire de cette mère qui posa un plat rempli de prunes sur la table en disant à son enfant : « Je ne veux pas que tu en prennes car il y en a juste assez pour faire de la confiture ». L’enfant qui aimait les prunes ne put résister à la tentation et profita que sa maman avait le dos tourné pour en prendre une. La mère, se retournant, le surprit. Au même moment, un orage éclata et le tonnerre gronda fortement. L’enfant avait très peur de l’orage et sa mère lui dit : « Tu vois, tu m’as désobéi et Dieu te punit ! » Ce pauvre enfant fut marqué par cette réflexion et garda très longtemps dans son esprit l’idée d’un Dieu vengeur.
Beaucoup de personnes ont peur de Dieu parce qu’elles ne considèrent que sa sainteté et sa justice. Il est bien vrai que Dieu est juste et saint et ne peut, par conséquent, voir le mal sans le punir. N’oublions pas qu’il est aussi le Dieu d’amour, le « Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté… » (Néhémie 9 v.17)
Lorsqu’un ange du Seigneur apparut aux bergers la nuit où Jésus est né, à Bethléem, les bergers furent saisis d’une fort grande peur. L’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car voici, je vous annonce une bonne nouvelle, un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2 v.10-11)
L’homme a peur de Dieu alors qu’il lui offre la joie et veut le bonheur de sa créature. Bien sûr, celui qui ne croit pas et qui, par conséquent, reste dans ses fautes et ses péchés, refusant la grâce qui lui est offerte, a raison de craindre Dieu dans le sens d’avoir peur de Lui, car un jour, l’orage de sa colère éclatera sur lui, le jugement terrible de ce Dieu juste et saint tombera inexorablement sur lui. Mais Jésus est venu prendre à son compte, à la croix, ce jugement que nous méritions tous, et celui qui croit en Lui n’a plus aucune raison d’avoir peur : tous ses péchés sont expiés, pardonnés. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ » (Romains 8 v.1).
Craindre Dieu n’a donc pas la même signification pour l’incroyant que pour le croyant. Quand la Parole de Dieu nous dit de craindre le Seigneur, il ne s’agit pas d’avoir peur de lui, mais de craindre de lui déplaire. Un enfant qui craint son père ne signifie pas qu’il a peur de lui, mais qu’il cherche à lui plaire en lui obéissant et en faisant sa volonté. Pour le chrétien, la crainte de Dieu, c’est la reconnaissance de sa souveraineté, le respect et le désir d’obéissance à sa Parole ; la crainte de Dieu découle de son amour pour lui. Plus il aime Dieu, plus il craint de lui déplaire.
« Le sage craint et se détourne du mal » (Proverbes 14 v.16)
« La crainte du Seigneur, c’est la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence » (Job 28 v.28)
L’apôtre Paul priait pour « que nous soyons remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards » (Colossiens 1 v.9-10)