Bruno et Cédric étaient, dans leur jeune âge, deux camarades inséparables. Ils habitaient la même rue, fréquentaient la même école, étaient dans la même classe. Ils s’entendaient très bien et pourtant, ils étaient si différents ! Quand Cédric avait une difficulté dans une matière scolaire, il savait qu’il pouvait compter sur Bruno qui n’hésitait pas à l’aider. Et quand Bruno avait un problème mécanique sur sa bicyclette, il pouvait compter sur Cédric pour la lui réparer.
Ils ne pouvaient pas s’imaginer pouvoir vivre un jour l’un sans l’autre.
Pourtant, la vie les sépara…
Cela a pesé lourd sur le cœur de chacun lorsqu’un gros camion de déménagement fut devant la porte du logement de Bruno et que sa famille partit bien loin…
Quelques années plus tard, Cédric est électricien dans une grande entreprise. Le soir, il est seul dans une chambre qu’il loue, et il s’ennuie… Il pense de temps en temps à son vieux copain Bruno, se rappelant les bons souvenirs d’enfance, mais il ne le voit plus du tout et ignore même ce qu’il fait.
Pour rompre la solitude qui lui pèse de plus en plus, Cédric commence à fréquenter le café d’en face, puis il se fait quelques amis – malheureusement peu recommandables – qui lui expliquent comment gagner de l’argent bien plus facilement qu’avec un tournevis d’électricien. Cédric se laisse convaincre et entraîner, et c’est ainsi qu’un jour, il se retrouve menottes aux poignets, ayant été pris en flagrant délit de vol.
Le jour du jugement est arrivé. Encadré par deux policiers, Cédric est introduit dans le tribunal, une salle froide dans laquelle sont assises plusieurs personnes. Il n’y fait tout d’abord pas très attention car, plongé dans ses réflexions, il sait qu’il va être condamné à une lourde peine, peut-être à une amende qu’il sera incapable de payer.
Tout à coup, son sang se glace dans les veines. Il voit… il voit là-bas, assis derrière une longue table, trois hommes en robe noire, celui du milieu… c’est Bruno ! Oui, c’est bien lui, c’est Bruno !
Cédric voudrait l’interpeller : « Bruno, c’est moi, ton copain, tu ne me reconnais pas ? »
Mais non, il ne peut pas faire cela. Et puis, après ce qu’il a fait, il préférerait ne pas être reconnu !
Lentement on énumère son nom, âge, profession, adresse et les charges retenues contre lui. On écoute les témoins, les avocats, puis le verdict est rendu selon les rigueurs de la loi. Cédric doit entendre la sentence prononcée par son ancien camarade : de la prison avec sursis et une amende plus lourde que ce qu’il avait imaginé. Cédric est anéanti, se disant qu’il ne pourra jamais s’en sortir.
Quelques heures ont passé. Cédric est remis en liberté et le voici dans sa chambre, perdu dans ses sombres pensées, quand soudain, il entend frapper à sa porte. C’est Bruno ! Pas le Bruno en robe de juge, les yeux sévères et dont la voix résonne sinistrement dans la salle du tribunal, mais le Bruno à la voix douce et aux yeux reflétant l’amitié, la même amitié que celle d’autrefois. Quelques échanges de mots, puis Bruno demande, d’un ton grave : «Que penses-tu faire maintenant ?»
L’espace d’un instant, Cédric est tenté de lui lancer à la tête : « Je vais essayé de payer l’amende que tu m’a collée ! ». Mais il réalise qu’il mérite cette sentence, de plus il n’a pas le temps d’être désagréable car déjà Bruno enchaîne :
« Écoute, j’ai acheté une maison entourée d’un immense jardin. Tu me connais, je ne suis pas fort en jardinage. Ce serait vraiment super si tu voulais venir t’en occuper. Tu habiterais là car, dans cette même propriété, il y a une maisonnette qu’on pourrait aménager, et ce serait alors un peu comme autrefois. »
Cédric qui a toujours aimé s’occuper du jardinage, lève la tête et rencontre les yeux de Bruno qui le regarde interrogateur, comme autrefois lorsqu’il lui demandait de réparer sa bicyclette.
« Mais… et l’amende ? » balbutie-t-il.
« L’amende ? elle est payée ! Je viens de signer un chèque correspondant au montant que tu dois ! »
* * *
Je ne peux pas affirmer l’authenticité de cette histoire ancienne mais, qu’elle soit réelle ou romancée, elle illustre bien celle de chacun de ceux qui ont mis leur confiance en Jésus Christ.
Dieu déclare que nous sommes tous condamnables parce que « tous ont péché » (Romains 3 v.23)
« Certes, il n’y a pas d’homme juste sur la terre qui ait fait le bien et qui n’ait pas péché » (Ecclésiaste 7 v.20)
« Mais, direz-vous peut-être, je n’ai jamais fait de mal à personne et je peux passer la tête haute devant les juges ». Oui, sans doute, devant la justice des hommes à qui nous pouvons cacher ce qui n’est ni vu ni connu, mais pas devant la justice de Dieu qui connaît tout, y compris nos pensées les plus secrètes. « Il n’y aucune créature qui soit cachée devant lui mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Hébreux 4 v.13)
Quelqu’un oserait-il déclarer qu’il n’a jamais enfreint un seul des commandements de la loi divine tels que « tu ne convoiteras pas… », « tu ne diras pas de faux-témoignage… » ou ceux que Jésus rappela quand un docteur de la loi l’interrogeait pour l’éprouver : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est là le grand et premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent la loi entière et les prophètes. » (Matthieu 22 v.37 à 40). Chaque jour et même plusieurs fois par jour, nous transgressons les droits de Dieu par une mauvaise pensée, une hypocrisie, un regard de convoitise, un mensonge, une pensée d’orgueil etc. Par tout cela, Dieu est offensé et, à cause de sa sainteté et de sa justice, il se doit à lui-même de nous condamner. Ce Dieu qui a les yeux trop purs pour voir le mal (Habakuk 1 v.13) ne peut pas se renier lui-même en passant sur un seul péché.
Cette condamnation est sans appel. Les œuvres, l'argent, les sacrifices, ne feront pas fléchir le juge. Malgré toute sa bonne volonté, l'homme ruiné ne peut absolument pas échapper à sa condamnation qui est la mort éternelle, « car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 v.23)
N'y a-t-il donc pas d'espoir d'échapper au jugement mérité ? Du côté de l'homme, non. C’est alors que Dieu se révèle comme le Dieu sauveur. Il est venu jusqu’à nous dans la personne de son Fils unique, Jésus Christ qui paya à notre place le prix immense du péché en souffrant et mourant sur la croix.
Si Bruno a payé l’amende de son ami Cédric en signant un chèque, Christ a payé notre dette, non avec de l’argent ou de l’or, mais par son sang précieux (1 Pierre 1 v.19). Il a donné sa vie pour nous, et il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15 v.13).
C'est ainsi que Celui qui condamne parce qu'il est saint et juste, nous délivre et nous sauve parce qu'il nous aime. Mais à la condition que nous acceptions à la fois son verdict et son salut.
Non seulement Bruno a payé l’amende de Cédric, mais il l’invite à venir vivre chez lui, dans sa propriété.
Non seulement Jésus a payé notre dette à la croix, mais bientôt, il reviendra et prendra tous ses rachetés pour les introduire dans son ciel et être toujours avec lui.
Ami lecteur, Jésus est-il votre Sauveur ? L’avez-vous reçu comme tel, par la foi ?
Sinon, il reste votre Juge.
* * *