Un artiste avait à peindre une fresque dans une église, très haut vers la voûte, et on avait installé pour cela une plate-forme au sommet d’un échafaudage. Le travail achevé, il voulut avoir l’avis d’un critique qui était son ami.
Les voilà tous deux sur l’étroite passerelle. Le peintre, pris par ses explications, recule pour mieux voir son travail. Son ami se retourne et l’aperçoit à l’extrémité de la planche sur le point de basculer dans le vide. Il saisit un pinceau et barbouille un endroit de la fresque. Le peintre s’élance en avant pour l’empêcher de continuer. C’est alors que son ami lui montre le bord de la plate-forme d’où il allait tomber.
« Si j’avais crié ou si je m’étais élancé pour te retenir, ta chute était certaine, lui expliqua-t-il. En détruisant temporairement quelque chose de ton œuvre, je prévoyais un réflexe de ta part qui te porterait en avant pour m’en empêcher ».
L’artiste peintre comprit et s’écria :
« Tu as abîmé ma fresque mais tu m’as sauvé la vie ! ».
Dieu agit souvent de même avec nous. S’il permet des épreuves telles que la maladie qui détruit temporairement notre santé, ou des contretemps qui perturbent nos projets, s’il place des circonstances difficiles qui arrêtent notre marche, c’est pour notre bien. Imaginons que tout aille parfaitement bien pour nous, sans aucune difficulté et sans rien qui vienne troubler nos projets, n’aurions-nous pas tendance à oublier Dieu ? On dit souvent que c’est en temps de guerre que les églises sont le plus remplies. Et pour cause ! En temps de paix, quand tout va bien, les gens ne pensent souvent qu’à eux-mêmes, à leur bien-être.
Quand il nous arrive une contrariété, comment réagissons-nous ? Nous révoltons-nous comme aurait pu le faire le peintre en voyant la destruction de son œuvre ? Pensons plutôt à Dieu qui nous aime et veut nous amener sur le bon chemin ou nous y ramener si nous nous en écartons. Pensons à son grand amour qui a été jusqu’à donner son Fils unique afin qu’en croyant en lui nous ne périssions pas, mais que nous ayons la vie éternelle. Lui, Jésus Christ, a été arrêté dans son chemin par une épreuve prévue de Dieu de toute éternité : le supplice atroce de la crucifixion. Ah ! ce n’est certainement pas pour le ramener sur le droit chemin puisqu’il ne s’en est jamais écarté ! « Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous » (Romains 8 v.32), pour nous éviter de tomber dans le gouffre de la mort éternelle.
Il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se détourne de sa voie et qu’il vive (Ezéchiel 33 v.11) et il détruit parfois quelque chose de sa vie pour qu’il tourne ses regards vers Lui.
Ami qui passez par des circonstances difficiles, la souffrance, la maladie, le deuil… pensez à ce Dieu qui vous aime et à Jésus Christ qui s’est livré lui-même pour vous. Il veut votre bien et même si nous ne comprenons pas le pourquoi de l’épreuve, son but est de vous bénir.