Caïn et Abel étaient deux frères, les deux premiers fils d’Adam et Eve. Caïn, premier homme né sur la terre, était cultivateur. Abel, le second, était berger.
Caïn fit à l’Eternel une offrande des fruits de la terre. De son côté, Abel en fit une des premiers-nés de son troupeau. Et l’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande, mais pas sur Caïn ni sur son offrande (Genèse 4 v.1 à 5)
Quelle différence y a-t-il entre ces deux frères pour que Dieu accepte l’offrande de l’un et non celle de l’autre ? Apparemment aucune : les deux pratiquent un métier honnête et honorable. Abel s’occupe de menu bétail et Caïn cultive le sol, ce qui est tout à fait selon la pensée de Dieu (Genèse 3 v.23)
Mais ce qui fait la différence entre les deux, c’est l’état de leur cœur et ce qu’ils ont compris de ce que Dieu veut. Caïn n’a pas pris conscience de son état de péché. Satisfait de lui-même, il croit pouvoir se présenter devant Dieu en lui apportant le fruit de son propre travail, fruit produit par un sol maudit à cause de la désobéissance de l’homme (Genèse 3 v.17).
Abel, lui, a compris qu’un sacrifice sanglant est nécessaire. « Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon de péché » (Hébreux 9 v.22). Il s’approche de Dieu en lui offrant des premiers-nés de son troupeau. Non pas que ceux-ci puissent enlever les péchés, car la Bible dit qu’il est impossible que le sang des taureaux, des brebis et des boucs ôtent les péchés (Hébreux 10 v.4) et que Dieu n’y prend pas plaisir (Esaïe 1 v.11) mais Abel comprend et sait, par la foi, qu’un sacrifice est nécessaire, que le sang doit être versé, que la mort, jugement du péché, doit intervenir pour qu’il trouve grâce devant Dieu.
« C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle (par la foi) qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort. » (Hébreux 11 v.4)
Ces deux frères extérieurement sans différence représentent deux catégories de personnes :
■ les propres justes qui mettent en avant leur honorabilité et pensent être agréés de Dieu en lui présentant leurs bonnes œuvres et en pratiquant une religion,
■ et ceux qui, reconnaissant leur état de péché, placent leur foi en Jésus qui s’est offert lui-même à Dieu en sacrifice pour le péché.
Si les deux peuvent apparemment avoir des ressemblances (les deux mènent une vie honnête, assistent aux offices religieux, les deux donnent de l’argent pour la bienfaisance…) Dieu connaît les cœurs, « car l’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, mais l’Eternel regarde au cœur » (1 Samuel 16 v.7).
Ainsi Dieu qui sonde le coeur sait si celui-ci est satisfait de lui-même, satisfait de ses propres œuvres comme ce pharisien de la parabole qui priait en lui-même disant : « Je te rends grâce, ô Dieu, de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères… je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme… (je fais ceci, je fais cela…) » (Luc 18 v.11-12).
Dieu sait aussi si le cœur est conscient de son indignité, comme ce publicain de cette même parabole qui n’osait même pas regarder vers le ciel et se frappait la poitrine disant : « Ô Dieu, soit apaisé envers moi, pécheur ! », Dieu sait s’il a mis sa pleine confiance dans le sacrifice suprême de Jésus Christ, le saint Agneau de Dieu qui s’est offert lui-même, donnant sa vie en rançon pour ceux qui croient. Son sang a coulé et ce sang purifie le croyant de tout péché (1 Jean 1, fin du v.7)
Cher ami lecteur, n’oublions pas que, ni notre conduite, ni notre religion, ni aucune œuvre que nous pourrions faire ne peuvent ôter un seul de nos péchés. Aussi bonnes, aussi grandes, aussi nombreuses soient-elles, aucune de nos œuvres et même toutes ensemble ne pourraient rien ôter au fait que nous sommes pécheurs. Seule, l’Œuvre de Christ sauve à jamais celui qui croit.
« Dieu nous sauva, non pas sur la base d'œuvres accomplies en justice que nous, nous aurions faites, mais selon sa propre miséricorde » (Epître à Tite 3.5).
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2 v.8 et 9)
« Vous avez été rachetés… non par des choses périssables, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde » (1 Pierre 1 v.18-19)
« le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 v.7)